CONDAMNÉE : TOME FINAL

74/Une fleur à rayonner les cœurs

Je devais suivre mon père aujourd'hui. Il m'emmène à un endroit que je qualifierai mystérieux car il ne m'a pas dit exactement où on va. Je suis curieux et stressé à la fois. Mon intuition me disait de fuir, mais ma tête m'encourageait à continuer suivre mon daron. Je m'agite pour rien et j'espérai qu'il n'était pas en train de m'emmener à un endroit barbant car je risque d'être déçu.

Ce serai encore pire si c'était l'école primaire...

Je fronce des sourcils, ennuyé à ce détail. Maintenant, je craignais qu'on allait à cette école et ainsi revoir l'institutrice Élise. Je retiens de grogner et m'énerver là tout de suite en pensant à cette femme qui me sert de mère. J'ai promis à grand-mère de garder secret et je dois tenir parole. Je ne veux pas que mon père souffre encore plus que moi. Il est déjà assez épuisé comme ça. Je pousse discrètement un soupire irrité.

Pourquoi les choses sont-elles aussi compliqués ? Tu parles d'une bonne mère, elle n'a rien fait d'autre que de ramener des problèmes. Sakura est bien mieux. J'aurais aimé que ce soit elle ma mère.

Enfin bon, je ne vais pas me plaindre sur ça. Je chasse toutes mes pensées et me concentre sur le moment présent. Mon vieux marchait devant moi et je remarque peu à peu qu'on marchait dans un parc. Étant donné que c'était le début de la semaine et qu'il faisait encore un peu tôt, il n'y avait pas un chat à l'horizon. Seul mon père et moi.

Ok... C'est un peu glauque. On dirait la fameuse scène où deux protagonistes doivent se retrouver avec le méchant à cause d'un chantage ou un truc du genre.

Pour détendre un peu l'atmosphère et briser le silence du parc, je demande à mon père :

-Papa, on va marcher encore longtemps ?

-Patience, patience. On est bientôt arrivés.

Je fais la moue pendant ce temps. Qu'est-ce que je m'ennuie... Et puis, je ne comprends pas pourquoi on est venu à pied dans ce parc. On pouvait très bien prendre une voiture.

D'ailleurs, pourquoi on est là ? Rha je suis long à la détente.

Je pose alors cette question, rompant à nouveau ce léger silence :

-En fait pourquoi on est venu là ?

Pendant que j'attends sa réponse, je lève la tête vers les arbres du parc. C'est bizzare comme sentiment, mais quand on était la seule personne restante du parc, j'avais l'impression que le parc prenait une autre allure que l'image innocente et agréable. Avec le calme qui fait, c'est beaucoup trop sombre, déprimant et triste. J'en ai des frissons d'horreur.

D'accord, mon cerveau me hurle de m'enfuir en courant alors que je n'ai pas à flipper, merde !

Je me rends compte que ce silence complet était le seul à avoir répondu à ma question.

... Pourquoi Papa ne me répond pas ?

Je repose mon regard droit devant et, tout d'un coup, mon père a disparu. Je m'arrête, choqué de me retrouver seul. Incertain, je l'appelle sans pour autant lever la voix :