Chapitre 7

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Nous quittons son bureau et je le suis qui se dirige vers les ascenseurs. Règle n1 : Personne ne rentre dans l'ascenseur avec Monsieur Conti. Immédiatement, je le questionne sur le lieu du défilé :

Moi : A quel étage a lieu le défilé ?

Monsieur Conti : Au premier étage. Tout ce qui est création, défilé, couture etc... s'y trouve.

Le signal sonore de l'ascenseur retentit pour nous avertir de son arrivée.

Moi : Parfait, je vais prendre les escaliers.

Je me retourne pour partir en direction de la porte qui mène aux escaliers mais je suis immédiatement stoppée dans mon élan. Sa main m'agrippe à nouveau le poignet mais cette fois-ci de manière plus douce.

Monsieur Conti : Je vous en prie, venez avec moi.

Je vous en prie ? Je ne comprends plus rien. Il m'annonce des règles à respecter qu'il n'est même pas capable de tenir lui-même ? Et de toute façon, je n'ai pas envie de grimper dans l'ascenseur avec lui. Une fois mais pas deux, non merci !

Moi : Je...

Sans même avoir le temps de répondre, il m'entraîne dans l'ascenseur avec lui. Pourquoi ? Je n'ai pourtant rien fait de travers ! Et voila, nous y sommes. La journée avait pourtant commencé sans encombre. Il appuie sur le bouton du premier et les portes se ferment. Je commence à trembler. A quelle sauce va – t'il me manger ? L'ascenseur se met à descendre, j'appréhende. J'essaye de ne rien laisser paraître mais mon corps tout entier tremble et je n'arrive pas à le contrôler. Il se retourne vers moi pour me regarder mais je ne tourne pas la tête dans sa direction. J'évite tout contact.

Monsieur Conti : Tout va bien ? Vous tremblez ?

Moi : Oui, oui tout va bien. Merci.

Je fuis toute discussion et garde la tête droite. Courage Amalya me dis-je intérieurement.

Monsieur Conti : Tout va bien se passer, ne vous inquiétez pas dit-il en se voulant rassurant.

M'inquiéter ? Est-il sérieux ? Où est l'homme effrayant d'hier ? Je confirme, il ne peut qu'être bipolaire, je ne vois pas d'autres explications. Le bip retenti pour me libérer. Je me recule pour le laisser sortir en premier mais j'heurte sa main qui se pose sur le bas de mon dos délicatement pour m'inviter à sortir en même temps que lui.

Les portes s'ouvrent sur un grand espace d'accueil où plusieurs personnes sont réunies. Tous les regards se tournent sur nous à ce ce moment là. N'attendaient-ils que nous pour commencer ? Je suis embarrassée avec toutes ces paires de yeux en notre direction. Je vois bien que certaines filles me fusillent du regard. Je déglutis assez difficilement et un petit son sort de ma bouche en même temps. A peine audible mais je remarque que la personne qui se tient à côté de moi l'a entendu. Sa main qui est toujours dans le bas de mon dos glisse jusqu'à ma taille ce qui me fait sursauter légèrement afin que nos deux corps se rapprochent encore un peu plus. Essaye t'il par ce geste de me rassurer ? Je suis troublée par tant de contact. Il est mon patron et je trouve cela déconcertant. J'entends un chuchotement discret "je suis là" mais je dois sûrement avoir rêvé. Je n'arrive pas à me détendre, impossible. Les gens se mettent à murmurer discrètement. Sont-ils pour certains en train de parler de nous ?

Nous avançons dans l'arène. Il retire sa main de mon dos et instantanément, je me sens libérée. Ouf. Les gens sont tellement élégants que je me félicite pour mon choix vestimentaire de ce matin. Quelle chance, j'ai bien failli faire tâche dans le décor. Monsieur Conti salue certaines personnes sur son passage, il me présente également et se dirige en direction d'une scène. J'attends à mon tour sur le bas côté. Il fait une présentation rapide du défilé, remercie tout le monde d'être venu et blablabla. Sa voix est divine, il n'a pas besoin de parler fort pour que les personnes présentent boivent ses paroles. Il termine son discours de présentation et invite les gens à s'installer afin que le défilé commence sans plus attendre.

Il quitte la scène et se dirige vers moi. A ce moment précis, je me rends compte que je suis totalement envoûtée par sa prestance, sa voix. Je me tiens là, en bas de l'estrade sur le bas côté, comme ensorcelée. Je me ressaisis rapidement pour ne rien faire paraître, son regard profond sur le mien n'aide en rien. Il se met à sourire discrètement comme satisfait. Surprise, je regarde le sol pour éviter de rougir et me reconcentrer. Une fois à mes côtés, il s'arrête net devant moi m'invitant à le regarder de nouveau. Sans avoir le choix, je me redresse pour le regarder mais mon regard s'arrête sur son sourire, comment le décrire ? Ses dents sont si soigneusement rangés, blanches. Le genre de sourire si parfait qu'on ne peut que l'admirer. Je me ressaisi aussitôt. Je le regarde à nouveau dans les yeux et comme à son habitude, il me fixe. Il faut que j'ai le courage un jour de lui dire que c'est perturbent. Pour le moment, je fais le choix de rester discrète, ça fait seulement 2 jours que je travaille ici...

Monsieur Conti : Suis-moi, ça va commencer.

Sans rien dire, je suis son ordre et nous nous installons.

Un boss pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant