42/La décision de Himawari

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-Hima ? Le petit-déjeuner est prêt !

J'attends toujours et encore une réponse de sa part. Mais comme avant, elle n'a pas dit un mot. Tout comme quand je l'ai réveillé. De l'inquiétude m'envahit au fur et à mesure que je m'approche de sa chambre. Je rentre à l'intérieur et vis ma nièce assise, dos à moi, dans son bureau, son panda dans les bras. Elle est vêtue de son uniforme d'école et elle semblait prête à commencer sa journée. Cependant, quelque chose me dit qu'elle n'a pas l'air dans son assiette aujourd'hui. Comme les jours précédents.

Maintenant que j'y pense, Himawari rentre sans crier de joie à la maison ces derniers temps.

Ce qui est un peu inquiétant et surtout inhabituelle. Puisqu'elle n'a pas répondu à mes nombreux appels, je suppose alors qu'elle est profondément perdu dans ses pensées. Je place un sourire sur mon visage, mettant de côté mon inquiétude pour le moment. Je me dirige ensuite vers Himawari et cogne doucement mon dos de la main contre sa tête. Mon contact la surprend un peu et elle tourne sa tête vers moi, étonnée de me voir. Quant à moi, je lui souris simplement en posant mes mains sur mes hanches.

-Eh bien, qu'est-ce qui se passe ? Ça fait plusieurs fois que je t'appelle pour le petit-déjeuner.

Elle affiche une mine surprise et s'empresse de s'excuser ensuite :

-Oh pardon, Tata, je ne t'avais pas entendu. J'y vais tout de suite.

J'efface mon sourire. Les sourcils froncés, je me sens de nouveau inquiète pour ma nièce.

Elle est trop sage, ce n'est pas normal.

Avant qu'elle puisse se relever, je l'arrête à temps en lui demandant :

-Hima, je peux savoir ce qui t'arrive ces derniers temps ? D'habitude, tu es toute joyeuse à l'idée de commencer une nouvelle journée, mais là... Tu sembles tout sauf joyeuse.

Elle est surprise de plus belle comme si j'avais tapé dans le mille. C'est ce qui m'inquiète de plus en plus. Avec un peu d'hésitation, je finis par lui demander :

-Tu as des problèmes à l'école ?

Malheureusement, c'est possible. Or, Himawari a l'air triste et pas en forme.

Ma nièce étouffe un halètement de surprise dans sa gorge et s'empresse de me rassurer le contraire :

-Non, non ! Je te promets que je n'ai aucun problème à l'école !

Je la regarde attentivement comme si je recherchais toute trace de mensonge. Heureusement pour elle, je la crois. Néanmoins, si elle n'a pas des problèmes d'écoles, c'est que ça doit être autre chose.

-... Dans ce cas, qu'est-ce qui t'arrive ? Tu as de moins en moins la pêche et tu ne débordes presque plus d'énergie. J'espère que tu ne me caches rien, Himawari.

Je la regarde d'une manière appuyé à ma dernière remarque.

Je refuse de la laisser partir à l'école tant qu'elle ne m'aura pas dit ce qu'elle a.

Himawari cligne des yeux à mes paroles puis est brusquement gênée et elle regarde ailleurs. Elle tend ensuite ses épaules et tripote ses doigts. Pour une fois, je ne fais pas attention à ce geste familier, beaucoup trop inquiète de ce qui l'embête. Finalement, elle finit par soupirer longuement comme si elle était sur le point de déclarer forfait. Contente qu'elle va enfin m'avouer ce qui la tracasse, je souris, soulagée, et deviens toute ouïe. Ma nièce lève timidement les yeux vers moi et commence à ouvrir la bouche pour enfin me dire ce qui ne va pas :

CONDAMNÉE : TOME FINALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant