Chapitre 38

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On t'a sonné à toi ? Pensé-je. Ce n'est pas possible, dès qu'elle à l'occasion de se la ramener cette fille, elle en perd pas une. L'ambiance commençait à être conviviale et elle est venue tout foutre en l'air. Vivien essaye d'intervenir comme à son habitude pour contrer cela.

Vivien : C'est toi la plus belle des campagnardes ma chérie rajoute-t-il à mon intention.

Moi : Si c'est un compliment alors je le prends dis-je en souriant à pleine dent.

Vivien : Tu as plutôt intérêt !

Monsieur Conti : Hey, ne brutalise pas mon assistante s'il-te-plait !

Vivien : Oui chef répond t-il en mimant un garde-à-vous.

Monsieur Conti me fait un discret clin d'œil tout en continuant à sourire de la situation.

Priscillia se lève brutalement et part en direction des toilettes visiblement offusquée de la situation. Elle a essayé de me rabaisser mais a raté son coup. Vivien se penche vers Monsieur Conti pour lui parler à voix basse.

Vivien : Tu peux me dire pourquoi tu as embauché cette fille sérieux ?

Je pouffe de rire devant sa question. Il se retourne alors vers moi devant ma réaction. Je me mords les lèvres pour éviter de sourire ce qu'il semble remarquer.

Monsieur Conti : Et ça te fait rire toi ?

Il sourit toujours ce qui me rassure, j'avais peur de le fâcher.

Moi : Un peu oui, désolée répondis-je en grimaçant à l'encontre de Vivien.

Vivien mime alors une personne qui vomit ce qui me fait exploser de rire.

Monsieur Conti se lève vers moi et commence à me chatouiller comme une enfant. Il veut se venger !

Moi : Non pitié pas ça !

J'essaye de ne pas rigoler mais impossible, je suis beaucoup trop chatouilleuse.

Moi : J'arrête, j'arrête ! Essayé-je de dire entre deux respirations.

Il se redresse avec un sourire satisfait. Vivien échange des regards interrogateurs entre moi et Monsieur Conti.

Vivien : J'ai raté quelque chose c'est ça ? dit-il avec un sourcil levé.

La porte des toilettes s'ouvre à ce moment précis et Monsieur Conti pose son index sur sa bouche pour lui demander la discrétion. Vivien répond en mimant une fermeture sur sa bouche et je ne peux m'empêcher de sourire discrètement témoin du spectacle qui s'offre à moi.

Les bruits de talon s'approchent et Priscillia se réinstalle à sa place. Le silence a remplacé les rires d'il y a quelques instants et qu'elle semble remarquer mais ne dit rien. Le reste du voyage se passe en silence jusqu'à Paris.

Un chauffeur nous dépose devant un magnifique bâtiment où un tapis rouge est placé pour l'occasion. Il y a des photographes et un tas de gens sur leurs 31. Je ne me plains pas de ma tenue que je trouve plutôt correcte pour l'occasion mais si j'avais su, j'aurais mis une tenue plus habillée. Une fois sortie du véhicule, on s'avance tous les quatre sur le tapis rouge et les photographes viennent se jeter sur nous pour faire un tas de photo. Je ne m'attendais pas du tout à ça, j'avoue être surprise. Un journaliste se jette sur Vivien pour l'interviewer et Priscillia en profite pour se mettre au bras de Monsieur Conti.

J'avance alors sur le tapis rouge derrière Monsieur Conti et Priscillia qui sont bras dessus, bras dessous. Je suis rouge de colère à l'intérieur mais je fais de mon mieux pour marcher la tête haute avec un joli sourire pour ne pas faire tâche. Je suis aujourd'hui un peu l'image de l'entreprise et je ne peux pas ridiculiser celle-ci. Il m'a fait confiance en m'invitant et il faut que je lui prouve qu'il a eu raison. Un photographe me demande de m'arrêter pour prendre une photo, je lui donne ma plus belle pose et mon plus beau sourire. Bah oui, ce n'est pas tous les jours qu'on peut jouer les vedettes alors pour une fois, je me laisse carrément tenter. Plusieurs photographes viennent s'entasser autour de lui pour capturer également le moment. Oups, j'en ai peut-être fait de trop. Je décide de m'éclipser mais ils hurlent encore ! Quoi ? Mais non ! Je me sens comme un imposteur.

Je reste sur place surprise et un journaliste tend son micro vers moi pour me demander : « Vous êtes mannequin ? ». Le compliment vient me frapper de plein fouet.

Un boss pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant