Chapitre 62

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Je ne sais pas combien de temps je suis restée inconsciente mais le liquide chaud qui coule dans ma bouche me ramène à la réalité. Lorsque j'ouvre les yeux, Alejandro retire son poignet ensanglanté de ma bouche ! Dans un premier temps, je fixe incrédule son poignet qui est en train de cicatriser sans bouger, les yeux écarquillés en grand mais lorsque l'information arrive à mon cerveau et que je me rends compte qu'il vient de me faire boire son sang, des nausées violentes apparaissent. Je cours vers le lavabo de la cuisine, place mes deux mains de part et d'autre de l'évier et me penche au dessus mais rien ne vient bizarrement. Les nausées ont disparu alors que je devrais être en train de vomir sachant que je viens de boire du sang ! C'est un film d'horreur, ce n'est pas possible !

Des flash-back de notre rapport me reviennent à l'esprit et immédiatement, je place ma main sur mon cou m'attendant à ce que ça soit douloureux mais rien. Je n'ai pas rêvé mon dieu, je lui ai demandé de me mordre ? Je perds la tête, je suis devenue folle ! Mais pourquoi ? Je ne comprends plus rien. J'ai l'impression d'avoir perdu le contrôle de mon corps ! Et pour couronner le tout, je suis à poil au milieu de sa cuisine !

Je me retourne et me retrouve confronté à lui. Je sursaute en émettant un bruit aigu.

Moi : Ne m'approche pas !

J'apporte une main devant mon sexe et un bras devant mes seins pour me couvrir. J'ai la sensation d'être devant un inconnu ! Qu'est-il ?

Alejandro : Laisse-moi t'expliquer d'accord ? Répond-il en levant les mains en l'air comme pour me montrer qu'il ne va rien faire.

C'était avant de faire un pas dans ma direction.

Moi : Aaaaahhhhhh !!!!!!

J'hurle si fort que je pourrais cracher mes amygdales par la bouche. Il est hors de question qu'il m'approche !

Alejandro : Tu peux hurler autant que tu veux, il n'y a personne à des kilomètres à la ronde Amalya. Alors calme-toi et laisse-moi t'expliquer.

Je suis foutue ! Je regarde rapidement autour de moi pour trouver un objet pour me défendre. J'aperçois un présentoir à couteaux et je saute sur l'occasion pour courir dans sa direction et en attraper un avant de le pointer dans sa direction. Ça fait quand même deux fois aujourd'hui que je me retrouve à devoir menacer quelqu'un avec un couteau mais je n'aurais jamais cru devoir le faire avec LUI.

Alejandro : pose ce couteau ! Gronde-t-il.

Moi : Il est hors de question que je le lâche cette fois-ci !

Alejandro : Tu ne me laisse pas le choix !

Il se retrouve derrière moi en se déplaçant à une vitesse ahurissante et sans que j'ai le temps de cligner des yeux. Comment fait-il et surtout qu'est-ce qu'il est ? Il m'attrape alors dans une position où je ne peux plus bouger aucun membre. Je suis bloquée ! Heureusement pour moi, je peux encore hurler !

Moi : Aaaahhhhhhh !

Alejandro : Arrête !

Moi : Aaaahhhhhhh !!! Au secours !

Il ne peut pas me retenir et m'empêcher de crier. Il essaye de me serrer plus fort mais je n'arrête pas pour autant. Au bout d'un moment, je sens un pincement dans le bras qui m'interrompt brusquement et quand je tourne la tête, je vois qu'il tient une seringue dans la main qu'il vient de me planter dans le bras, sans mon consentement. Il me lâche enfin alors que je sens que tout mon corps s'engourdir.

Alejandro : Je suis désolé dit-il le regard empreint de douleur.

Moi : Qu'as-tu fait ?

Je positionne ma main sur mon bras endolori. Je ressens des fourmillements partout et j'ai l'impression de marcher sur un nuage. Mes paupières deviennent lourdes alors que je lutte pour continuer à me tenir debout. Je continue de regarder Alejandro en le questionnant du regard mais il ne dit rien comme s'il attendait que quelque chose se passe. Pourquoi ? Qui est-il ? Que me veut-il ? Alors que toutes les questions nagent dans mon cerveau, je sens que mes jambes se dérobent. Mon corps débute sa chute pour atterrir sur le sol mais les mains d'Alejandro m'attrape à temps. Il bloque ma tête dans son bras avant qu'elle n'atterrisse par terre. Mes yeux se ferment.

Quand j'ouvre les paupières, le soleil m'éblouit et je tourne aussitôt la tête pour habituer mes yeux à la lumière. Je regarde alors autour de moi pour savoir où je suis et me rend compte que je suis dans la chambre d'ami d'Alejandro. Il m'a plantée une seringue dans le bras pensé-je. Comment-a-t-il osé ? Je me lève rapidement pour sortir de la pièce mais quand j'essaye d'ouvrir la porte, je m'aperçois qu'elle est verrouillée. Je pousse un hurlement à me déchirer les cordes vocales, il est hors de question que je reste enfermée chez lui, pour qui il se prend !

Moi : Ouvre-moi cette foutue porte ! Aaaaaahhhhhh !!!

Après quelques secondes à peine, des bruits de pas provenant du couloir m'avertissent qu'une personne s'approche. Je cesse alors d'hurler, la porte se déverrouille et Alejandro pénètre dans la pièce. Il referme la porte derrière lui mais reste dans l'encadrement pour m'éviter de sortir.

Moi : Comment as-tu osé ? Je veux partir !

Alejandro : Je n'avais pas le choix, tu étais incontrôlable. Laisse-moi t'expliquer une bonne fois pour toute et ensuite tu seras libre, d'accord ?

Moi : Non ! Pousse-toi.

Alors que je m'avance vers lui d'un pas déterminé pour quitter la pièce, un grognement sort de sa bouche ainsi que deux énormes canines. Stupéfaite, je reste figée sur place. Je n'ai donc pas rêvé ! Il est bel et bien un vampire.

Un boss pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant