D'un seul coup, une main se glisse le long de ma taille lorsque je regarde sur ma gauche, je vois Monsieur Conti qui sert son emprise pour me rapprocher de lui. Je suis rassurée qu'il soit là mais s'il voulait être discret, pour le coup c'est foutu. Je le regarde surprise mais il affiche un grand sourire et se penche à mon oreille :
Monsieur Conti : Tu fais sensation me chuchote-t-il.
Avant de se redresser pour m'embrasser sur les cheveux. Si je n'avais pas les joues assez rouges tout à l'heure, ce qui est sûr, c'est que maintenant c'est le cas. Le journaliste qui assiste à la scène tend alors son micro dans sa direction pour lui demander : "Monsieur Conti ! C'est votre femme ?" Il presse sa main dans le creux de mon dos pour me faire avancer le long du tapis rouge mais ne répond pas à l'homme et sa question indiscrète. Les journalistes n'ont vraiment aucune gêne pensé-je. Mais merde ! S'il est si connu que ça, pourquoi est-il venu me rejoindre dans ce cas là ?
Priscillia est en train d'attendre au niveau de l'entrée du bâtiment à la fin de la traversée du tapis rouge. Elle serre la mâchoire et me fusille du regard. Elle qui voulait être la vedette, c'est raté. Intérieurement, je suis heureuse qu'il est lâché son bras pour venir me rejoindre mais en vrai, j'ai vraiment peur des représailles pour le coup.
Lorsque nous entrons, je suis vraiment époustouflée par la beauté des lieux. La salle de réception est surplombée d'un énorme lustre doré qui déploie un réseau de fils et tentures imposant d'un rouge puissant reliés à des murs et colonnes magnifiques en pierre. Mon regard se perd dans la verrière qui surplombe ma tête, à une folle hauteur. Sans aucun mot, je profite du moment, je me sens bien. Vivien finit par nous rejoindre après son interview et un serveur très élégant s'arrête à notre hauteur avec un plateau de coupes de champagne qu'il nous tend, toute l'équipe en saisie une.
Après un long moment à discuter et rencontrer des gens qui collaborent avec Orora, les gens se dirigent tout doucement vers une seconde pièce où des estrades sont disposées le long d'une magnifique piste en verre. Le défilé va débuter, je suis impatiente et je ne suis pas la seule, Vivien sourit à pleine dent. Une fois tous les gens installés, les lumières s'éteignent pour être remplacées par un éclairage blanc sous la piste et le défilé commence sans plus attendre. Les tenues s'enchainent les unes après les autres, j'essaye de ne pas garder la bouche ouverte comme une imbécile mais c'est difficile, les créations sont sublimes. Je suis juste heureuse d'avoir eu cette opportunité et prie pour que ce ne soit pas la dernière.
En fin d'après-midi après le défilé, une fois sortie du bâtiment, Vivien lance avant qu'on ne rentre dans la voiture.
Vivien : Et si on fêtait ça ?
Ses yeux brillent, il a une idée derrière la tête. Monsieur Conti s'arrête net et le regarde à présent avec étonnement.
Monsieur Conti : A quoi tu penses ?
Vivien : On va boire un verre ? dit-il en se pinçant les lèvres.
Monsieur Conti se retourne alors pour m'interroger du regard, je hausse les épaules avec un grand sourire en signe de réponse, il se tourne vers Priscillia qui répond :
Priscillia : Je suis complètement partante !
Il regarde à nouveau Vivien qui argumente encore une fois.
Vivien : Allez, le travail peut bien attendre demain non ? On n'est pas tous les jours à Paris.
Il lève alors les mains en signe de reddition, se dirige vers le chauffeur pour lui donner une autre adresse et nous voilà en route pour finir la journée sur une bonne note.
On entre dans un gigantesque bar à ambiance avec un certain charme et un joli style vintage, les lumières sont tamisées avec des murs en pierre apparent à certains endroits. C'est très atypique mais j'adore.
Vivien : Amalya, il faut que tu goûtes leur cocktail maison, il est terrible !
Il passe alors une main sur mon épaule et m'embarque au comptoir sans attendre de réponse de ma part.
Vivien : Bonjour, deux cocktails maison s'il-vous-plait !
Moi : Et les autres ?
Vivien : Ils se débrouillent t'inquiète ! Me répond-t-il avec un clin d'œil.
Je me retourne alors pour les chercher du regard mais ils ne nous ont pas suivis. Je n'aime pas le savoir avec Priscillia, je n'ai pas confiance en elle. Devant mon inquiétude, il me tend le cocktail et me dit :
Vivien : Tu n'as rien à craindre crois-moi !
Moi : Pourquoi dis-tu ça ? Répondis-je gênée.
Vivien : Elle n'est pas du tout à son goût.
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Un boss pas comme les autres
ParanormalJ'ai enfin trouvé le job idéal, le problème c'est que mon boss est insupportable ! Mais malgré ses sauts d'humeur, son sale caractère, son arrogance et j'en passe, je suis comme envoûtée. Vais-je pouvoir résister bien longtemps ? Et surtout, quel e...