J'arrive à l'accueil et Isobel m'attends avec un grand sourire. Cela me rassure un peu sur l'ambiance de la maison. Tout le monde n'est pas désagréable comme le Directeur heureusement.
Isobel : Un restaurant Italien ça te tente ?
Moi : Mais carrément ! Je te suis lui dis-je avec un sourire en retour.
Nous voilà devant un petit restaurant du centre-ville, tout ce qui a de plus banal. On rentre et le serveur nous installe à une table.
Isobel : Si tu aimes les lasagnes, sache que c'est ici que tu dégusteras les meilleures lasagnes de toute ta vie.
Moi : D'accord je me laisse tenter !
Isobel : Tu ne regretteras pas. Alors dis moi tout, tu as rencontré le boss ?
Je ne sais pas trop comment m'y prendre. J'aimerais lui confier à quel point c'était bizarre mais d'un autre côté, je ne connais pas cette fille, puis-je me confier, est-elle une personne de confiance ? Je préfère rester sur mes gardes, seul le temps me le dira.
Moi : Oui.
Isobel : Et alors ? dit-elle curieuse.
Moi : Je ne sais pas trop quoi te dire.
Isobel : Excuse moi, c'est vrai qu'on ne se connaît pas encore beaucoup. Je peux paraître un peu rentre dedans des fois. Mais des que je t'ai vu, j'ai su immédiatement et je ne sais pas trop comment d'ailleurs te l'expliquer, qu'on allait bien s'entendre. Tu sembles différentes des autres filles qui se sont présentées avant toi à ce poste...
Moi : C'est gentille mais dis moi, combien de filles se sont présentées avant moi pour travailler avec Monsieur Conti ? dis-je curieuse à mon tour.
Isobel : Oh lalala, j'ai arrêté de compter après 15 filles. Elles viennent mais ne restent pas. D'habitude, je n'accroche pas avec elle, on dirait que travailler à la direction leur laisse le droit de me mépriser comme je ne suis qu'une simple standardiste. Une fois, une fille a tenue 1 mois, je pensais qu'il avait enfin trouvé une assistante mais finalement, elle est partie un soir et n'est jamais revenue bosser le lendemain.
Moi : D'accord répondis-je surprise.
Isobel : Je ne devrais pas te dire ça, désolée.
Moi : Ce n'est pas grave ne t'inquiète pas. Mais pourquoi ?
Isobel : J'aimerais bien le savoir mais personne ne sait rien à ce sujet dans l'entreprise. On ne sait rien de ce qu'il se passe au cinquième étage entre les assistantes et le Directeur. Et pourquoi, aucune ne reste.
Moi : Bon bizarre.
Isobel : En tout cas toi tu as l'air cool, alors j'espère que tu vas rester et réussir à t'accrocher.
Moi : J'espère aussi lui répondis-je sans grande conviction.
Le serveur prend notre commande et s'éclipse aussitôt. Je comprends rien, tout est flou. Pourquoi ne restent elles-pas ? J'ai mon idée, il a l'air plutôt strict et sévère de ce que j'ai pu voir mais bon, c'est un PDG, c'est son travail, il doit régner sur son entreprise. Il doit également être exigeant envers ses employés, il veut ce qu'il y a de mieux pour sa boite, je peux le comprendre. Après j'avoue qu'il est assez perturbant quand il me fixe avec ses grands yeux noirs, c'est assez flippant. J'ai l'impression qu'il va me dévorer et ça je ne peux pas l'expliquer.
Isobel : Allô la terre, ici la lune me dit-elle pour me faire revenir à la réalité.
Moi : Oh excuse moi, j'étais dans mes pensées.
Isobel : J'ai remarqué ahah. Je ne travaille pas directement avec le Directeur, j'ai l'occasion de le voir passer dans les couloirs comme tout le monde, dire bonjour ou recevoir une consigne mais j'avoue que pour ma part, il ne me laisse pas indifférente.
Moi : C'est vrai qu'il présente bien répondis-je.
Isobel : Il présente bien ? ahahahhh tu me fais trop rire, il est carrément canon, un Dieu. Et je peux te dire que moi à mon poste d'accueil, je les vois les regards des filles qui travaillent ici sur lui, c'est juste incroyable, j'en ai pas vu une seule ne pas baver en le croisant. Elles sont toutes folles rien qu'à l'apercevoir.
Moi : Il a du charme effectivement.
C'est vrai qu'il est plutôt bel homme pensé-je mais je préfère le garder pour moi. Pour l'instant, je veux apprendre à la connaître avant de lui parler sans filtre. La confiance ça se gagne. Après, le fait qu'il soit beau en apparence tout le monde le voit. Moi je travaille directement avec lui, mon bureau est collé au sien, je le côtoie et donc j'échange avec lui et la je peux vous dire que l'envers du décor est différent. Comme on dit, l'apparence est parfois trompeuse.
Isobel : Toutes les filles qui ont essayées de l'approcher se sont fait refouler direct et pourtant, ici dans le milieu de la mode, des belles femmes il y en a un paquet. Tu crois qu'il est gai ?
Moi : Aucune idée mais des que j'aurais plus d'informations, tu seras la première au courant lui dis-je en lui faisant un clin d'œil.
Elle commence à rigoler et je la suis immédiatement après. Ça décontracte l'ambiance aussitôt et c'est plutôt agréable. Le serveur nous apporte ensuite les plats que nous dégustons aussitôt tout en continuant à papoter de tout et de rien. Effectivement, les lasagnes sont succulentes. Nous payons l'addition et nous retournons au travail.
Une fois dans le hall d'entrée, Isobel me fait un signe de la main en me souhaitant encore une fois bonne chance et je me dirige pour prendre l'ascenseur. Une fois à l'intérieur, j'appuie sur la touche numéro 5 et les portes commencent à se fermer jusqu'au moment où une main se glisse entre elles pour empêcher leurs fermetures. Ainsi, les portes se sont ouvertes à nouveau pour laisser entrer l'homme trop pressé pour prendre le prochain ascenseur ou même un autre. Et là, mon cœur s'emballe sans que je le décide pour lui mais naturellement, comme un réflexe. L'homme en question est mon boss, Monsieur Conti.
VOUS LISEZ
Un boss pas comme les autres
ParanormalJ'ai enfin trouvé le job idéal, le problème c'est que mon boss est insupportable ! Mais malgré ses sauts d'humeur, son sale caractère, son arrogance et j'en passe, je suis comme envoûtée. Vais-je pouvoir résister bien longtemps ? Et surtout, quel e...