Chapitre 5

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L'après-midi passe à une vitesse folle. Il y a tellement de travail en retard à accomplir, de retard dans le classement et l'archivage que je n'ai pas vu le temps passer. Je suis normalement censée terminer ma journée de travail à 17h mais il est 18h passé. L'avantage c'est que la charge de travail m'a maintenue occupée toute l'après midi et pour le coup, je n'ai pas eu le temps de réfléchir à ce qui s'est passé aujourd'hui. Je prends mes affaires, range mon bureau et me faufile discrètement vers l'ascenseur sans faire de bruit. Si je le croise encore une fois aujourd'hui, je crois que je vais m'évanouir c'est sûr. Le hall d'accueil est devenu silencieux comme le cinquième étage, les gens sont rentrés chez eux, Isobel également mais il reste tout de même quelques employés qui circulent dans les couloirs. Le contraste est assez frappant, ce matin ça fourmillé de partout, c'était bruyant et le soir, l'environnement est beaucoup plus apaisant, calme.

Je traverse le centre-ville à pied et me dirige vers la gare routière. Je grimpe dans le train qui file à toute vitesse vers la campagne. Je sors mon téléphone, lance ma playlist de musique préférée et me détend après cette première journée de travail épuisante. Une fois à la maison, je décide de prendre une bonne douche relaxante. Après celle-ci, j'enfile une nuisette et je pars m'allonger sur mon lit. Le meilleur moment de la journée pour moi sans hésiter. Je n'ai de toute façon pas le courage, ni l'envie de manger ce soir. J'ai l'impression que ma tête va exploser.

En fixant le plafond de ma chambre, toutes les images de ma journée tournent en boucle. Je n'arrive pas à me le sortir de la tête. Que suis-je censée faire ? Le travail est intéressant mais le patron c'est un problème. Il est prétentieux, arrogant et son aura ne m'attire pas confiance. Dois-je démissionner ? J'aimerais bien mais il faut dire que j'ai bien besoin de cet argent et de cet emploi. C'est une occasion que je ne peux pas rater... Et puis, je n'ai plus d'argent de côté et personne ne va me payer mon loyer. Il y a quelque chose d'important aussi à souligner, il faut dire qu'il est quand même pas mal, il y a quelque chose qui m'attire chez lui. J'essaye de rester insensible à sa beauté quand je le vois contrairement aux autres filles comme la si bien dit Isobel. En même temps, je vais travailler avec lui tous les jours, je ne peux que rester professionnelle mais vache qu'est ce que c'est difficile ! Son charme est si envoûtant qu'on croirait presque que c'est inhumain. Est ce que dans la rue tout le monde le dévisage ? C'est peut être pour cela qu'il endosse le costume de méchant inaccessible. Ça doit être chiant à la longue de toujours se faire accoster.

Amalya arrête de lui trouver des excuses ! crié-je intérieurement. Ça ne lui donne pas le droit de se croire au dessus de tout le monde et faire ce qu'il veut de toi, te traumatiser, t'agripper le poignet ou encore entrer dans ton espace personnel... Rien qu'à l'idée de me remémorer la scène de l'ascenseur, je tremble à nouveau.

Moi : Allez Amalya, prends ton courage à deux mains, soit forte et montre lui qu'il ne peut pas de déstabiliser ! dis-je à haute voix comme pour me donner du courage. Demain tu y retournes !

Après avoir fait le point avec moi-même, je me suis directement endormie, épuisée de cette première journée.

Un boss pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant