45/La plus douloureuse des vérités

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Hinata se demandait si elle n'était pas en train de rêver au sujet de ses retrouvailles avec sa fille qu'elle n'a plus revu depuis 16 ans. Elle espère sincèrement que ce n'est pas le cas car elle a toujours voulu que ce moment arrive tôt ou tard. Même si les conséquences seront solennels, un sourire émue et sincère se dessine sur ses lèvres que ses yeux blancs fixaient avec émerveillement sa fille du nom de Himawari.

Quant à la concernée, elle était toujours sous l'effet de la stupéfaction et le choc. Au fond d'elle, elle était toujours bouleversée entre les paroles de Ino et de ce qu'elle voit devant elle. Plus elle restait immobile, plus elle espérait que tout cela était un rêve et qu'elle va bientôt se réveiller pour revenir au monde réel. Mais à sa plus grande surprise, elle voit un sourire chez cette femme qui lui a l'air douce à l'apparence. Puis elle l'entend murmurer :

-Himawari...

Son prénom est prononcé avec tellement de gentillesse et de douceur que cela fait mal à la jeune fille. Elle a l'impression qu'on lui serre le cœur. A cause de la douleur qu'elle est en train de ressentir mélangé à son choc, des petites larmes jaillissent au coin de ses yeux.

Hinata, ne faisant guère attention à son état, prend son courage à deux mains et se rapproche doucement de son deuxième enfant qui était toujours immobile sur place. Celle-ci reprend un peu ses esprits lorsqu'elle vit cette femme s'avancer vers elle. Son corps ne bouge pas comme si il lui disait de rester alors que son cœur douloureux lui dit de s'enfuir en courant au risque d'assister à quelque chose d'affreux. Pourtant, il n'y avait pas à avoir peur au vu du doux regard plein d'émotion de la femme aux cheveux courts qui possède la même couleur de cheveux qu'elle. A ce détail, Himawari cligne des yeux et fronce un peu des sourcils, ses yeux concentrés sur la couleur bleu. Cette couleur bleu qui n'avait appartenu que à sa défunte mère. Ses prunelles bleus se lèvent un peu pour rencontrer le visage de cette femme qui n'était autre que sa mère.

Cette dernière l'atteint enfin et s'arrête juste en face d'elle. Toujours le sourire émue aux lèvres, la femme aux cheveux courts sent à son tour des larmes lui monter aux yeux. Ses mains sont liés et contre sa poitrine et, dans le silence, elle regarde attentivement sa fille qu'elle rencontre pour la première fois après ces 16 années. Sa fille la regardait enfin elle, sa mère, et plus comme la femme de chambre muette. Elle avait tant rêvé de ce moment et ce moment est enfin arrivé. L'Hyuga essaye de refouler ses larmes et agrandit son sourire qu'elle adressé exclusivement à sa fille. Elle ouvre plusieurs fois la bouche, mais aucun mot ne sort sauf quelques sons qui ressemblaient à des sanglots heureux. Himawari la fixe, toujours sous le choc. Toujours inconsciente de son état, la douce institutrice sépare ses mains et les ramène lentement vers l'adolescente. Ou plutôt vers ses joues. Hinata sourit de plus belle d'elle en voyant les deux marques sur ses deux joues qu'elle avait hérité de son seconde géniteur.

Himawari ne semble pas conscience de son geste, ses yeux écarquillés toujours en train de fixer Hinata. Cette dernière parvient enfin, après toutes ces années, de toucher enfin sa propre fille. Une de ses mains s'est posé délicatement sur sa joue comme si elle avait peur d'abîmer sa peau. Hinata sent de plus en plus de larmes humidifier ses yeux, mais elle ne s'en soucie pas le moins du monde. Son autre main vient se poser sur l'autre joue de Himawari. Quant à la jeune fille, au touché, cligne des paupières et tressailit légèrement. Ses yeux choqués semblent être revenus à la réalité et ils se sont baissés vers les deux mains qui touchent ses joues. Ces mains appartiennent à cette femme. Son visage stupéfait devient plus adoucit puis neutre. Ses yeux toujours baissés, elle semble perdu dans ses pensées comme si elle réfléchissait. Hinata, comblée de joie et de bonheur, commence à sourire de toutes ses dents d'avoir enfin un contact avec sa fille qu'elle n'a jamais cessé d'aimer. Ses pouces se mettent doucement à caresser les deux joues de Himawari de sorte à mémoriser le contact de sa peau dans la sienne.

CONDAMNÉE : TOME FINALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant