CONDAMNÉE : TOME FINAL

69/Un cauchemar réel

-Quoi ?! Tu crois que Sarada se faisait harceler par un numéro inconnu ?!

Je ne m'attendais pas à apprendre une aussi horrible nouvelle en rentrant des courses. Celui qui vient de m'annoncer cela était Konohamaru. Il avait un air coupable sur son visage et il acquiescait :

-Oui... Je n'osais pas te le dire pour éviter de t'inquiéter et j'ai voulu m'assurer qu'elle va bien en la surveillant hier. D'après ce que j'ai vu, elle est retournée au lycée et semble bien se porter. Mais... Je ne pouvais pas cacher le secret bien longtemps.

Bouleversée et choquée, je baisse la tête et mes yeux écarquillés défilent de gauche à droite.

Comment cela se fait que je n'ai rien remarqué ? La dernière fois qu'on s'est vu, elle semblait triste, mais elle nous a confié que c'était à propos de Boruto. Je n'aurais jamais imaginé qu'un numéro inconnu était derrière tout cela...

De l'inquiétude m'envahit par la suite en même temps que je culpabilise. Je m'imaginais toute sorte de scénario qui rendrai ma petite Sarada malheureuse et angoissée. Elle a vécu peut-être des choses la semaine dernière et n'osait rien dire à personne. D'après Konohamaru, elle allait mieux que la dernière fois, mais je n'étais étrangement pas convaincu.

J'avais peur que quelque chose de plus grave lui est arrivé à cause de ce numéro.

Je dois m'assurer qu'elle va vraiment bien et je n'en veux pas à mon fils de cœur de me l'avoir caché. Prise de panique, je tends les sachets de courses à Konohamaru en l'avertissant :

-Tiens-moi ça ! Je dois aller la voir !

Sur ce, je me retourne et commence à courir hors de la maison, ignorant Konohamaru qui cri mon nom. Je laisse mes jambes m'emmener à la maison de Sarada le plus vite possible. Peu importe si je suis déjà essoufflée, peu importe à quel point c'est loin, je dois aller voir Sarada. Ma première fille. Je ne peux pas avoir l'esprit calme en sachant qu'elle est peut-être en danger.

Tant pis si elle a su réellement qui je suis. Je dois lui venir en aide, elle en a besoin. Au moins jusqu'au temps où sa véritable mère reviendra.

Je sais que beaucoup de minutes se sont écoulés pour que j'arrive enfin à cette maison. Je pouvais très bien prendre un taxi ou mon chauffeur, mais j'étais trop pressée et je n'ai pas réfléchi sur le coup. Mon inquiétude en a vraiment prit le coup. Je m'arrête devant la porte de la demeure et fais une pause pour reprendre ma respiration. Malheureusement, c'est dans ces moment-là que je me dis d'agir avant qu'il ne soit trop tard.

Qui sait, peut-être que je vais retrouver Sarada avec une mauvaise mine, en pleurs ou elle se trouve peut-être chez ses grands-parents. Qu'importe, j'irai aussi chez eux si besoin ou à son lycée si elle se trouve là-bas. Je veux juste savoir dans quel état elle est.