Chapitre 47

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A 11h30, un coup de poing sur le comptoir devant mon bureau me fait sursauter, je pose ma main sur ma poitrine douloureuse, j'ai failli faire une crise cardiaque. Non mais elle est folle ! Il y a d'autre façon de se présenter !

Priscillia : J'ai besoin de voir Monsieur Conti ! C'est urgent.

Bonjour ne fait clairement pas parti de son vocabulaire visiblement. Elle me regarde avec haine. Comment lui dire qu'il ne veut voir personne ?

Moi : Bonjour, Monsieur Conti ne veut recevoir personne ce matin, il faut repasser cet après-midi.

J'essaye d'être la plus douce possible pour lui annoncer l'information mais à mon avis, ça ne va pas passer.

Priscillia : Qu'est-ce-que tu n'as pas compris dans « c'est urgent » me dit-elle en mimant des guillemets.

Moi : Je suis désolée mais je ne fais que respecter les consignes qu'il m'a données.

Elle me jette alors un magazine à la tronche que je récupère stupéfaite par son comportement. Elle n'a aucun respect ! Je regarde la page qui est ouverte et la photo qui couvre l'article en question. Il s'agit d'une photo de moi et Monsieur Conti sur le tapis rouge prise juste au moment où il m'embrasse les cheveux. Mon cœur rate un battement.

Priscillia : Il faut que je règle ce problème avec lui continue-t-elle en colère.

En quoi est-ce un problème ? Un problème pour elle oui ! A croire son visage, on dirait que j'ai terni l'image de l'entreprise... Et puis il sait ce qu'il fait, je ne l'ai obligé en rien à venir me rejoindre et m'embrasser.

Moi : Je comprends mais il ne souhaite pas être dérangé ce matin.

Elle comprend rien ma parole. Mais je crois rêver, elle est en train de se diriger vers le bureau sans ma permission. Je me lève rapidement pour venir lui barrer la route.

Priscillia : Pousse-toi incapable !

Moi : Qu'est-ce-que vous n'avez pas compris dans « il ne veut pas être dérangé ».

Je commence sérieusement à me fâcher.

Priscillia : Tu sais à qui tu t'adresses ?

Oui, oui, je sais, au bras-droit mais peut importe, elle n'a pas de passe droit sinon il m'en aurait averti.

Moi : Peu importe, je respecte les ordres de mon supérieur.

Priscillia : Peu importe ? Hurle-t-elle.

Je pense que j'ai blessé son égo et une énorme gifle vient s'écraser sur ma joue. Elle a osé ?! Soudain, la porte de son bureau vient s'ouvrir et il apparait en colère. Ma main est posée sur ma joue endolorie et il se dirige vers moi instinctivement comme s'il avait compris alors qu'il n'a pas assisté à la scène. Il retire ma main devant mon visage décontenancé pour scruter ma joue. Il se place devant moi et me tourne le dos pour s'adresser à Priscillia.

Alejandro : La prochaine fois que tu lèves ta main sur Amalya tu auras à faire à moi ! Gronde-t-il.

Priscillia : Ce n'est pas ce que vous croyez bafouille-t-elle. Elle m'a poussée en première !

QUOI ! Je me décale pour prendre la parole mais il suit mes mouvements pour ne pas me laisser faire et continuer à se positionner devant moi en me bloquant la route.

Alejandro : Je ne veux pas de violence au sein de mon entreprise ! Je ne veux pas que ça se reproduise.

Son ton strict et sévère raisonne comme un avertissement.

Priscillia : Mais il s'agit d'une urgence Monsieur Conti et votre secrétaire ne m'a pas laissé...

Alejandro : Mon assistante ! Donnez-moi ça dit-il fermement en tendant sa main pour récupérer le magazine.

Il lit l'article devant son bras-droit visiblement mal à l'aise.

Alejandro : Quel est le problème ? Reprend-t-il.

Priscillia : La photo Monsieur Conti et le titre de l'article qui est...

Alejandro : Je ne vois pas de problème, si vous voulez bien m'excuser.

L'article qui parle de nous deux n'a pas l'air de le déranger. Soudain, il m'attrape par le bras pour rentrer dans son bureau avec lui et il claque la porte au nez de Priscillia qui reste plantée là, ébahie.

Un boss pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant