Chapitre 45

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En avalant ma boisson, la scène des toilettes refait surface dans ma mémoire et un tas de questions me trotte dans la tête déjà depuis hier soir, il faut que je lui demande.

Moi : Quelle est la boisson que tu m'as donné hier pour que j'aille mieux ?

Il semble se figer après ma question.

Monsieur Conti : Un antidote.

Un antidote ? Sérieusement ? Il va quand même pas me faire croire qu'il se balade avec un antidote sur lui ?

Moi : J'ai l'impression que tu me mens.

Monsieur Conti : Amalya s'il-te-plait, je n'ai plus envie d'en parler, c'est déjà très compliqué pour moi.

En quoi est-ce compliqué pour lui ?

Moi : Pourquoi es-tu sans arrêt en train de me cacher des choses ?

Monsieur Conti : Parce que tu ne peux pas comprendre ! Tonne-t-il.

Moi : Marqué ?

Il se raidit d'un coup après le mot que je viens de lâcher sans ménagement. La discussion entre lui et Vivien pendant que j'étais à moitié inconsciente tourne en rond dans mon esprit et j'ai besoin d'explications, il y a des choses qui me dépassent et que j'aimerais comprendre.

Monsieur Conti : Alors tu nous as entendus ?

Moi : Oui.

Il souffle un coup visiblement mécontent. Ce mot à une signification particulière pour lui.

Monsieur Conti : J'ai besoin que tu me laisses du temps s'il-te-plait.

De quoi parle-t-il ? De notre relation ? J'ai le cœur près à exploser, comment ose-t-il !

Moi : Sérieusement ? Tu me touches et maintenant tu me demandes du temps ? Hurlé-je.

Il semble surpris de ma réaction. Il s'attendait à quoi ? Que je m'offre à lui pour que quelques heures après, il me rejette comme une moins que rien ?

Monsieur Conti : Tu te méprends ! en levant une main dans ma direction.

Moi : Ah bon ? Parce que c'est ma faute en plus ?

Je n'arrive pas à me calmer, je suis furieuse.

Monsieur Conti : Stop ! Gronde-t-il après un grognement à faire froid dans le dos.

Il porte sa main à sa bouche et baisse la tête. C'était quoi ça ? Sa respiration est bruyante et j'ai l'impression qu'il essaye de se calmer. Il reste quelques instants dans cette position avant de me refaire face. Sa mâchoire est contractée.

Monsieur Conti : Je te demande du temps pour t'expliquer un truc et non du temps par rapport à notre relation Amalya ! dit-il fermement.

Oh merde, j'ai tout compris de travers, quelle imbécile. Par contre, l'entendre prononcer le mot relation est assez satisfaisant, il faut le dire. J'ai vraiment l'air d'avoir fait une crise d'ado ? Oh, la honte !

Monsieur Conti : Je te demande de me faire confiance, j'ai vraiment besoin de ça.

J'ouvre la bouche, ébahie. Comment pourrais-je lui refuser ?

Moi : Très bien Monsieur Conti.

Je veux bien essayer de lui laisser du temps mais j'ai tellement de questions qui restent en suspens et c'est compliqué pour moi aussi, ça me travaille tout autant.

Monsieur Conti : C'est Alejandro dit-il.

Il veut que je l'appelle par son prénom ? Je l'interroge du regard. Un sourire se dessine alors sur ses lèvres.

Monsieur Conti : Tu peux m'appeler Alejandro répète-t-il.

Moi : Euh ok repris-je.

Alejandro : ça te surprend ?

Moi : Un peu oui répondis-je en me pinçant la lèvre.

Alejandro : Ah bon ? dit-il en rigolant. Et faire l'amour avec ton patron ça ne te surprend pas ?

Mes joues se réchauffent.

Moi : Si aussi, alors qu'un sourire gêné apparait sur mon visage.

C'est vrai que l'appeler par son prénom pour le coup, ça ne parait plus me surprendre après la matinée qu'on a passés ensemble.

Alejandro : On fait l'amour et tu es gênée de m'appeler par mon prénom ?

C'est vrai que c'est complètement idiot !

Moi : C'est vrai que vu sous cet angle, tu n'as pas tord.

Il se met alors à rigoler pendant que je continue de me pincer la lèvre.

Alejandro : Il va bien falloir que tu t'y fasses parce que je n'ai pas l'intention d'arrêter.

Je suis en train de fondre sur place, que vient-il de dire ? Il se lève gracieusement et se dirige vers moi, pose sa main sur ma cuisse alors qu'un courant électrique parcourt tout mon corps à son contact, il la presse légèrement et un désir se réveille en moi. Il vient m'embrasser sauvagement, puis se retire pour reprendre sa respiration tout en continuant à me fixer avec ses yeux noirs mais le pilote interrompt son action en annonçant au micro l'atterrissage d'ici peu de temps et en demandant de boucler nos ceintures.

Il repart s'installer à sa place et me regarde avec ardeur.

Alejandro : Tu as de la chance ! dit-il avec un sourire en coin.

Moi : J'imagine répondis-je en me mordillant les joues.

Un boss pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant