Chapitre 42

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Je peux vous dire que ce n'est pas des chambres qu'ils ont dans cet hôtel, c'est carrément plus grand que mon appartement ! On dirait une suite. Il y a un salon, une chambre avec un lit king size et une salle de bain qui me fait déjà rêvée d'avance. A moi, le bon bain chaud dans la grande baignoire de luxe !

Moi : J'ai besoin de me laver, ça ne te dérange pas si j'y vais en première ?

Monsieur Conti : pas de problème.

J'ai besoin de me laver tout de suite, j'ai l'impression par moment de sentir encore ses grosses mains dégueulasses sur mon corps. C'est peut-être psychologique mais je me sens souillée et j'espère qu'après un bon bain, je me sentirai mieux.

Après une demie-heure, je décide de sortir du bain avant d'enfiler un peignoir propre. Je n'ai plus envie de remettre mes habits qui me dégoutent et me rappellent sans cesse ce qui s'est passé un peu plus tôt. Je sors gênée de la salle de bain et dès que mon regard croise celui de mon boss installé sur un canapé, je lâche sans réfléchir.

Moi : Excuse-moi pour la tenue mais je n'arrive pas à remettre mes vêtements.

Je baisse la tête mal à l'aise en attendant sa réponse. Je suis dans une chambre d'hôtel, seule avec mon patron, en peignoir et je n'ai pas envie de passer pour une aguicheuse ou quoi que soit d'autre. Je ne suis pas ce genre de fille. Ses chaussures apparaissent finalement dans mon champ de vision, ce qui m'indique qu'il se tient debout devant moi. Le malaise... Je lève la tête pour le regarder mais ses mains viennent m'encercler et mon visage se retrouve coller à son torse. Il est en train de m'enlacer ! Mon supérieur, oui mon supérieur ! Qu'est-ce-qui se passe ? Je pensais que notre relation était un jeu pour lui mais son comportement change de plus en plus et je me retrouve en face d'un homme attentionné. Plus je passe du temps avec lui et moins j'ai l'impression d'avoir à faire au PDG d'il y a quelques semaines.

Monsieur Conti : Tu n'as pas besoin de t'excuser. Demain matin, je vais te chercher une tenue de rechange, tu peux jeter ces foutus vêtements !

C'est comme s'il était dans le même état d'esprit que moi quand je suis sortie de mon bain et que j'ai regardé mes habits posés sur le sol tout à l'heure avec dégoût. Il relâche son emprise doucement et porte ses mains à mon visage avant de m'embrasser sur le front et partir en direction de la salle de bain. Qu'est-ce-que je vous disais ? Je ne comprends plus rien. Epuisée par cette dure journée, je me dirige vers le lit pour aller me coucher.

Je me réveille en hurlant en plein milieu de la nuit. Un cauchemar... j'ai revécu la même scène horrible d'attouchement que hier après-midi. J'ouvre les yeux, il fait sombre et je suis seule dans un énorme lit. Ce n'est pas mon lit, où suis-je ? En quelques secondes, je réalise que je suis à l'hôtel, les évènements de la veille refont surface. Une lumière s'allume, mince je l'ai réveillé et il arrive en trombe du salon. Dormait-il sur le canapé ? Il porte également un peignoir.

Monsieur Conti : Est-ce que ça va ?

Moi : Je suis désolée, je t'ai réveillé répondis-je en portant ma main à ma bouche.

Il a l'air inquiet.

Monsieur Conti : Est-ce que je peux ? me demande-t-il en me montrant le lit.

J'acquiesce avec un signe de la tête. Il s'installe alors sur le lit à côté de moi.

Monsieur Conti : Je peux dormir avec toi ?

Il me demande la permission ? Je trouve cela adorable. En même temps, le canapé ne doit pas être trop confortable, ne te fais pas trop d'illusion Amalya ! Même si mon imagination me joue des tours, sa présence est quand même réconfortante.

Monsieur Conti : Tu as fait un cauchemar ?

Moi : Oui.

Monsieur Conti : Tu me racontes ?

Il me regarde avec des yeux doux, il est attentionné mais comment lui dire.

Moi : J'ai revécu la même scène que tout à l'heure.

Un silence s'installe et avec, un long moment de gêne. Comme si la soirée n'était déjà pas assez bizarre comme ça. Il est allongé dans le même lit que moi, sur le côté avec une main pour maintenir sa tête. Son regard est planté sur le mien. Je suis toujours assise et ne sais pas trop comment me comporter en sa présence. Il finit par rompre le silence.

Monsieur Conti : Je comprends que tu sois bouleversée mais avec moi tu es en sécurité.

Un boss pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant