97/Finalement, la clé était juste enfouie

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Le bruit des vagues qui remontent à la surface puis descendent m'a toujours apaisé. J'aimais bien aller à la plage. C'était un endroit où j'y allais très souvient avant car je l'ai trouvé magnifique et apaisante. J'adorais peindre le bleu de la mer, le beige du sable, le ciel orangé quand c'est le coucher du soleil et une silhouette. Une personne imaginaire qui contemple la beauté admirable de la plage.

Je ne savais pas quelle couleur de cheveux lui colorer, les vêtements d'été qu'elle porterait ou encore de son visage. Juste une silhouette. Et je pensais que je saurais jamais qui je désire peindre dans ma toile. J'ai cru avoir la réponse, mais...

On dirait que je me suis trompé sur toutes les lignes. Pourtant, je tiens sa main. Elle me tient la main. Mais...

Je ne ressens rien.

J'ai beau vouloir l'imaginer dans mon dessin, elle n'apparaît pas. La silhouette est resté et ça laisse un autre mystère pour moi.

Pourquoi ?

-Désolée.

Je reviens à moi à l'entende de sa voix. Je me rends compte que je me suis laissé emporter par la nostalgie que me procure la plage sur laquelle je me trouve.

Enfin... On se trouve.

Je tourne la tête et pose mes yeux sur la fille assise à côté de moi. On était tout les deux assis sur un gros rocher. Avant même que je le sache, nos mains se sont frôlées et se sont touchées. C'est même elle qui a posé sa main sur la mienne. J'étais surpris qu'elle s'est excusée aussi soudainement et je pensais lui demander pourquoi quand je vis son regard regrettable posé sur le sable au-dessous de nos pieds. J'avais compris à cet instant.

Pourtant... Je n'avais pas vraiment mal comme la première fois.

Je n'étais pas en colère. Je ne le pouvais pas de toute façon. Je savais qu'elle aimait déjà quelqu'un d'autre.

Serait-ce donc pour ça qu'elle m'a fait venir ici ?

Je baisse la tête à mon tour avec un faux sourire et dis simplement :

-Je comprends.

La première fille dont je suis tombé amoureux ne m'aime pas et je dois l'accepter. Je suis au moins reconnaissant que Sarada ne s'est pas éloignée de moi suite à ma déclaration d'amour. Au contraire, elle a agit comme si de rien n'était et m'a même demandé des nouvelles par messages.

On reste amis, et pourtant, ça ne me rend pas triste.

Le soupire de Sarada atteint mes oreilles et je lui jete un coup d'œil. En serrant un peu ma main, elle me dit :

-Désolée aussi... d'agir comme si de rien n'était. Je crois que je me suis trop habituée à notre amitié pour le croire tout à fait. Pourtant, même si tu m'as déclaré des sentiments, je ne pouvais pas m'éloigner de toi. Tu es mon ami et je voudrais que ça reste comme ça pour toujours...

Je comprenais encore, mais je ne le lui dis plus. Elle doit elle-même avoir comprit.

-Et toi ?

CONDAMNÉE : TOME FINALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant