CONDAMNÉE : TOME FINAL

10/Comme deux gouttes d'eau

Une nouvelle semaine est sur le point de commencer. Chose rare en hiver, il faisait plutôt beau et le soleil rayonnait. J'ai donc décidé de prendre le petit-déjeuner dehors à la véranda. Je verse le chocolat au lait chaud sur une tasse pour ma nièce qui doit être en train de se préparer pour son premier jour d'école. En effet, elle m'a demandé de l'inscrire dans une autre école pendant qu'elle était à son stage. Le week-end est malheureusement passé très vite.

Je pose la tasse à côté de l'assiette de croissant de Himawari. D'ailleurs, que fait t-elle ? Si elle ne se dépêche pas, elle va rater son bus...

-Tata !

Ah, j'ai pensé un peu trop vite.

Je souris simplement et lève la tête pour la saluer et l'inviter à prendre son petit-déjeuner. Mais, à la place, de la surprise m'envahit et j'ouvre grand la bouche. Himawari était vêtu de son uniforme d'école qui était composé d'une veste bleu avec derrière une chemise blanche boutonnée et une cravate noir, une jupe de la même couleur avec de longues chaussettes noires qui lui arrivent jusqu'aux genoux et des paires de chaussures marrons. Puisqu'on était en hiver, elle portait en-dessous de sa veste son pull beige aux manches jaunes.

Oh... Mon... Dieu... Ça lui va hyper bien...

Ce qui me surprenait le plus, c'est qu'elle s'est lissé les cheveux et a posé un serre-tête sur son crâne.

Elle est trop mignonne !!! En plus, avec sa frange, c'est trop chou !

Ayant vu ma stupéfaction, Himawari rit gentiment de mon état et ouvre les bras comme toujours quand elle fait des surprises, un grand sourire aux lèvres et les yeux fermés.

-Tada ! Je te plais ?

Je hoche immédiatement la tête et ma bouche forme un O impressioné alors que je applaudissais vivement.

-Oh... Oui oui ! Tu es super jolie ! Voir magnifique dans cette uniforme ! Elle te va à merveille ! S'il te plaît, laisse-moi te prendre en photo !

Elle n'y voit aucun inconvénient et fait une pose pendant que j'allumais mon téléphone pour la prendre en photo. A la deuxième, elle se retourne soudainement et, à mon agréable surprise, montre son sac à dos qui était en forme d'un panda dont les oreilles avaient l'air vraies et moelleux. C'était beaucoup trop mignon ! Je me dépêche de la photographier lorsqu'elle lance un autre sourire et un clin d'œil à ma direction.

Puis, après cet grandiose découverte, on prend toutes les deux notre petit-déjeuner sous le soleil. On était encore dans la mâtiné et je doute bien que cet instant de chaleur ne va durer qu'un instant puisqu'on est toujours en hiver. Je jette un coup d'œil vers ma nièce qui se savoure de son dernier croissant. J'affiche un sourire désespéré et lui dit :

-Hima, mange plus doucement... Ton croissant ne va pas s'envoler.

Elle ne me répond pas tout de suite. Elle avale d'abord la dernière part de son deuxième croissant et boit en vitesse son chocolat au lait qui ne devait plus être chaud.

Une vraie gourmande...

Elle finit son lait en entier et pousse un grand soupir de soulagement. Puis elle se tapote le ventre et se tourne finalement vers moi.

-Ne t'en fais pas, Tata, j'ai l'habitude de manger vite. Et jusqu'à là, je m'étais jamais étouffée ou quoi que ce soit.

Je pouvais plutôt dire qu'elle était excitée à aller à l'école parce que c'est son premier jour et, comme moi je le souhaite, elle espère se faire des amis. Ça m'attriste un peu qu'elle n'a eu aucun ami alors qu'elle a 16 ans. Je reviens à moi quand Himawari se redresse subitement et m'avertit :