Chapitre 6

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Ce matin, je me lève plus motivée que jamais, après mes multiples réflexions d'hier soir, je décide d'affronter cette nouvelle journée. Courage est le mot clé d'aujourd'hui et je pense à mon avis que je vais en avoir besoin.

Je me prépare un petit déjeuner salé pour reprendre des forces, œufs brouillés et pain toasté. J'ai besoin d'énergie, faut dire que mon dernier repas date d'hier midi. Une fois le petit déjeuner englouti, je recommence ma routine beauté et j'opte pour une robe rouge et talons noirs. Après tout, je travaille dans le monde de la mode, je suis censée être à l'image de l'entreprise non ? Et puis hier, j'ai vu tellement de gens habillés de façon classe que ce matin ça m'a motivée pour sortir cette robe canon du placard.

J'attrape le train à l'heure qui me dépose au centre-ville et je marche fièrement en direction d'Orora. C'est parti pour une nouvelle journée.

Je fais un signe de la main à Isobel qui est au téléphone et qui me répond également d'un signe suivi d'un grand sourire. Je vois bien à son expression qu'elle est surprise de me voir, mais je n'ai pas l'intention de fuir comme les autres. Je lis sur sa bouche bonne chance. J'esquisse un sourire et me dirige vers l'ascenseur. Une fois au cinquième étage, je me dirige à mon bureau et j'aperçois un post-it collé sur mon écran. « Merci de passer à mon bureau – A.C. ». A ? Son prénom commence par un A comme moi ? Je suis curieuse maintenant. Tout le monde l'appelle par son nom et c'est vrai que je n'ai aucune idée de son prénom, je ne l'ai vu mentionné nul part pour le moment... Bref, je prends mon courage à deux mains, je peux y arriver pensé-je. Je toque à la porte de façon assurée et j'attends. Règle 2 : Ne jamais rentrer dans mon bureau sans ma permission, c'est noté !

Monsieur Conti : Entrez !

Rien que d'entendre le son de sa voix, j'ai déjà envie de fuir mais en même temps, elle m'appelle, m'envoûte. Comment l'expliquer ? J'entre dans son bureau en me tenant droite, sûr de moi. Je ferme la porte derrière moi et j'avance au milieu de la pièce doucement.

Moi : Bonjour Monsieur Conti.

Monsieur Conti : Bonjour Mademoiselle.

Pourquoi ne peut-il pas s'empêcher de me dévisager ? S'il a mis mal à l'aise toutes les autres, je veux bien comprendre qu'elles ne soient pas restées.

Monsieur Conti : Il y a un défilé de mode qui est organisé au sein de nos locaux pour présenter notre nouvelle collection été d'ici 30 minutes. Il y a des investisseurs qui seront présents, l'équipe création que je veux vous présenter, les mannequins et encore d'autres personnes avec qui vous serez susceptible d'échanger à l'avenir. D'habitude, je préfère y aller seul mais j'ai besoin que vous m'accompagner cette fois-ci !

Quoi mais pourquoi ? Je viens seulement de débuter ici et je n'ai aucune connaissance encore dans ce milieu. Et pourquoi a-t-il besoin de moi ? Et merde, de toute façon je n'ai pas trop le choix.

Moi : Très bien Monsieur.

Monsieur Conti : Votre robe est d'ailleurs parfaite pour l'évènement soit dit en passant. Vous êtes sublime aujourd'hui.

Heeeiiiiinnnnnnn ? Il faut me pincer, je suis en train de rêver ou c'est un compliment ? Hier, j'avais une brute en face de moi et aujourd'hui, on dirait qu'une mouche l'a piqué. Bon, je dois faire comme si de rien n'était.

Moi : Merci Monsieur répondis-je en restant de marbre devant son compliment.

Il fronce les sourcils tout en m'examinant, qu'attend t-il de moi ? Que je rougisse comme toutes les autres filles, que je sois honorée d'un tel compliment parce qu'il est beau ? Je n'ai pas oublié son comportement d'hier. Il se ressaisi puis m'invite à s'asseoir en face de lui à son bureau. Il commence à m'expliquer le déroulement, me parle des personnes qui seront présentent. En bref, il me fait un petit topo.

Monsieur Conti : Je serai présent avec vous durant tout l'évènement, laissez moi vous guider et vous verrez, tout ira bien.

Est-il bipolaire ? Voila ce que je pense à ce moment précis. Je me dis que ce n'est pas possible, pourquoi son comportement a changé entre hier et aujourd'hui ?

Moi : Très bien Monsieur.

Monsieur Conti : Allons-y, ça va débuter.

Un boss pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant