90/Ce que je désire le plus...

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Me voilà donc. Assis sur un siège face à une table, je suis en train d'attendre mon abruti de fils qui s'est mit dans une galère comme pas possible. C'était sa pire bêtise et j'espère qu'il me donnera de bonnes explications.

Malgré tout, j'espère qu'il va bien et, honnêtement, cela ne m'étonnerai pas si il me dit qu'il se sent seul et qu'il s'ennuie.

Heureusement, il y a eu des modifications durant ces années. Je peux parler à mon fils en paix sans de gens autour de nous et ça me met vite à l'aise. La porte qui s'ouvre achève ma solitude dans cette pièce et je lève la tête. Du soulagement m'envahit en revoyant enfin Boruto sans blessé. Il se porte bien, c'est une bonne nouvelle. Cependant, son regard en dit autre chose. J'étais soulagé de plus belle qu'il n'avait pas de menottes aux poignets. Il s'assoit en face de moi sans me regarder. Le garde qui l'accompagnait restait à l'intérieur avec nous et fermait ensuite la porte et nos cinq minutes de visites peuvent commencer. Ça commence mal, aucun de nous deux parle. Je croise ses mains, les pose sur la table et me racle ensuite la gorge.

-Boruto ?

Il lève ses yeux vides vers moi et me fixe sans rien dire. Concerné et inquiet, je lui demande :

-Tout va bien là-bas ?

Quelque chose me dit qu'il est à bout, mais j'attends qu'il me le confirme avant de conclure les choses vite. Boruto baisse simplement les yeux en réponse sans ouvrir la bouche. J'observe moi-même son état. Ses cheveux sont un peu en désordre et son visage possède des cernes sous ses yeux.

Il a mal dormi cette nuit.

En vérité, son état m'attriste. Je ne pensais jamais le voir dans un tel endroit tout comme Hinata. Je secoue la tête pour chasser ces pensées et me reconcentre sur mon fils.

-Tu dors bien ? Tu es seul dans... ta cellule ?

Il hoche qu'une seule fois la tête et je suppose qu'il a répondu seulement à la seconde question. Je soupire par son silence et lui dis ensuite d'un ton assuré et certain :

-Boruto. Tu n'as pas de soucis à te faire. Tu sortiras bientôt d'ici, je te le promets. Quoi qu'il arrive, on ne te laissera pas rester dans cet endroit pour toujours.

Un autre hochement de tête neutre. J'ajoute avec un petit sourire :

-Himawari ne te pardonnera pas si tu rates son anniversaire.

Par chance, un sourire certe léger s'étire sur ses lèvres. Je baisse la tête vers la table et pousse un autre soupire plus petit. Le silence est revenu et je commence vraiment à être inquiet qu'il n'a pas dit un seul mot jusqu'à maintenant. Je pense à notre famille, relève la tête vers lui et l'informe pour le rassurer :

-Tout le monde s'inquiète pour toi et ils ont hâte que tu rentres vite à la maison. Sache que personne ne t'en veut et ils croient en ton innocence. Ta mère la première. Elle s'est d'ailleurs porté volontaire pour payer ta caution. Donc, ne t'inquiète-

-C'est hors de question.

J'étais interloqué qu'il m'ait coupé aussi brutalement. Toujours un peu déconcerté, je lève la tête vers lui et croise son fameux regard sombre et indépendant. Je fronce des sourcils qu'il a ouvert enfin la bouche uniquement pour refuser l'offre généreuse de sa mère. Je demande néanmoins pour être sûr :

CONDAMNÉE : TOME FINALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant