Un boss pas comme les autres

Chapitre 24

Il se tient debout torse nu car il est visiblement en train de changer de chemise. Ses muscles sont divinement bien dessinés et sur son omoplate, j'aperçois un tatouage en forme de cercle représentant d'un côté la lune et de l'autre côté le soleil. Je reste bouche bée devant la situation improbable. Il ne devait pas être là mais en réunion. Son attention est attirée vers moi suite aux bruits que j'ai fait en entrant dans son bureau. Il se retourne dans ma direction et quand il se rend compte qu'une personne vient d'entrer sans prévenir, son visage se crispe et sans que je puisse savoir comment, je me retrouve prise par le cou, la porte du bureau claque derrière moi et j'entends un grondement qui semble comme animal. Ses yeux virent au rouge et je reste là, debout, spectatrice de la scène

Soudain, il se rend compte que c'est moi et me relâche dans un mouvement brusque. Il est clairement en colère. Mais que vient-il de se passer et ses yeux ! J'en suis sûr, il y a quelque chose qui cloche cette fois-ci, je suis clairement consciente de ce qui vient d'arriver, je n'ai pas pris de coup sur la tête. Comment-a-t-il fait pour se déplacer si rapidement ? Les questions fusent et je reste plantée debout fiévreuse, tétanisée et essayant de reprendre ma respiration.

Monsieur Conti : La règle numéro 2 ! Aboie-t-il.

J'essaye d'ouvrir la bouche pour me défendre mais aucun son ne sort. Je suis en état de choc après ce que j'ai vu. Il remarque mon état et se met à tourner en rond dans son bureau, il finit par passer sa main dans ses cheveux visiblement contrarié et émet de nouveau un grognement. Il s'arrête net, prend une grande inspiration et se retourne vers moi. Son visage est contracté, ses sourcils froncés et sa mâchoire serrée.

Monsieur Conti : Tu fais chier Amalya ! Hurle-t-il.

Il attend quelques secondes puis enchaîne.

Monsieur Conti : Je crois que tu ne te rends pas compte de ce que tu viens de faire dit-il en me songeant. Tu me fou dans la merde ! dit-il en s'arrachant les cheveux sur sa dernière phrase.

J'essaye de rassembler le peu de courage qui me reste pour essayer de me défendre.

Moi : Je ne savais que vous étiez là, je pensais que vous étiez en réunion.

Je ne l'ai pas vu revenir à son bureau. A l'annonce de ma phrase, il se retourne pour m'assassiner du regard. Je baisse la tête devant sa réaction et préfère ne pas surenchérir. J'entends ses bruits de pas faire des allers-retours dans le bureau, il est vraisemblablement en pleine réflexion. Que dois-je faire ? Soudain les pas s'arrêtent et je décide de relever la tête pour scruter son visage à la recherche d'une expression. Sa mâchoire est toujours serrée.

Monsieur Conti : Ecoute-moi bien parce que je ne le répéterai pas deux fois. Tu n'as rien vu ! J'espère que je suis clair sinon je serais obligé de te faire taire et crois-moi, tu n'as pas envie de savoir comment !

Son ton est ferme. Des frissons parcourent tout mon corps et mes jambes tremblent, à deux doigts de se dérober.

Je hoche la tête pour acquiescer devant son ordre. Aussitôt son visage semble se décontracter mais il continu de me fixer du regard pour scruter mes réactions. Ma respiration est saccadée et je reste debout sans broncher. Il semble tout à coup remarquer que je suis apeurée, que je ne réagis plus. Ses traits s'adoucissent et il me lance :

Monsieur Conti : Je devrais te virer comme toutes les autres, tout effacer et le problème serait réglé mais avec toi, je n'arrive pas.

Après sa dernière phrase, il tente de s'avancer vers moi mais je recule d'un pas.

Monsieur Conti : Hey regarde-moi, je ne vais rien te faire ! dit-il sur un ton qui se veut rassurant.

Je suis à l'Ouest et j'entends mon pouls tambouriner dans mon crâne. Je n'arrive plus à réfléchir à quelque chose de logique. Je suis perdue et je ne comprends rien à ce qui vient d'arriver. Il s'avance alors vers moi lentement avec un regard plus doux cette fois-ci et il me prend doucement entre ses bras pour m'enlacer.