Chapitre 71

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Je recule d'un pas suite à sa question. "Qui es-tu ?". Je ne comprends rien, je suis perdue. Son ton semble accusateur. Je regarde la poche de sang qui continue de se déverser au sol. Lorsque je relève la tête, il est toujours en train de me fixer.

Moi : Je ne sais pas quoi te répondre Alejandro lâché-je.

Alejandro : La question est pourtant simple Amalya.

Il n'en démord pas.

Moi : Je ne sais pas ce qui se passe.

Alejandro : Tu ne sais pas ?

Moi : Puisque je te dis que non !

Je perd patience.

Alejandro : Je t'entends dans ma tête, voilà ce qui se passe. Déjà pendant ton absence et maintenant aussi !

Moi : Quoi ?

Alejandro : Qui es-tu Amalya ?

Moi : Arrête avec cette question débile ! Qui veux-tu que je sois ?

Alejandro : Tu es une sorcière c'est ça ?

Je me mets à rire nerveusement. Il perd la tête c'est sur ! Après quelques secondes, je réalise qu'il est sérieux ! Ne me dites pas que ça existe aussi ?

Moi : Quoi, attends tu es sérieux ?

Vu le visage qu'il fait, oui ! Je tombe des nues, qu'est ce que le monde réel peut-il bien me cacher d'autres ? Quelles autres créatures de science-fiction existe aussi ?

Moi : Ça existe aussi ? Répondis-je bêtement.

Soudain, il m'attrape par le cou et me plaque contre le mur, ses canines sont sorties et ses yeux sont rouges. Est-il vraiment en train de m'attaquer ?

Alejandro : Es-tu une sorcière ? Braille-t'il. M'as-tu ensorcelé ?

Voilà qu'il se met à m'attaquer !

Alejandro : Je déteste les sorcières, je vais te tuer si tu m'as menti !

Quoi !

Moi : Arrête ça tout de suite hurlé-je.

Alejandro : Sinon quoi ?

Il me provoque ou je rêve ? Il pense vraiment que je suis une créature mythique ? Je sais qu'il est incapable de me faire du mal même si sa réaction me blesse !

Moi : Sinon, je te quitte !

Subitement, il lâche son emprise. Ma réponse fait l'effet d'une bombe et il semble enfin se ressaisir. Ses crocs se rétractent. Enfin un éclair de lucidité !

Moi : Ai-je vraiment l'air d'autre chose qu'une humaine sérieusement ? Mais qu'est-ce qui t'arrive ?

Alejandro : Il y a quelque chose qui cloche Amalya ! Je suis sérieux quand je dis que je t'entends.

Moi : Ok, ok mais je n'y suis pour rien, crois-moi !

Je suis sincère ! Je ne sais pas ce qu'il entend, si c'est moi ou son imagination mais je ne suis pas responsable !

Alejandro : Alors pourquoi tu m'as répondu oui ?

Moi : J'ai répondu oui parceque c'est vrai, j'ai hurlé pour que tu reviennes et que tu ne fasses rien à Priscillia mais tu n'étais pas dans la pièce, comment aurais-je pu savoir que tu allais m'entendre ?

Alejandro : Ok, prends tes affaires, on bouge répond-il.

Moi : Où ?

Alejandro : Au royaume dit-il simplement sans aucune explication.

Moi : Au royaume ?

Alejandro : Je t'explique en cours de route.

J'attrape mon portable et le suis. Je n'ai pas envie de me disputer avec lui davantage mais je n'aime pas le ton autoritaire qu'il emprunte. Il va falloir qu'on est une sérieuse discussion après cela. On grimpe dans sa voiture, il met le contact et débute le trajet. Je n'arrive plus a être patiente, j'ai besoin de réponses.

Moi : Tu as l'intention de me donner des explications ?

Alejandro : On va au royaume, je t'emmène voir notre druide, j'ai besoin de réponses.

Royaume ? Druide ? Ok, tout va bien ! C'est peut être normal pour lui mais moi, je suis complètement à l'Ouest.

Moi : Tu pourrais éventuellement me fournir plus d'explications ? Dois-je te rappeler que je ne fais pas partie de ton monde ?

Alejandro : Je t'emmène sur le territoire des vampires et tu vas rencontrer notre druide. Il sera répondre à mes questions.

Il est si distant, si froid. Je me sens oppressée et j'ai l'impression qu'il me rejette. Si je comprends bien, il m'entend parler à distance. Suis-je responsable ?

Après plusieurs minutes de route, il arrête le véhicule sur un parking.

Alejandro : Il faut faire le reste à pied.

Il sort du véhicule et vient m'ouvrir la porte. Il me soulève du sol pour m'attraper et file à la vitesse de la lumière. Je ferme les yeux pour éviter d'avoir le tournis mais à peine quelques secondes après, il me pose délicatement au sol.

Nous sommes devant un énorme portail en fer gardé par deux personnes. Un peu plus loin, un énorme château trône sur une colline, entouré de magnifiques jardins. Un homme s'avance dans notre direction.

Gardien : Bonjour Prince.

Alejandro : Bonjour, ouvrez la porte s'il vous plaît.

Prince ? C'est une plaisanterie c'est ça ? Je regarde Alejandro mais il semble fuir mon regard. On se fout de moi ?

Moi : Alejandro tu m'expliques ?

Alejandro : Restes là une minute, il faut que le portail soit levé sinon tu ne peux pas rentrer. Tu auras bientôt toutes les réponses à tes questions.

Moi : Attends !

Le portail est ouvert ! Il continue d'avancer et je décide donc de le suivre. Je ne vais pas rester seule ici. Je traverse alors le portail mais me retrouve projetée au sol par les deux gardes. Un grognement puissant retentit alors que je suis maîtrisée et que je ne peux plus bouger.

Alejandro : Lâchez-la ! Grogne-t'il.

Son ton est autoritaire. Les deux gardes se retirent me laissant par terre tremblante. Que vient-il de se passer ? Peut-être n'étais-je pas autorisée à entrer... tout vient de se passer si rapidement ! Alejandro finit par rentrer dans mon champ de vision.

Alejandro : Est-ce que ça va ?

Moi : Je... vais bien, enfin je crois.

Il me tend sa main pour m'aider à me relever. Quand nos regards finissent par se croiser, il n'y a plus de colère dans ses yeux. Il me regarde avec surprise, étonnement.

Alejandro : Tu n'étais pas censée pouvoir traverser le portail.

Un boss pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant