Chapitre 21

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Je me réveille en sursaut ! Paniquée, je commence à bouger rapidement pour essayer de fuir à nouveau devant le souvenir de ses yeux rouges mais une main se pose sur mon épaule pour m'immobiliser ce qui a pour effet de me faire paniquer deux fois plus et j'ouvre la bouche pour me mettre à hurler, terrifiée mais d'un mouvement rapide une main se pose sur celle-ci pour stopper le bruit. Je cherche du regard la personne et me rend compte qu'il s'agit encore et toujours de mon patron. Mais ce n'est pas vrai, il est partout celui là ! Je fronce les sourcils en signe de protestation pour lui faire comprendre qu'il a plutôt intérêt à vite retirer ses sales pattes de moi !

Monsieur Conti : Je retire ma main seulement si tu me promets de ne pas crier ? Comme s'il avait lu dans mes pensées.

J'acquiesce avec la tête en signe de consentement. Il retire sa main doucement et se redresse en croisant les bras.

Moi : Ou suis-je ? Dis-je effrayée.

Je me redresse sur le lit afin de pouvoir me tenir assise et je regarde autour de moi. Je suis dans une pièce blanche allongée sur un lit. Comme pour stopper mes interrogations, il me dit d'une voix qui se veut apaisante.

Monsieur Conti : A l'hôpital. Tu avais perdu trop de sang et ils ont donc dû te transfuser. Ils ont également suturé ta plaie dit-il en pointant du doigt mon visage.

Je touche mon visage pour savoir ce qui se passe et sens un pansement près de mon œil droit. Je me rappelle immédiatement la scène des escaliers et me raidis. Il semble remarquer ma gêne et me demande :

Monsieur Conti : Que s'est-il passé ?

Au son de sa voix, je pense comprendre qu'il n'est pas content. En même temps, s'il ne m'avait pas demandé son foutu café, j'en serais pas là à me faire transfuser !

Moi : Je suis tombée dis-je sur un ton colérique.

Il semble surpris par le ton employé. Il peut la garder sa pitié ! Et puis de toute façon, même si je lui disais la vérité, qui pourrait y croire sérieusement ? J'enchaîne immédiatement pour ne pas lui laisser le temps de me questionner d'avantage.

Moi : Vivien a les yeux rouges !

Il recule d'un pas après avoir entendu mon annonce. Il semble surpris lui aussi.

Moi : Pourquoi ? Je suis perdue ! Comment est-ce possible ? Dis-je en panique.

Il s'approche de moi et pose sa main sur mon épaule pour me rassurer mais au contact de celle-ci, mon épaule sursaute comme s'il m'avait brûlé la peau. Je n'ai plus envie qu'il me touche ! Je regarde sa réaction et il semble attristé.

Monsieur Conti : Je pense que tu n'étais pas dans tous tes états dit-il simplement.

Son ton sonne faux. Je prends mon visage entre les deux mains et le regard dans le vide, j'essaye de me remémorer la scène encore une fois. Je suis prise d'un frisson rien qu'a y repenser.

Moi : Je n'ai pas rêvée ! Sur un ton si furieux qu'il semble surpris.

Monsieur Conti : Ce n'est pas possible insiste-t-il. Je vais voir avec les infirmières si tu peux quitter le service comme tes soins sont finis dit-il en se débinent.

Et il quitte la pièce sans rien dire de plus. Pourquoi ce comportement ? A-t-il quelque chose à se reprocher ? Il semble vouloir fuir la conversation. Ou peut-être, est-il trop occupé par le travail pour avoir le temps d'entendre mes jérémiades. Je hausse les épaules à cette dernière pensée, de toute façon ça m'est égal.

Il rentre à nouveau dans la pièce quelques minutes après et m'annonce :

Monsieur Conti : Le médecin a donné son accord. Je te raccompagne.

Moi : Si je veux déjà !

Non mais et puis encore ! Il a beau être le patron, ici on n'est pas dans son établissement. Ses ordres, il peut se les garer où je pense. Il me regarde alors en colère face à ma réponse et rajoute :

Monsieur Conti : Tu deviens insolente ?

Moi : Si c'est une question, alors oui !

Monsieur Conti : Sérieusement ? Tu essayes de me mettre en colère parce que tu y arrives bien Amalya !

Maintenant c'est à nouveau Amalya ? Je suis trop furieuse et même si c'est mon patron, tant pis s'il me vire. Je n'arrive pas à pardonner son comportement. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.

Moi : Et vous allez faire quoi ? Me virer hein ? Si c'est ce que vous voulez je suis toute ouïe, je n'ai pas besoin de vous !

Il semble surpris par ma réponse et finit par se calmer instantanément.

Monsieur Conti : Tu penses cela ?

Sa voix s'adoucit et il semble peiné par mes phrases. Si je n'étais pas en colère, je l'aurais peut être remarqué.

Moi : Un coup c'est tu, un coup c'est vous, faudrait savoir ce que vous voulez ?

Monsieur Conti : Ce que je veux c'est toi.

Un boss pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant