Chapitre 55

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Alejandro : Amalya, laisse-moi t'expliquer.

J'ai levé les yeux au ciel et je suis partie en direction des escaliers.

Alejandro : Tu sais Amalya, tu ne pourras pas éternellement résister dit-il la voix plein de sous-entendus.

Je ne me suis pas retournée. J'aurais dû être encore plus en colère, le gifler ou je ne sais quoi d'autre car je n'étais pas son jouet ! Mais j'avais l'impression qu'avec lui, ce n'était pas comme avec n'importe quel homme. Si je ressens de l'attirance, il le ressent, si j'ai envie de lui faire l'amour, il me répond et si je ne suis pas bien, il le sait. Je ne sais pas comment mais il est comme connecté à moi. C'est perturbant et en même temps, tellement agréable.

Allongée dans mon lit avant d'aller me coucher, mes larmes ont commencé à couler toutes seules. Mon cœur était en mille morceaux. J'étais partagée entre la colère et la peine. Pourquoi me suis-je entichée de ce mec là sérieusement ? Parce qu'il est parfait non ? Rétorqua ma petite voix intérieure.

Merde ! Dis-je à haute voix en m'arrachant les cheveux.

Il faut vraiment que j'arrive à me le sortir de la tête, il ne mérite pas toute cette attention.

Le réveil a été douloureux, j'avais clairement très mal dormi. J'avais cogité trop longtemps hier soir pour avoir une nuit réparatrice. Mes paupières étaient gonflées à cause des larmes de la veille et mes yeux rouges. Ce matin, opération maquillage-camouflage ! Il était hors de question qu'il remarque combien il m'avait fait du mal. A partir d'aujourd'hui, c'était mon patron et rien de plus !

J'examine mon reflet dans le miroir une dernière fois, satisfaite et file au boulot.

J'ai à peine le temps d'ouvrir ma boite mail professionnelle en arrivant qu'une notification m'alerte de la réception d'un mail urgent. Emetteur : Alejandro. Super, je n'ai même pas le temps de souffler une minute ! Message : « Merci de passer à mon bureau. A.C. ». Fait chier ! Je meurs d'envie de l'envoyer bouler mais je ne peux pas étant donné que je suis son employée... Je me redresse agacée et me dirige vers son bureau. Comme d'habitude, il m'invite à entrer avant que je n'ai le temps de frapper à sa porte. Je rentre et attends qu'il parle en premier. S'il pense que je vais le saluer, il peut se mettre le doigt dans l'œil.

Il est assis derrière son bureau, stylo à la main, visiblement occupé.

Alejandro : Laisse-moi une minute.

Je ne réponds rien et reste debout au milieu de la pièce à l'observer. Son odeur musquée est partout et le simple fait de la sentir éveille en moi des envies. Je suis si faible. Comment fait-il pour être aussi irrésistible ? Il a peut-être raison dans le fond, vais-je résister bien longtemps ? Mon cœur s'accélère tout seul rien qu'à m'imaginer pouvoir le toucher encore une fois.

Alejandro : C'est bon.

Il finit par poser son stylo et relever la tête pour me regarder avec un sourire charmeur. Au secours !

Alejandro : Est-ce que je peux m'expliquer aujourd'hui ? dit-il simplement.

Il ne m'a quand même pas fait venir dans son bureau à la première heure pour se justifier j'espère ?

Moi : Est-ce que tu es en train de vouloir parler de la scène d'hier ? Le questionné-je.

Alejandro : Tu veux bien t'asseoir une minute pour que je t'explique s'il-te-plait ?

Moi : Non ! Si tu ne m'as pas fait venir pour une raison professionnelle alors ce n'est pas la peine que je reste une minute de plus dans ton bureau.

Et puis quoi encore ! Il me demande de venir en urgence pour me parler de sa catin, je suis énervée ! Je fais demi-tour et me dirige vers la sortie mais il pose sa main sur la porte avant que je n'ai le temps de l'ouvrir, me bloquant entre cette dernière et lui. Il se penche alors pour me parler à l'oreille, ses lèvres frôlant mon lobe ce qui me fait sursauter légèrement.

Alejandro : Tu sais que je suis ton patron ? dit-il lentement mais d'une voix si sensuelle.

Un frisson parcourt tout mon corps. Je me retourne pour lui faire face mais il ne recule pas et son visage reste prêt du mien. Il affiche un sourire en coin et j'ai bien compris qu'il jouait avec moi. Je ne vais pas céder si c'est ce qu'il pense !

Moi : Oui tu es mon supérieur et rien de plus répondis-je en essayant d'être le plus convainquant possible.

Le dire à haute voix me fait mal au cœur ! C'est douloureux mais je ne peux pas lui pardonner ce qu'il a fait hier. Je scrute son visage mais aucune réaction, comme si ce que je venais de dire n'avait aucune importance.

Alejandro : Tu ne sais pas mentir Amalya répond-il doucement.

Je pique un fard. Je n'ai jamais été douée pour cacher la vérité et il semble l'avoir remarqué.

Alejandro : La femme que tu as vue hier est mon ex, je n'ai plus de sentiment pour elle depuis très longtemps. Je pense qu'elle est venue me voir par rapport à la photo dans le magazine et elle est tombée sur toi.

Il a subitement lâché l'information comme ça, sans prévenir. J'essaye de réfléchir mais comme il est si près de moi, c'est compliqué. Je ne comprends plus rien alors pourquoi il ne l'a pas repoussée quand elle s'est approchée ? Je voudrais bien lui faire confiance mais à vrai dire, je le connais depuis si peu de temps. Dit-il la vérité ou est-il simplement un coureur de jupons ? Il est tellement secret avec moi.

Moi : Elle m'a demandée si tu m'avais marqué, tu m'expliques ?

J'en ai marre de ne pas avoir les réponses à mes questions. Il faut qu'il me prouve que je peux avoir confiance en lui. Soudain, il retire sa main de la porte et recule à une distance raisonnable.

Alejandro : Je comprends mieux sa réaction répond-il en fronçant les sourcils.

Un boss pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant