57/L'inquiétude du grand-frère

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-Tout va bien, Maman ?

Ça fait un petit moment que je remarque que ma mère de cœur était dans la lune. On avait planifié ce week-end de sortir faire des achats et évidemment du shopping avec Hima et Tata. On était donc sorti tout les quatre et j'avais essayé d'ignorer l'air aigri de Himawari quand elle a su que sa mère venait avec nous. Cela fera presque deux semaines qu'elle est toujours en mauvaise entende avec sa propre mère. J'espérais d'un côté que cette sortie permettrait de les faire communiquer un peu, mais Himawari lui adresse à peine un regard. Elle agit vraiment comme si elle n'était pas là et c'était vexant. Il faisait nuit et on devait bientôt rentrer. Himawari est rentrée dans un magasin d'accessoires, accompagnée de Tata car elle le voulait. Elle m'a proposé de venir ici, mais je préférais attendre dehors, les bras chargés d'achats avec Maman qui a encore été ignorée par Himawari. C'est après que j'ai remarqué que ma mère de cœur avait l'air tristement perdu dans ses pensées. Et comme d'habitude, elle lève la tête vers moi avec un petit sourire et me répond :

-Oui, tout va bien. Je... Je réfléchissais juste.

Réfléchir à comment se rapprocher de sa fille sûrement...

Mais même si sa fille l'a ignoré toute la journée, elle n'avait pas l'air trop affectée. C'était soit par habitude ou alors quelque chose d'autre l'embêtait. Il y a quelques jours, elle était une fois rentrée à la maison avec le regard d'un chien battu comme si elle avait pleuré. Quand on lui a demandé son état et où elle était, elle nous a juste sourit et assuré qu'elle allait bien et qu'elle vient de rentrer du village. J'ai finis par la croire même si j'avais un doute. C'était peut-être lié à Naruto, mais je me retiens de lui demander. Elle avait l'air assez épuisé comme ça. Le seul moment où elle avait sourit d'une manière sincère aujourd'hui, c'est grâce à Hima avec sa bonne humeur qui essayait de nouveaux habits.

J'en ai marre d'espérer que tout ira bien pour les deux. Himawari est têtue comme une mule et Hinata ne veut pas la perturber encore plus.

Je pousse un soupir et regarde autour de moi pour me changer les idées.

Juste quelques passants, voitures qui passent pour rentrer chez eux ou autre, un air de jeux pour les enfants dans un parc, Sarada assise seule dans un banc...

Je cligne des yeux, surprit. Je les repose sur la jeune fille au banc toute seule. Elle n'était pas éloignée de nous. Juste une certaine distance nous séparait. Elle n'est pas dans son uniforme d'école cette fois-ci. Normal, c'est le week-end. Par contre, son regard avait l'air extrêment triste, ses yeux fixant un point invisible. De l'inquiétude surgit en moi et je m'apprêtais à prévenir Maman quand je vois soudainement un chien se diriger avec ses petites pattes vers le banc de ma première petite sœur. Un petit instant de soulagement m'envahit quand je la vois sourire un peu puis se pencher légèrement et caresser la tête du chien qui doit être le sien. Je n'avais pas remarqué qu'elle avait une laisse posé à côté d'elle. Le petit chien tire ensuite la langue de sa gueule et se met à regarder autour de lui. Son regard se pose soudainement sur moi et aboie, c'est ce qui me fait sursauter. Pareil pour Hinata. Le chien court ensuite vers nous et se met ensuite sur ses deux pattes pour une demi seconde à renifler un des sachets que Maman tient. Je souris un peu de gênance, légèrement amusé que son flair a senti la nourriture. Je me souviens de Sarada et je m'attendais à rencontrer son regard, mais son attention est porté à son téléphone. Je hausse un sourcil, un peu perplexe de son manque d'attention à propos de son animal de compagnie.

CONDAMNÉE : TOME FINALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant