07/Un amour non partagé

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Je suis arrivé chez moi environ vers les 19h. Je ferme la porte et entre à l'intérieur de ma maison. Lorsque j'enlève mes chaussures, je remarque une en paires scolaires. Je reconnais ces chaussures... Ça veut donc dire que Sarada est rentrée. Pour être sûr, je cri son prénom :

-Sarada ?

Aucune réponse. Bien, c'est moi qui vais venir alors. Je monte les escaliers en répétant le nom de ma fille un peu plus fort qu'avant :

-Sarada ? Tu es là ?

Ça commence à m'inquiéter qu'elle ne me donne pas de réponse. J'arrive à sa porte. Mon instint protecteur me dit de l'ouvrir sans penser et réfléchir. Je toque quand même pour lui prévenir de ma présence en même temps que je tourne le poignée et ouvre enfin la porte.

-Sarada ? Appelais-je une dernière fois.

J'entends un léger halètement étonné. Je suis l'endroit où se trouvait le bruit, c'est-à-dire le bureau de ma fille. En parlant de cette dernière, je la croise devant son grand miroir. Du soulagement m'envahit.

Très vite, ce soulagement se transforme en de la perplexité quand je la vois...différemment habillée. Elle portait un jean bleu simple avec un t-shirt gris avec des perles blanches autour de son col. Mais ce qui me surprit le plus c'est qu'elle a mit, ou du moins, essayé de faire un nœud sur sa tête avec le ruban que je lui ai offert.

Elle va quelque part ?

Quant à Sarada, elle avait l'air plus surprise que moi comme si elle ne s'attendait pas à ce que je rentre aussi tôt. Elle finit par laisser sa surprise de côté, enlève ses mains de son ruban et me sourit maladroitement en me faisant un coucou de la main :

-Bonsoir Papa !

Juste après m'avoir salué, son nœud se défait facilement et son ruban glisse ainsi sur son visage et ses lunettes. Son sourire disparaît et elle ferme ses yeux en même temps qu'elle fit une grimace dérangée.

Je ne peux m'empêcher de sourire à ses efforts maladroits. Je ricane doucement et gentiment pour pas qu'elle pense que je me moque d'elle. Sarada me lance un regard et un sourire gêné en même temps qu'elle s'assoit sur son siège du bureau et qu'elle pose le ruban derrière elle. Elle doit avoir comprit que je voulais la brosser, mais qu'elle est timide pour me le demander.

-Attend, laisse-moi t'aider. Lui dis-je en lui tendant ma main pour qu'elle me passe la brosse.

Elle le fait timidement et me tourne le dos, attendant plus qu'à ce que je lui brosse ses longs cheveux noirs comme les miens. Lui brosser les cheveux était notre activité préférée depuis qu'elle est enfant.

Je lève mes yeux de sa chevelure et remarque tout d'un coup, dans le miroir, que son expression timide a disparu. A la place, elle avait l'air troublée. Je décide de la laisser faire le premier pas, espérant qu'elle se confiera à moi. Pour l'encourager un peu, je lui demande :

-Tu vas quelque part ?

-Heu... Oui, Chocho m'a invité à une fête. Je... J'ai le droit ?

-Bien sûr. Tu as le droit de t'amuser.

En effet, cette année, elle est devenue plus que sérieuse dans ses études. J'étais fier de la voir aussi travailleuse, mais je trouvais qu'elle en faisait trop de temps en temps. Je suis heureux qu'elle veuille bien sortir ce soir. Par contre, je ne lui ai pas demandé où s'organise la fête de Chocho. Au moment où j'allais le faire, elle pousse un soupir et me dit, brusquement découragée :

-Papa, laisse tomber la brosse. Finalement, je ne pense pas que je vais y aller.

C'est donc ça qui la tracassait ? Je comprends mieux. Sarada ne sortait que très rarement entre amis.

CONDAMNÉE : TOME FINALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant