Un boss pas comme les autres

Chapitre 26

J'assiste impuissante à la scène qui se déroule devant moi. J'ai envie de le foudroyer du regard mais je ne peux pas, il comprendrait directement mes intentions. Je détourne immédiatement le visage. J'ai envie de crier, pleurer, pourquoi ? Je ressens de la jalousie mais je ne devrais pas. C'était une erreur se baiser pour lui Amalya, quand est-ce que tu vas le comprendre ! J'arrive difficilement à avaler ma salive et je bloque les larmes qui sont en train de me monter aux yeux. Je n'arrive pas à me le sortir de la tête malgré tout. J'essaye de me voiler la face mais c'est impossible. Je suis blessée.

Elle se dirige vers l'ascenseur en se dandinant génial ! Le pire c'est que je n'ai aucune idée de ce qui s'est passé dans ce foutu bureau. La porte de son bureau claque ce qui me fait sursauter et lorsque les portes de l'ascenseur se ferment, Priscillia me fait un signe de la main avec un sourire victorieux pour couronner le tout. Fait chier ! La situation s'est retournée contre moi. J'espère que c'était juste un geste de politesse et rien d'autre.

Le soir en rentrant, je décide d'appeler ma meilleure amie pour prendre de ses nouvelles. Je lui raconte mes derniers exploits mais j'omets volontairement de lui raconter ma chute dans les escaliers pour éviter de l'inquiéter et surtout la scène surréaliste à laquelle j'ai assisté.

Moi : Yo ma poulette bien ou bien ?

Chloé : Hey salut ma dinde préférée comment tu vas ?

Moi : Bien. Alors le petit nouveau ?

Je suis curieuse de savoir si sa nouvelle histoire d'amour se passe bien.

Chloé : Une crème ! Je m'entends super bien avec lui.

Moi : Je suis ravie alors !

Chloé : Et toi alors ? Ton patron te fait toujours des avances ou il a retourné sa chemise ?

Moi : A ton avis ! Tous les mêmes...

Chloé : Je suis d'accord, c'est abusé !

Moi : Par contre, je me suis bien vengée cet après-midi, c'était assez satisfaisant.

Chloé : Non sérieux ! Trop fort, vas-y raconte.

Je lui raconte en détail comment je me suis amusée à faire la séductrice.

Chloé : J'adore l'idée !!! dit-elle en rigolant. Et alors sa tronche à l'autre poufiasse ?

Moi : C'était magique !

Je termine de lui raconter comment la situation a peut-être joué en ma défaveur.

Chloé : Mais non tu piges rien ! Il a assisté à la scène entre toi et l'autre grogniasse, du coup il profite de la situation pour te rendre folle.

Moi : Mais non ! Ne te fais pas des films, il n'est pas comme tu crois. Ce mec est complètement tordu du crâne je te jure.

Elle s'est alors mise à exploser en fou rire devant mes insultes.

Chloé : J'en peux plus ! Je vais finir par me pisser dessus avec tes conneries.

Moi : Sérieux meuf, il y a des neurones qui ne sont pas connectés chez lui dis-je en rigolant.

Chloé : Ouai, ouai, alors pourquoi tu continues à bosser là-haut ?

Je crois qu'elle marque un point.

Chloé : Je l'ai vu en vrai je te signale. Et, il a complètement l'air normal ce mec, quoi que en y repensant. Elle marque un temps d'arrêt et reprend. Il est tellement beau ! Je pourrais le payer rien que pour le regarder, on est d'accord ?

Et elle se met à rigoler de plus belle. Je la laisse terminer de se fendre la poire et elle reprend :

Chloé : Non, un peu de sérieux merde ! dit-elle en se retenant de rire à nouveau. Tu le kiff c'est ça ?

Moi : Quoi ? Mais non !

Chloé : Et je te connais depuis la maternelle, tu ne vas pas me la faire à moi !

Moi : Ok, ok, j'ai flashé sur lui. J'abdique.

Chloé : Heyyyyyy, je le savais ! En même temps, comment résister, il est clairement à tomber.

Moi : Ouai je sais mais il y a quelque chose que je ne sens pas.

Chloé : C'est comme ça avec les beaux gosses ! Ça serait trop beau s'ils étaient parfaits.

On a continué à parler de lui pendant encore un bon moment et puis, elle m'a racontée plus en détail sa nouvelle histoire d'amour.

Il est 23h quand je raccroche. Je décide de grignoter une salade en express avant de prendre une bonne douche chaude comme je les aime. Allez Amalya, encore deux jours et c'est le week-end, tu peux le faire pensé-je avant d'aller me coucher.