Chapitre 28

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Reste pro Amalya, reste pro ! Je ne bouge pas d'un centimètre comme imperturbée par son comportement.

Monsieur Conti : Vous m'accompagnez ? me dit-il en me chuchotant à l'oreille doucement.

Ses mots m'envoûtent. Je me retourne lentement pour le regarder dans les yeux, j'ai besoin de connaître ses intentions et me retrouve à quelques millimètres de son visage, je suis si près de lui. Son regard est si intense, j'ai clairement envie de l'embrasser et je lutte pour ne pas le faire. Je regarde ses lèvres, j'ai comme l'impression qu'elles m'appellent. Je me penche en arrière pour laisser une distance convenable mais il suit mon mouvement avec un sourire en coin. Je vais craquer ! Il prend alors la parole :

Monsieur Conti : Je veux dire pour le rendez-vous de cet après-midi avec la banque.

Dieu merci, il ne parle pas d'un repas parce que je ne sais pas si j'aurais été capable de refuser.

Moi : Oui si vous voulez répondis-je faiblement.

Il se redresse après ma réponse, réajuste son smoking, me fait un sourire et retourne dans son bureau. J'ai chaud, très chaud. J'inspire doucement pour me remettre de mes émotions. Je n'arrive décidément pas à me faire à son comportement qui n'a rien de professionnel, le fait-il exprès ? Ou bien, se comporte-t-il ainsi avec tout le monde ?

Je saute le repas de midi pour essayer de gagner du temps sur mon travail que je ne pourrais pas accomplir cet après-midi à cause de ce rendez-vous. A 13h30, il réouvre la porte de son bureau et s'adresse à moi :

Monsieur Conti : On y va ?

Moi : Oui.

Je me lève, prend mon sac à main et me dirige avec lui vers les ascenseurs. Il appuie sur un bouton et je me positionne devant un autre ascenseur pour l'appeler également. Il se retourne discrètement vers moi, me regarde et lorsque le signal sonore l'avertit, il se détourne et s'avance pour entrer dans le sien. Sa voix retentit alors :

Monsieur Conti : Tu attends quoi ?

Moi : Un ascenseur, ça ne se voit pas ? Dis-je irritée.

Je fais une légère grimace étant donné qu'il ne me voit pas. Il se penche alors pour retenir l'ascenseur avec une main, sort la tête discrètement dans ma direction et rajoute :

Monsieur Conti : Tu ne veux plus enfreindre les règles ?

Oups, je crois qu'il parle du fait que je sois rentrée dans son bureau sans prévenir.

Moi : Non merci, je n'ai pas envie d'éveiller la bête qui dort en vous. Ma voix sonne comme un reproche.

Monsieur Conti : Trop tard ! Gronde-t-il.

Et il agrippe ma main pour m'entrainer avec lui à l'intérieur. Lorsque les portes se ferment, il se retourne vers moi pour me dévisager avec un regard brûlant. Je décide alors de prendre le taureau par les cornes et lui montrer que ça ne m'atteint pas :

Moi : Oui ?

Monsieur Conti : Ne me cherche pas Amalya ! Sinon tu vas me trouver. Gronde-t-il de plus en plus sévèrement.

J'aimerais bien savoir de quoi il parle. Je décide alors de pousser le vice pour tester son self-control.

Moi : Ah bon ? Dis-je en faisant rouler les yeux.

Il appuie alors sur l'interrupteur de l'ascenseur pour le bloquer. C'est bon, on y est plus tôt que prévu finalement pensé-je. Son regard est strict.

Monsieur Conti : A quoi tu joues ? Lâche-t-il simplement.

Moi : Je vous retourne la question ?

Il semble surpris que je lui réponde. Il pensait peut-être que j'allais réagir comme lors de nos premiers contacts.

Monsieur Conti : Tu es jalouse ? Un sourire victorieux se dessine sur ses lèvres.

Moi : Non, ne prenez pas vos rêves pour une réalité Monsieur Conti.

Monsieur Conti : C'est vrai ce que tu me dis ?

Il s'avance alors vers moi mais je ne bouge pas. Il se penche à ma hauteur pour que nos deux visages soient un en face de l'autre. Seigneur, je ne vais pas réussir à résister une deuxième fois en si peu de temps.

Monsieur Conti : Et là ? Avec un regard malicieux.

Je réponds difficilement :

Moi : Toujours pas ! Mais je crois bien que ma voix est en train de me trahir.

Il s'avance alors encore un peu plus près de mon visage, nos deux bouches sont si près l'une l'une de l'autre. J'essaye de me concentrer mais sa présence aussi près de moi rend la chose difficile. Mon pouls s'affole. Il me regarde toujours dans les yeux comme pour espérer déchiffrer ce que je pense. Moi ? Je suis en train de me perdre dans la profondeur des siens.

Monsieur Conti : Et maintenant ? Rajoute t-il en chuchotant.

Je vais craquer ! Si je le fais, il comprendra alors que j'ai des sentiments pour lui. Il récupère une mèche de cheveux sur mon visage pour la passer derrière mon oreille. Je suis foutue.

Un boss pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant