Chapitre 25

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Après quelques minutes à me susurrer des mots réconfortants à l'oreille et se rendant compte que ma respiration et mon pouls ralentissent, il recule doucement pour me regarder. Je cligne des yeux en essayant de comprendre ce qu'il vient de se passer, les images tournent en boucle dans ma tête comme pour m'avertir.

Moi : Qu'est-ce qu'il vient de se passer ?

Je suis perdue, j'essaye de trouver une logique à la situation mais rien ne vient.

Monsieur Conti : S'il-te-plait, ne pose pas de questions. Fais-moi confiance, c'est mieux pour toi.

Moi : Vos yeux ?

Monsieur Conti : C'est une maladie me coupe-t-il. Ecoute arrête de te tracasser, je suis juste impulsif quand quelqu'un rentre dans mon bureau sans prévenir c'est tout.

Quoi ? Mais non, il y a autre chose. Je suis sûr qu'il me cache un truc. Devant la tête que je fais et qu'il semble remarquer, il continu :

Monsieur Conti : Est-ce que tu veux garder ton travail ?

Moi : Quoi ? C'est des menaces ? Dis-je en fronçant les sourcils.

Si je ne me ressaisis pas, c'est sur qu'il va me virer.

Monsieur Conti : Non. C'est une question Amalya.

Moi : Bien sûr, j'aime mon travail. Mais....

Il me coupe net avant que je ne termine ma phrase.

Monsieur Conti : Alors arrête de me poser des questions dit-il calmement. On aura l'occasion d'en reparler si notre collaboration continue.

Moi : Quoi ? Mais....

J'ai besoin de réponse mais il m'interrompt.

Monsieur Conti : Plus tard ! gronde t-il pour mettre fin à la conversation.

Mes yeux se plissent devant sa réponse. Je ne pense pas qu'il soit mauvais sinon il aurait déjà eu l'occasion de me faire du mal mais son comportement est suspect. Je préfère en rester là. Je n'aurais de toute façon pas de réponse à mes questions. L'ambiance dans son bureau est si tendue, l'atmosphère si lourde, qu'il vaut mieux que je quitte cette pièce. Je me retourne pour partir.

Il est presque midi quand je quitte son bureau, je n'ai pas vu le temps passer. Isobel m'a contactée pour qu'on mange ensemble mais j'ai refusé poliment, justifiant une charge de travail trop importante ce qui n'est pas faux en soit. J'ai l'estomac noué et je suis trop stressée par ce qui vient de se passer pour manger. Je décide alors de me plonger dans mon travail pour fuir la réalité.

A 14h, un mouvement près de mon bureau attire mon attention. Je quitte mon écran d'ordinateur des yeux pour regarder de qui il s'agit. Merde, j'avais complètement oublié qu'elle avait rendez-vous cette greluche.

Priscillia : Joli pansement ! dit-elle sur un ton moqueur.

Sérieusement ? Tu veux jouer, attends un peu tu ne vas pas être déçue. Aujourd'hui, ce n'est pas ma journée et j'en ai plus que marre de me faire traiter comme une moins que rien dans cette boîte.

Moi : Merci. Je suis tombée sur une hystérique mais rien de très grave. Dis-je en feintant l'indifférence.

Et toc, je crois bien que j'ai visé dans le mille vu sa réaction.

Priscillia : Préviens Monsieur Conti que je suis là larbin ! dit-elle fâchée.

Moi : Mais bien sûr, il sera ravi de vous voir répondis-je ironiquement tout en me moquant d'elle.

Je saisie mon téléphone pour joindre le PDG et prends ma voix la plus mielleuse et sensuelle qui existe pour bien la faire rager.

Moi : Monsieur Conti ? C'est Amalya votre assistante. Votre rendez-vous est arrivé.

Et je raccroche assez fière de moi. Son visage devient rouge de colère, j'ai touché la corde sensible Priscillia ? Et je me détourne de son attention comme si elle n'était plus là pour continuer mon travail. La porte de son bureau s'ouvre quelques instants après, je le regarde sortir avec une intensité qui se veut amoureuse, j'ai bien l'intention de jouer avec la situation pour me venger qu'elle est osée me pousser dans les escaliers volontairement. Monsieur Conti semble surpris et me dévisage sans trop laisser paraître ses émotions face à mon comportement, il se caresse la nuque et ses joues s'empourprent légèrement. Parfait ! C'est la réaction que je voulais, je me retourne dans la direction de Priscillia qui semble furieuse, ses traits sont tendus et ses mains serrées. Je lui réponds en bâtant des cils discrètement. Je me lève de mon bureau d'une façon si délicieuse que je remarque du coin de l'œil que Monsieur Conti est toujours en train de me dévisager. Ne rougis pas, ne rougis pas. Je le regarde avec des yeux doux et lui demande :

Moi : Souhaitez-vous un café Monsieur Conti ?

Moi qui déteste ce genre de comportement en temps réel, je me retrouve à faire le cliché de l'assistante mielleuse.

Monsieur Conti : Euh ... non ça ira merci Amalya.

Son regard est maintenant interrogateur. Il ne comprend pas mon changement d'attitude si rapide. Il regarde à présent Priscillia, puis moi, puis à nouveau Priscillia et il finit par la saluer et l'inviter à rentrer dans son bureau. Je me retourne pour me réinstaller sur ma chaise mais cette fois-ci de façon plus discrète étant donné qu'il est le seul spectateur et sans un regard, j'ouvre un nouveau dossier à traiter. J'entends la porte se fermer et je saute de joie intérieurement. Tiens dans tes dents Priscillia !

Je continue de travailler une bonne partie de l'après-midi et alors qu'il est 16h, la porte de son bureau s'ouvre à nouveau. Priscillia sort avec un grand sourire de lèche cul suivi par Monsieur Conti qui porte son masque habituel de PDG. Lorsqu'il s'aperçoit que je suis en train de les regarder du coin de l'œil, il décide de passer sa main sur le creux de son dos.

Un boss pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant