Chapitre 37

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Une fois à ma hauteur, il prend sa main pour me la tendre comme s'il avait compris mon angoisse.

Vivien : Bonjour Amalya.

Moi : Bonjour Vivien répondis-je.

Vivien : Viens, ne t'inquiète pas, tout ira bien.

Je décide alors de saisir la main qu'il m'a tendue qui est réconfortante. J'expire doucement pour me donner du courage et lui emboîte le pas. A l'intérieur du Jet, il retire sa main et m'invite à le suivre pour m'installer. Les portes se ferment automatiquement derrière moi, ce qui ne fait qu'accroître mon anxiété. J'avance dans le petit couloir. L'endroit est luxueux avec des fauteuils en cuir beige. Monsieur Conti est installé sur la droite et Priscillia se trouve en face de lui. Lorsque nos regards se croisent, il semble inquiet, je hoche du coup la tête discrètement pour le rassurer.

Vivien s'installe à gauche du couloir et je prends place en face de lui. Le bruit de moteur se met en route et mon corps tremble à l'idée que je serai dans les airs dans très peu de temps. Priscillia qui semble remarquer ma gêne, ne rate pas l'occasion pour lancer un pique :

Priscillia : Bah alors Amalya, tu aurais dû nous prévenir que tu avais peur de prendre l'avion ?

Personne ne répond à sa remarque. Elle est comme à son habitude en train de se montrer en spectacle et ne se rend même pas compte de sa maladresse. Elle est peut-être belle mais il lui manque clairement un cœur à cette femme.

Vivien qui est assis en face de moi se penche pour me caresser le genou et me réconforter.

Vivien : Tout va bien se passer dit-il discrètement tout en me faisant un clin d'œil.

Je lui souris discrètement reconnaissante de son geste d'encouragement. Le jet privé décolle alors et mon rythme cardiaque semble ralentir progressivement au fur et à mesure. Finalement plus de peur que de mal pensé-je, ce n'est pas si horrible que ça. Mes muscles se décrispent et je remarque que Monsieur Conti avait gardé un œil sur moi pendant tout le décollage. Il hoche à son tour la tête rassuré que je me porte bien et regarde devant lui.

Priscillia : J'ai soif pas vous ?

Vivien : Si, j'y vais, vous voulez quoi ?

Priscillia : Je veux bien une coupe de champagne pour fêter l'évènement.

Il se tourne alors vers moi pour avoir une réponse.

Moi : Je veux bien un verre d'eau s'il-te-plait.

Monsieur Conti : Pour moi aussi répond-il simplement.

Priscillia : Oh allez, une petite coupe avec moi Monsieur Conti ! Dit-elle pour le faire changer d'avis.

Monsieur Conti : Non merci Priscillia lance t-il simplement.

J'ai envie de pouffer de rire devant le vent qu'il vient de lui mettre, j'en ai tellement envie mais je m'abstiens comme toujours. J'espère un jour que je pourrais lui rendre la monnaie de sa pièce. En attendant, la voir boire toute seule est tout de même assez satisfaisant.

Vivien coupe le long silence en s'adressant à moi :

Vivien : Tu verras c'est grandiose Amalya, bon peut-être pas autant que mon défilé mais ça devrait te plaire dit-il en rigolant.

Je le remercie intérieurement d'apaiser l'ambiance, ça fait vraiment du bien et je profite du coup de la situation à mon tour pour entamer la discussion de façon plus conviviale.

Moi : ça va les chevilles ? Je réponds en rigolant.

Par pitié, j'espère qu'il va rentrer dans mon jeu, j'ai lâché la phrase peut-être trop vite sans réfléchir. Monsieur Conti se met alors à pouffer de rire et vient directement participer à la conversation.

Monsieur Conti : Merci Amalya, au moins une qui a le courage de le remettre en place dit-il tout en continuant à rigoler.

Il croise les bras sur lui faisant semblant d'être vexé alors qu'il rigole lui aussi à mon intervention.

Vivien : Hey !!! Ce n'est pas de ma faute si je suis trop doué.

Monsieur Conti : Ouai, ouai, fait attention à toi, il y a de la concurrence à Paris !

Moi : Je suis complètement d'accord, on est plus du tout sur de la création de mode pour campagnard là !

Il ouvre la bouche stupéfait par ma réponse et vient me taper le genou avec sa main en signe de contestation. Monsieur Conti explose de rire à côté de moi.

Monsieur Conti : J'adore ! Bien dit Amalya, top là dit-il en me faisant un clin d'œil et en tendant la main.

Je le check à mon tour tout en rigolant.

Vivien : Je vous déteste !

Il sourit aussi de ma blague et heureusement qu'il n'est pas du genre coincé.

Vivien : Toi ! Dit-il en me pointant du doigt, tu as intérêt à me rendre ma robe bleue si elle est si campagnarde que ça.

Je pose ma main sur ma bouche dans une scène théâtrale comme si j'étais offusquée. Je regarde Monsieur Conti qui rigole à nouveau devant ma réaction. Il lève alors les mains comme pour me faire comprendre que je dois me débrouiller avec lui.

Moi : Ce n'est pas toi qui m'a dit qu'elle n'irait à personne d'autre aussi parfaitement qu'à moi ? dis-je en levant un sourcil avec un grand sourire complice.

Vivien : Moi j'ai dis ça ? dit-il en mentant et en jouant la comédie.

Priscillia : C'était pour te faire plaisir Amalya !

Un boss pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant