Chapitre 11

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Le lendemain, j'arrive au travail fatiguée comme la veille. J'ai mal dormi. Je salue comme à mon habitude Isobel à l'accueil qui me souhaite bonne chance encore une fois et je file à mon bureau. Je retrouve sur celui-ci une pile de dossier en désordre, surement du travail à accomplir. Je m'installe sur ma chaise, allume mon ordinateur sans plus attendre et un bip retenti au même moment. Ma boite mail m'averti de l'arrivée d'un message électronique.

Emetteur : Monsieur Conti.

Je l'ouvre sans plus attendre.

Message : « J'ai déposé sur votre bureau le travail à accomplir jusqu'à la fin de la semaine. Je suis en déplacement et ne reviendrais que lundi ».

Instantanément je me détends, quel soulagement ! Je vais pouvoir travailler trois jours sans être sur la défensive.

Suite du message : « PS : Je vous félicite pour votre travail d'hier ! Le dossier que je vous ai demandé de finaliser est parfait. »

Un compliment sur mon travail ? Je ne sais pas comment le prendre. Je suis fâchée par rapport à son comportement d'hier après-midi mais en même temps, j'ai apprécié le défilé et le fait d'avoir pu y participer et son attitude après mon malaise était rassurante. Il peut être agréable à vivre mais également désagréable au plus haut point dans la même journée. Comment ne pas devenir folle sérieusement ?

Quoi qu'il en soit, j'ai du travail à faire et je préfère me concentrer sur celui-ci.

En milieu de matinée, j'ai eu le droit à la visite surprise de Vivien le viking.

Vivien : Bonjour belle créature.

Pourquoi ce surnom sérieusement ?

Moi : Bonjour Vivien, en quoi puis-je vous aider ?

Vivien : Je t'apporte ta robe rouge. Noémie s'est occupée du nettoyage, elle est comme neuve.

Moi : Super merci beaucoup. Vous la remercierez de ma part ? Pouvez-vous lui dire également que je m'occupe ce week-end d'apporter au pressing la robe bleue qu'elle m'a prêtée et que je lui apporte lundi ?

Vivien : Non ce n'est pas nécessaire de nous la rendre dit-il immédiatement. Vous pouvez la garder et puis de toute façon, personne d'autre ne peut la porter aussi bien que vous me dit-il d'un ton charmeur. Je suis honoré que vous portiez une de mes créations.

Moi : Merci beaucoup dis-je en rougissant.

Il est si charmant. C'est agréable de recevoir des compliments venant de sa part. Je n'ai jamais été attirée par les blonds mais faut dire qu'il a du charme et ses yeux bleus, on pourrait s'y perdre.

Vivien : Ah au fait ! Alejandro m'a demandé de passer te voir pour m'assurer que tu allais bien.

Moi : Alejandro ?

Vivien : Oh oui pardon, Monsieur Conti. Il s'inquiète pour toi et moi aussi par la même occasion. Est-ce-que tu vas mieux ?

J'avoue ne pas avoir repensé à la soirée d'hier. Des flashbacks me reviennent en mémoire que je balaye immédiatement de mes pensées, je préfère oublier ce moment gênant. Il s'inquiète ? La bonne blague, il ne me laisse pas prendre de pause à midi, il met ma santé en jeu et maintenant, il veut savoir si je vais bien ?

Moi : Je vais mieux ne vous inquiétez pas répondis-je pour le rassurer avec un discret sourire.

J'aurais pourtant envie de lui dire qu'il s'occupe plutôt de ses affaires Monsieur Conti et encore je reste polie.

Vivien : Tu peux me tutoyer tu sais ?

Moi : Euh oui d'accord !  répondis-je surprise.

Vivien : Dans ce cas là, je suis ravie que tu te portes mieux. Sur ce, je retourne bosser, le travail ne va pas se faire tout seul me dit-il avec un petit clin d'œil. A plus !

Moi : A plus !

Je continue à avancer sur mes dossiers jusqu'à midi moins cinq et décide de demander à Isobel si elle est d'accord de prendre son déjeuner avec moi. J'appelle le numéro du standard et j'attends qu'elle décroche.

Moi : Isobel c'est Amalya, es-tu dispo ce midi pour qu'on mange ensemble ?

Isobel : Yes ! ramène-toi.

Moi : J'arrive !

Je raccroche le téléphone en vitesse, prends mes affaires et pars la rejoindre au rez-de-chaussée.

Moi : Çà te tente un sandwich au Parc ?

Isobel : Très bonne idée !

On embarque un sandwich dans la première boulangerie qu'on trouve sur notre chemin et on se dirige vers le Parc. On trouve un banc de disponible et on s'installe pour commencer à manger.

Je trouve ça tellement agréable, un petit coin de paradis en plein centre-ville, une mini campagne comme j'aime les appeler. De la verdure, des arbres, des oiseaux qui chantent, j'adore ! Rien de plus relaxant. Il n'y a pas dire, j'ai toujours trouvé les centres-villes stressant, il y a trop de monde à mon goût, beaucoup trop de bruit...

Isobel : Çà a été ta matinée ? me dit-elle en me forçant à sortir de mes pensées.

Moi : C'était parfait. Monsieur Conti est absent jusqu'à la fin de la semaine, j'ai donc personne sur les épaules et je trouve ça plutôt cool lui dis-je en rigolant.

Isobel : Tu m'étonnes petite chanceuse me répond-t-elle avec un sourire complice. Alors comme ça Madame à le droit d'aller au défilé ? dit-elle avec regard espiègle.

Comment est-elle au courant ?

Moi : Oui Monsieur Conti m'a invitée.

Isobel : J'ai entendu dire que tu as même partagé son ascenseur avec lui petite veinarde ? Est-ce qu'il se passe quelques chose entre vous ? m'interroge t-elle tout en me tapant l'épaule avec la sienne.

Que suis-je censée répondre sérieusement ? Je n'ai normalement pas le droit de faire la commère à son sujet, c'est la règle numéro 3.

Moi : Non répondis-je simplement.

Souhaite-t-elle ma mort ? Je la coupe immédiatement pour éviter de subir un interrogatoire qui pourrait me mettre entre de salles draps.

Moi : Connais-tu la règle des 3 ?Je préfère la questionner à mon tour.

Isobel : De quoi parles-tu ?

Ok, visiblement elle ne connait pas cette règle. J'imagine que cette règle ne s'applique qu'à mon poste de travail.

Moi : Non rien, laisse tomber. Connais-tu Priscillia ?

Après-tout, je n'ai pas le droit de parler de lui mais rien ne m'empêche de discuter d'autres personnes non ? Je remarque un malaise chez Isobel à l'annonce de ce prénom.

Isobel : Tu l'as rencontrée c'est ça ? me répond-t-elle tremblante.

Un boss pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant