31/La haine tue tout

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-Oui... Oui, je comprends... D'accord, je vous enverrai le tout la semaine prochaine... Au revoir.

Je soupire après avoir raccroché. Le moment que je redoutais est arrivé. Je ne sais même pas si j'aurai assez d'argent d'ici là. Pour le moment, je ne veux pas penser à ça et je suis épuisée de toute façon. Je regarde l'extérieur de ma boutique sombre et...pluvieuse.

Aucune chance qu'il y aura un client avec ce temps.

Un peu dépitée, je soupire en posant mes mains sous mon menton. Je suis en compagnie que du silence si on exclu les gouttes qui s'écrasent sur mes vitres.

Je m'ennuie peu. Je suis jalouse de Inojin qui doit bien s'amuser, laissant sa pauvre maman toute seule.

Je ris moi-même à mes pensées ironique.

Dis celle qui a insisté qu'il aille à cette fête sans faire d'histoire...

Au moins, lui, il a la chance d'aller à l'école et apprendre tout pleins de choses. Ouais, je l'envie vraiment...

Je ne me suis pas rendu compte que les minutes se sont écoulés sans que je quitte mon poste. Il est temps de rentrer et de fermer la boutique. Il faut être fou pour sortir dans cette forte pluie. Je me dirige alors vers les portes d'entrée et m'apprêtai à tourner l'étiquette ouvert à fermer jusqu'à ce que je vois une silhouette passer. Surprise, je la suis du regard comme si c'était un fantôme. Toutefois, je peux voir un peu son apparence grâce aux fortes lumières de ma boutique. Cette silhouette doit être une fille au vu de la robe rouge qu'elle portait. Je parviens ensuite à percevoir ses cheveux noirs attachés.

Cheveux noirs ?

Mon instinct me dit instantanément d'ouvrir mes portes pour accueillir cette personne et m'exécute. Et pour une raison quelconque, je interpelle cette personne bien que je n'étais pas sûre :

-Sarada ?

La fille s'arrête puis se retourne et mon cœur rate un battement.

Sarada.

Pendant un moment, j'étais agréablement surprise de la revoir avec une aussi belle robe et sans lunettes pour une fois. Puis je remarque qu'elle est trempée et semblait horriblement triste. De l'inquiétude et de l'angoisse me submergent à ce visage. Sans dire quoi que ce soit, je lui fais signe de s'abriter chez moi. Elle semble hésiter au début, mais finit par le faire à mon soulagement.

Je lui dis après de s'installer à ma salle personnel. Elle ne répond pas et se contente de s'exécuter. Je remarque avec un pincement au cœur qu'elle se tenait les bras qui sont nu et qu'elle tremblait. Logique étant donné qu'elle a froid à cause de cette pluie...

Malheureusement, je n'ai pas de serviette confortable, j'ai seulement une plaid. Elle m'a dit d'une voix vide que ça ne la dérangeait pas. En mettant alors une partie de la longue plaid sur une chaise, elle s'assoit dessus en mettant le reste du plaid sur elle heureusement assez pour s'envelopper. Le silence refait surface. Je regarde ses cheveux humides puis son visage étrangement impénétrable.

Si je l'avais vu dans d'autres circonstances, je lui aurai dis à quel point elle était jolie dans cette robe. Mais...quelque chose de grave est arrivé à Sarada et je veux savoir ce que c'est pour la réconforter ou encore mieux l'aider.

CONDAMNÉE : TOME FINALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant