Chapitre 58

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Moi : Hein ?

Chloé : Merde mais sur quelle planète tu vis andouille ? Il vient de dévoiler ton identité.

Quoi ? Je me dirige sans trop comprendre pourquoi vers mes fenêtres et m'aperçois que les bruits de ce matin ne sont rien d'autre que des photographes et journalistes en bas de mon immeuble. Rien que ça ! Sous le choc, je me laisse glisser le long du mur pour me retrouver assise par terre. J'ai l'impression de suffoquer et manquer d'air. Je suis prise au piège, chez moi, dans mon propre appartement.

Chloé : Allô ? Allô ?

Soudain, ma sonnette retentit. Ne me dis pas qu'ils sont mêmes derrière ma porte ? Mon corps tout entier se met à trembler à cette idée. Je ne me sens plus en sécurité, que suis-je censée faire pour que ce cauchemar cesse ?

Chloé : Amalya ?

Moi : Laisse-moi une minute pour encaisser l'info.

Je me redresse pour aller voir à travers l'œil magique, qui se trouve derrière ma porte en essayant de faire le moins de bruit possible pour ne pas être repéré.

Inconnu : Je sais que vous êtes là.

Mon cœur va exploser sous l'effet de la peur et de l'insécurité. Lorsque j'approche mon œil pour scruter, il recule de la porte et fait un tour sur lui-même pour me montrer qu'il est seul et comme s'il savait que j'étais en train de le regarder à ce moment précis. L'homme qui se tient derrière ma porte doit surement avoir la trentaine, il est musclé, a la peau mate et il est très grand et imposant.

Inconnu : Laissez-moi vous aider s'il-vous-plait.

M'aider ?

Chloé : Amalya, tu parles avec qui ?

Moi : Est-ce que je peux te rappeler ma belle ? À tout de suite.

Je raccroche aussitôt, ne lui laissant pas le temps de poser davantage de questions. Je n'ai pas envie de l'inquiéter.

Moi : Partez ! Répondis-je à l'inconnu derrière ma porte.

Inconnu : Je ne peux pas, je ne fais qu'obéir aux ordres de mon chef.

Moi : Qui est votre chef ? Hurlé-je à travers la porte pour qu'il m'entende.

Inconnu : Le même que vous Madame ! Répond-il surpris par ma question.

Moi : Alejandro ? Le questionné-je.

Inconnu : Oui Madame.

Sans trop comprendre pourquoi, j'ai ouvert la porte et j'ai fait un signe à la personne devant la porte pour qu'elle rentre dans mon appartement. Est-ce que je suis si désespérée que ça pour ouvrir la porte à un parfait inconnu qui se présente sur le seuil de ma porte ? Je suis folle, ça pourrait être un psychopathe ou encore pire, un journaliste. Oui, oui un journaliste fouineur ! Il entre et s'incline devant moi. Mais pourquoi ?

Moi : Pourquoi faites-vous cela ?

Incroyable, c'est redevenu à la mode de faire des révérences ou quoi ?

Inconnu : Bonjour, je m'appelle Sergio et je suis là pour votre sécurité Madame dit-il en me fuyant du regard.

Moi : C'est Alejandro qui vous envoie ?

Sergio : Oui Madame.

Moi : Alors dites-lui bien d'aller se faire voir !

Je n'ai pas besoin de son aide !

Sergio : D'accord Madame, si vous voulez bien m'excuser.

Il se décale légèrement de moi, prend son téléphone, compose un numéro et parle : « Réponse négative, intervention impossible ». Je profite de ce moment pour attraper un couteau qui traine sur la table et le cacher derrière mon dos. Il dit peut être la vérité mais comme j'ai agis sans trop réfléchir en lui ouvrant la porte et en l'invitant chez moi, je préfère essayer de prendre des précautions, on ne sait jamais. Il marque un temps d'arrêt semblant attendre une réponse. Il raccroche, range son portable dans la poche et quitte les yeux du sol pour me regarder.

Sergio : Madame ?

Moi : Oui ?

Sergio : Il me laisse carte blanche pour que je vous amène chez lui.

Il s'avance alors vers moi d'un pas assuré et je dégaine mon couteau.

Moi : Ne m'approche pas ! Hurlé-je.

Ma main tremble. Je ne suis même pas sur de pouvoir me défendre seule, faire du mal aux gens est pour moi inconcevable.

Sergio : S'il-vous-plait poser ce couteau Madame avant de vous faire mal répond-il en levant ses mains en l'air pour me montrer qu'il capitule.

Moi : N'avance pas !

Sergio : Si vous collaborez Madame, tout se passera bien.

Moi : Dites à votre patron qu'il bouge lui-même ses fesses, moi je ne bougerai pas d'un centimètre avec un inconnu continué-je en le pointant toujours avec mon maigre couteau.

Il lève les yeux au ciel visiblement agacé et reprend son téléphone dans sa poche pour appeler une seconde fois son interlocuteur.

Sergio : Intervention toujours impossible. Elle souhaite que vous vous déplaciez en personne.

Il parle donc directement à Alejandro... Quel culot ce mec ! Je ne sais pas ce qu'il a dit à la télévision à notre sujet mais s'il croit qu'il peut m'envoyer ses hommes pour s'occuper du sale travail, il rêve ! Qu'il commence déjà par venir s'excuser et ensuite, on pourra discuter calmement. En attendant, je ne bouge pas d'ici.

Il raccroche son téléphone et se dirige vers une chaise où il s'assoit sans même me demander mon avis. J'allais lui demander combien de temps il comptait rester chez moi sans ma permission mais mon téléphone a bipé pour m'avertir de la réception d'un message :

Numéro inconnu : « J'arrive ».

Je n'ai pas le temps de me préoccuper de ce message alors qu'un inconnu est dans mon salon. Je laisse alors mon téléphone à sa place et garde toujours fermement mon couteau dans la main en fixant du regard l'homme de l'autre côté de la pièce. S'il travaille réellement avec mon patron, je ne risque rien, bien au contraire. Je me dirige vers les fenêtres, les journalistes sont toujours là, génial ! Je fais quoi maintenant ?

Un boss pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant