Chapitre 40

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Moi : Parce que tu connais ses goûts ? Répondis-je surprise.

Vivien : Mieux que personne ! Mais c'est une très longue histoire. Allez viens, on va les retrouver !

Il me fait un signe de la main pour que je le suive et il commence à se faufiler entre les gens mais il est beaucoup trop rapide et avec la foule compacte, je le perds en cours de route. J'avance un peu à l'aveuglette mais rien à faire. Je décide de me décaler sur le côté, je trouve une table vide, je dépose une minute mon cocktail pour éviter d'en mettre partout et j'essaye de me mettre sur la pointe des pieds pour essayer de les retrouver, je regarde autour de moi mais impossible. Tant pis, je commence à boire mon verre toute seule et attends sur place en espérant qu'ils me retrouvent, ça évitera qu'on se croise sans se voir et puis ils connaissent surement mieux que moi les lieux.

Soudain, je suis prise de vertige. Des acouphènes apparaissent et les nausées ne perdent pas de temps pour pointer le bout de leur nez. Il faut que je trouve les toilettes et vite, sinon je risque de vomir où je suis et la honte ne me quittera plus jamais. Un homme semble apercevoir mon mal-être et me propose son aide. J'essaye d'articuler « toilettes » et il prend ma main pour la passer sur son épaule pour me soutenir. J'ai l'air d'une adolescente qui a trop bu et je pourrais m'auto-gifler pour mon comportement sérieux ! Une fois devant la porte des filles, je le remercie tant bien que mal et entre à l'intérieur pour me diriger vers une cabine mais un bruit derrière moi attire mon attention.

L'homme n'est pas parti et il a également pénétrer à l'intérieur. Il doit surement s'inquiéter pensé-je alors je bafouille un « ça va aller merci » afin qu'il ne reste pas planter là à me surveiller. C'est déjà très gentille de sa part de m'avoir apporté son aide mais je n'ai clairement pas envie de vomir en sachant qu'un homme très bien attentionné et derrière la porte à tout entendre. J'ai assez honte comme ça.

Ma tête se met à tourner de plus en plus vite, je n'ai maintenant plus envie de vomir mais j'ai la vue qui se trouble. Il attrape ma taille et m'aide à me diriger vers une cabine. Mes jambes se dérobent sans prévenir et je suis de plus en plus mal. Allongée sur le sol, je cherche le lavabo des yeux pour me passer le visage sous l'eau mais le verrou de la porte s'enclenche et mon esprit tilt direct, une alarme rouge clignote pour me prévenir. Merde, je n'ai rien vu arriver ! Il m'a droguée...

Il faut que je me relève, ce n'est pas le moment de fléchir mais mes muscles ne répondent plus. Ma vue est brouillée et mon rythme cardiaque est ralenti. Je n'ai plus aucune force et je suis prisonnière de mon propre corps.

Inconnu : Quelle belle prise aujourd'hui, je sens que je vais bien m'éclater avec toi.

Ses mains caressent mes cheveux et j'essaye de le repousser avec le peu d'énergie qu'il me reste mais en vain, ma main retombe sur le sol froid, elle est beaucoup trop lourde. J'ai envie d'hurler mais aucun son ne sort de ma bouche. Il déboutonne mon chemisier.

Inconnu : Et en plus c'est une grosse cochonne ! Regardez-moi ce sous-vêtement super sexy.

Je suis en colère contre moi-même, comment j'ai pu être assez bête pour ne pas voir la chose venir. Je suis enfermée avec un gros dégueulasse et je ne peux même pas me défendre. Il m'embrasse le cou tout en passant sa main de pervers sur mon soutien-gorge. Il joue avec moi comme un prédateur et prend plaisir à caresser lentement mon ventre et mon décolleté. Je sens une larme couler sur ma joue. J'ai peur.

Inconnu : Ne pleure pas, promis, je serai doux ma belle.

Sa voix me donne envie de vomir.

Inconnu : Amalya !!

Il connait mon nom en plus. Je suis dans les vapes. Les yeux fermés, je prie pour que ça se termine le plus vite possible, je suis anéantie. Un gros bruit retenti mais je n'arrive pas à comprendre ce qui se passe comme ma vision est troublée. Je me concentre et les bruits semblent s'intensifier jusqu'à ce qu'un courant d'air me touche le visage.

Inconnu : Elle est là ! Reste devant la porte Vivien et laisse personne entrer !

Je reconnais immédiatement sa voix, c'est lui ! Mes larmes coulent de plus belles sur ma joue. Il est venu à temps pour me sauver. Des bruits résonnent à nouveau et des gémissements de douleur également. J'entends Vivien prendre la parole :

Vivien : Arrête sinon tu vas le tuer.

Il rugit visiblement en colère. Je sens après cela une main se glisser sous ma nuque, elle est chaude, agréable et réconfortante. Son odeur musquée m'envahit. Je ne vois rien mais je sais que c'est lui.

Monsieur Conti : Amalya ? Hey ! Ouvre les yeux s'il-te-plait.

Sa voix est pleine de tristesse. J'aimerais lui répondre pour le rassurer, le prendre dans mes bras et lui dire merci mille fois mais je suis trop faible, trop épuisée et j'ai juste envie de dormir. Le noir est en train de m'avaler.

Un boss pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant