CONDAMNÉE : TOME FINAL

20/Une confrontation mouvementée

-Alors avec Sarada, ça avance ?

Interdit, je m'arrête au milieu du chemin en direction de l'intérieur du lycée. Je marchais avant avec Shikadai durant la pause de récréation. On a décidé tout les deux d'être déjà en salle comme ça on est prêt pour les deux derniers cours de la mâtinée. Jusqu'à maintenant, on parlait de tout et de rien avant qu'il me pose cette question...un peu intime. En plus, ce sadique avec ce sourire surnois aux lèvres prend un malin plaisir de me voir me tortiller les pouces quand il s'agit de Sarada. Je suis sûr qu'il l'a fait exprès.

Je soupire et détourne mon regard de Shikadai, désespéré. J'aimerai lui dire que c'est niquel et que ça passe entre nous deux... Sauf que ce n'était pas vraiment le cas. Il n'était pas en courant pour ma fameuse friendzone. Personne sauf ma mère évidemment.

-Laisse tomber, elle me voit seulement comme un ami. Ça sert à rien que je lui dises, je veux pas qu'elle soit bouleversée ou quoi que ce soit.

Je l'entends soupirer avec son, je peux bien l'imaginer, air paresseux et agacé. C'est des traits qu'il a hérité de son père.

-Quel galère... Je te pensais plus courageux que ça, Inojin.

-Non mais j'aimerai bien t'y voir toi. Le provoquais-je en me défendant.

-Contrairement à certains, je ne vais pas me jeter sur tout ce qui bouge. Je suis célibataire, certe, mais fière de l'être, et puis, je ne vois pas l'utilité d'être en couple quand on est un adolescent sauf de souffrir à la fin. Après, ça, c'est mon opinion.

J'aurai presque cru qu'il me critiquait si il n'a pas ajouté que c'était son opinion. Mais d'un côté, il a peut-être raison.

Subitement, une main se pose sur mon épaule, ce qui me fait relever légèrement la tête vers mon ami d'enfance qui me souriait gentiment et d'un air encourageant.

-Je ne suis pas un expert en amour, mais tu devrais te confesser bientôt à elle. La fin de l'année rapproche, tu sais, et vous pourriez poursuivre des chemins différents, on ne sait jamais. Ou alors tu passes à autre chose si tu continu à croire que tu n'as aucune chance.

Je souris un peu à sa façon simple de me réconforter.

Mais je lui suis reconnaissant. C'est une manière de dire qu'il veut me remonter le moral. Et encore une fois, il a raison. Je dois faire un choix et vite.

-Merci, Shikadai. T'es un vrai pote. Mais t'es sûr que tu ne veux pas être conseillé en amour ?

Je laisse échapper un rire quand il me frappe l'épaule en claquant sa langue d'un air agacé.

-Vas-y ferme-là.

Je continue à le chamailler en reprenant notre marche en direction de l'école. De plus en plus agacé, il enfouie ses mains dans ses poches et marmonne, légèrement fâcheux :

-Ça m'apprendra d'avoir essayé de te remonter le moral...

-Je suis irrécupérable, n'est-ce pas ? Je réplique, amusé.

Il lève les yeux au ciel et regarde à nouveau devant lui. Puis, curieusement, il s'arrête, un air surprit sur son visage. Piqué par ma curiosité, je suis son regard et découvre à mon tour...

Himawari ?

Si il y a bien une personne qui possède ces longs cheveux bleus, c'est bien Himawari. Elle était dos à nous, près de son casier, tenant quelque chose dans ses mains. Shikadai et moi on s'échange un regard en accord et je l'interpelle en m'avancant :