CONDAMNÉE : TOME FINAL

104/Rêve ou vrai ?

Une autre journée comme les autres. Pourtant, bien que j'ai ma fille auprès de moi, il y avait toujours ce sentiment désagréable qui règne au fond de moi. J'en connaissais la raison et Sarada et moi, on est en route vers cette raison. Comme un peu près tout les jours, on va rendre visite à Sakura à l'hôpital. Cette dernière marchait devant moi en me parlant sans arrêt et moi, je l'écoutais sans m'en lasser.

-Tu sais, Papa, hier, j'ai cherché sur Internet les villes et endroits où on pourrait visiter lors de ces vacances avec Maman. D'ailleurs, quand elle se remettra sur pieds, on pourra lui montrer tout ce que nous deux avons déjà vu !

Sans me laisser le temps de répondre, elle se retourne énergiquement vers moi, s'arrête et met ses mains derrière son dos. Le sourire joyeux aux lèvres, elle ajoute avec enthousiasme :

-En fait ! On va de ce pas lui acheter de belles fleurs ! Je suis sûre qu'elles l'aideront à la remettre en forme.

J'ai envie de lui sourire en accord, mais son sourire innocent et naïf m'apporte de la peine.

Je sais très bien qu'elle parle sans arrêt pour cacher sa tristesse.

-Papa ?

Je cligne des yeux, étonné de m'être laissé emporter dans mes pensées. Je souris doucement à ma fille, m'avance vers elle et passe une main autour de ses épaules. On continue notre marche ensemble dans le silence. Pour le moment.

Je me demande si Sarada est en train de penser la même chose que moi. Ça va faire deux semaine et bientôt une autre semaine merdique arrivera si rien ne change d'ici là. Depuis le début, rien n'a été modifié. Plus les jours passaient, plus je perdais espoir. Elle n'a pas ouvert les yeux depuis et je me demande si elle les ouvriera que dans mes rêves en fin de compte.

La voix de Sarada m'interpelle une fois de plus et je repose mon attention sur elle :

-Papa, j'espère qu'on aura une bonne nouvelle aujourd'hui.

J'étais un peu surprit de son optimisme et qu'elle arrive toujours à sourire, elle qui est si sensible. Et dire que je viens de penser que tout espoir est perdu, quel idiot.

Sakura m'aurait dit sûrement la même chose.

Je lui souris en retour et acquiesce certainement :

-Sans doute. On a attendu trop longtemps.

Il y a intérêt à ce qu'il y a une bonne nouvelle. Comme ça, Sarada me ferait un sourire plus vrai et joyeux. Après quelques minutes de marches en silence cette fois, on arrive à une boutique que moi et Sarada connaissons très bien. Il n'y a pas meilleure fleuriste que Ino. On rentre à l'intérieur et, comme d'habitude, la petite cloche annonce notre arrivée. Et immédiatement, on croise deux jeunes filles qui m'ont surprit sur le coup. Le sourire bienveillant aux lèvres, elles nous accueillent en tendant les mains vers la boutique en signe de bienvenue :

-Bienvenue, chers clients ! Himawari et Remon, à votre service !

J'ai tout de suite reconnu Himawari avec sa chevelure bleu attachés en deux hautes queue-de-cheval. Par contre, je me m'attendais pas à la voir ici et on dirait qu'elle travaille dans la boutique de Ino vu qu'elle portait un de ses tabliers. Je pose ensuite mon regard sur Remon qui est la fille de Ino.