Un boss pas comme les autres

Chapitre 65

J'aime cet homme peu importe qu'il soit un vampire. Avant de savoir ce qu'il était vraiment, il m'attirait déjà et ça n'a pas changé pas depuis son annonce. Il fallait que je le lui dise. De plus, le fait de ressentir grâce à notre connexion la douleur que je lui avais procurée quand il avait crû que je voulais qu'il m'efface la mémoire, m'a réconfortée dans le choix de lui avouer mes sentiments. Je voulais le rassurer dans un premier temps mais j'avais également besoin de mettre au clair mes sentiments pour moi-même.

Alejandro : Je t'aime aussi Amalya.

Mon coeur tambourine dans ma poitrine si fort que j'ai l'impression  qu'il est à deux doigts d'imploser. Mon coeur bat pour moi mais également pour lui grâce à la connexion. Il est clairement dans le même état que moi. Alors qu'il est toujours accroupi devant moi, je place ma main sur son coeur pour entendre ses battements. Son coeur joue la même musique que moi avec le même tempo.

Nous sommes restés quelques minutes dans cette même position sans rien dire, à nous regarder dans les yeux. J'aurais voulu que le temps s'arrête ! L'expression "le calme après la tempête" a pris tout son sens ce jour là. Alejandro finit par rompre le silence en posant un doux baiser sur ma bouche avant de se relever et de prendre la parole.

Alejandro : A partir d'aujourd'hui, plus de secret. Je répondrais à toutes tes questions.

Il sourit alors comme satisfait de ne plus avoir de secret pour moi. Il est clairement de très bonne humeur.

Moi : Très bien, plus de secret ! Répondis-je.

Je souris à mon tour. Ses mains se glissent autour de ma taille et je passe les miennes au dessus de ses épaules pour répondre à son étreinte.

Finalement, son téléphone portable sonne et vu le ton professionnel qu'il emprunte directement, je comprends vite que c'est un appel important pour le travail. Je lui fait un signe des mains pour le rassurer puis il quitte la chambre après m'avoir fait un clin d'oeil charmeur. Je rougis immédiatement devant son geste. Cet homme me fait clairement de l'effet et avec notre connexion, il est maintenant au courant sans aucun doute.

Mon estomac est douloureux, il me réclame à manger. Je regarde autour de moi à la recherche de mon sac pour y trouver mon portable. Avec les derniers événements, j'ai perdu tous mes repères et je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est. Le soleil commence à se coucher. Je déverrouille mon écran, 19h40 et plusieurs appels en absence de ma meilleure amie. Je lui envoie un bref sms pour la rassurer mais pour le moment il est primordial que je manges un truc.

Comme Alejandro est occupé, je me dirige vers la cuisine en espérant trouver un truc à manger. En ouvrant le frigo, je n'ai pu m'empêcher d'émettre un cri aigu de surprise. Je m'attendais à tous sauf à ça ! Le frigo est plein de poches de sang ! Je referme la porte rapidement et je recule mais je m'heurte à Alejandro. Deuxième cri aigu de surprise !

Moi : Tu m'as fait peur !

Alejandro : Pas autant que mon frigo, il faut croire répond-il.

Il est gêné et moi aussi ! Mais il faut dire que sa phrase a réussi à détendre l'atmosphère et j'ai immédiatement rigolé. Ce n'est pas ton frigo qui m'a fait peur mais plutôt son contenu.

Moi : Je...euh... je cherchais un truc à manger.

Alejandro : Je sais mais tu es dans mon frigo. Le tien est juste là.

Il pointe alors du doigt un deuxième frigo. Excuse-moi, je n'ai pas l'habitude de voir deux frigos dans une seule et même cuisine...

Moi : Deux frigos, ah bon ?

Alejandro : Je sais, ce n'est pas commode mais en même temps, un vampire et une humaine, ce n'est pas commode non plus ?

Moi : Tu marques un point répondis-je.

Je me detourne alors de son regard ravageur pour me diriger vers "mon" frigo. Mon estomac appelle au secours même si l'homme qui se trouve à côté de moi est en train de m'envouter rien qu'avec ses yeux posés sur les miens et son sourire en coin qui ne me laisse pas indifférente.

Je sors les ingrédients nécessaires pour préparer mon repas sous les yeux attentifs d'Alejandro. Pendant la préparation, je relève la tête à plusieurs reprises et à chaque fois, il est en train de m'admirer. Je prends finalement la parole pour rompre le silence.

Moi : Monsieur Conti ? Dis-je avec un sourire malicieux.

Alejandro : Oui Amalya ?

Moi : Vous ne mangez pas de nourriture si j'ai bien compris n'est-ce pas ?

Alejandro : Exact. Où voulez-vous en venir mon assistante ? Dit-il sur un ton enjoué.

L'entendre m'appeler mon assistante m'a fait bizarre, je suis sûr qu'il a fait exprès pour me titiller. Il veut jouer lui aussi !

Moi : Vous allez rester là à regarder mes moindres faits et gestes durant la préparation de mon repas ? Ou vous allez m'aider ?

Sa réaction en dit long. Il est étonné que je lui donne un ordre. Je trouve la situation satisfaisante.

Alejandro : Vos désirs sont des ordres Princesse.

Je suis étonnée à mon tour ! Princesse ? Je trouve ce surnom venant de sa bouche super mignon. Alors que mon rythme cardiaque s'affole et que je commence à perdre tous mes moyens, il tire profil de la situation pour venir me chuchoter à l'oreille "en quoi puis-je vous aider ?" Avant de m'embrasser la joue délicatement et m'envoyer une décharge électrique dans tout le corps. Il est clairement doué pour garder l'avantage et faire fondre mon coeur.