Chapitre 41

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Vivien : Attends Alejandro ! Ordonne t-il.

Monsieur Conti : Tu vois bien qu'on a plus le temps ! crie-t-il.

Vivien : Tu sais qu'il n'y a plus de retour en arrière possible après un marquage ! Es-tu sûr ?

Monsieur Conti : Je sais !

Je ne comprends rien de ce qu'ils racontent et même si je le voulais, je n'ai de toute façon pas à la force de le faire. Brusquement, on m'écrase quelque chose sur la bouche pour m'obliger à l'ouvrir et un produit chaud vient s'écouler à l'intérieur. J'essaye de me dégager mais ma bouche est prisonnière de cette pression. On me force à boire ce produit infecte qui a le goût de métal mais quand j'ouvre les yeux, une main est posée dessus pour que je ne puisse rien voir. Mon corps réagit à cette mixture infâme et je reprends enfin possession de l'usage de mes membres. J'attrape avec mes deux mains celle qui est posée sur mes yeux pour la retirer.

Monsieur Conti : Amalya non.

Le son de sa voix me supplie de ne pas le faire. Pourquoi ? Je décide alors de lui faire confiance et me ravise. La pression sur ma bouche se retire et son étreinte se resserre. Il me prend dans ses bras pour me réconforter. J'ai froid et je ne porte qu'un soutien-gorge avec ma jupe. Merde, je suis en soutif ! non, non, non ! Où est mon chemisier ?

Monsieur Conti : Vivien, est-ce-que tu peux gérer Priscillia ?

Vivien : Ouai, je vais rentrer avec elle t'inquiète ! On se revoit plus tard.

Mon visage est posé sur sa poitrine et ses bras puissants me soutiennent. Même si je suis un peu dévêtue, je me sens en sécurité.

Monsieur Conti : ça va aller dit-il en me caressant les cheveux.

Je pourrais rester ici dans cette position pendant des heures mais je finis par décoller mon visage pour le regarder dans les yeux. Il y a un mélange de peine et de colère dans son regard.

Moi : Merci dis-je sincèrement.

Une larme coule le long de ma joue, je suis bouleversée par ce qui vient de m'arriver et en même temps, tellement reconnaissante qu'il soit arrivé à temps. Il essuie ma larme du bout des doigts et je le prends dans mes bras pour le remercier.

Monsieur Conti : Est-ce que tu peux marcher ?

Je me relève avec son aide, je ne sais pas quel produit il a utilisé pour contrer les effets de la drogue que j'ai ingérée mais ce qui est sur c'est que c'est hyper efficace. Il y a encore dix minutes, je ne pouvais plus bouger et j'avais l'impression que mon cœur allait s'arrêter et là tout de suite, j'ai retrouvé l'usage de mon corps et je suis en pleine forme. Je pourrais courir un marathon ! Une fois debout, ses yeux se posent sur ma poitrine, il se mord la lèvre puis semble se ressaisir en une fraction de secondes, il détourne le regard, gêné et part chercher mon chemisier pour me le tendre.

Monsieur Conti : Tien, excuse-moi.

Est-il en train de piquer un fard ? Je remets mon haut, surprise et il me tend sa veste que j'accepte volontiers car je suis littéralement congelée. Il se retrouve alors en chemise blanche cintrée qui ne me laisse pas indifférente. Mon dieu, quel corps athlétique ! Il attrape ma main et je le suis dehors. Il sort le téléphone de sa poche, compose un numéro et discute avec un homme pour organiser un nouveau voyage retour comme Vivien et Priscillia sont déjà partis. Il raccroche et me regarde.

Monsieur Conti : Je suis désolé, on est bloqués sur Paris cette nuit. Est-ce-que ça te va ?

Je trouve adorable le fait qu'il s'inquiète pour moi et me demande mon avis.

Moi : C'est pas grave, ne t'inquiète pas répondis-je en souriant pour le rassurer.

Monsieur Conti : On va trouver un hôtel et demain à la première heure, un jet privé sera dispo pour qu'on rentre.

Je hoche la tête en signe d'approbation. Un taxi nous ramène devant un hôtel luxueux. Il se présente à la réceptionniste pour lui demander deux chambres.

Réceptionniste : Bonjour, je suis désolée mais il ne me reste qu'une seule chambre.

Monsieur Conti : Savez-vous où je peux trouver un autre hôtel avec plus de disponibilités ?

Réceptionniste : En période estivale, malheureusement, ça va être compliqué Monsieur. Pour notre part, il s'agit d'une annulation de dernière minute et c'est déjà une aubaine.

Il se retourne vers moi pour avoir mon consentement.

Moi : ça ira répondis-je simplement avec un sourire hésitant.

Monsieur Conti : Très bien, je prends.

Il tend sa carte pour effectuer la réservation. Je vais dormir avec mon patron et rien qu'à cette idée, mon cœur s'emballe déjà.

Un boss pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant