Chapitre 56

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Pardon ? Est-il en train de défendre cette femme rousse ? Mon sang ne fait qu'un tour.

Moi : Qu'est-ce que ça veut dire ? Grondé-je.

S'il ne m'explique pas rapidement la signification de ce mot, je quitte le bureau. Il semble chercher ses mots.

Alejandro : Je t'ai donnée mon sang dit-il à voix basse.

Quoi ? Je prends cinq minutes pour réfléchir. De quoi parle-t-il ? Quel est le rapport ? Il parle de la chute dans les escaliers lorsque j'ai perdu beaucoup de sang et que je me suis faite transfuser peut-être mais je ne comprends pas le lien avec le mot marqué.

Alejandro : Tu es à moi depuis ce jour.

Moi : Tu rêves, je ne t'appartiens pas ! Répondis-je en colère tout en me retournant.

Et puis quoi encore ! Je quitte son bureau sans son accord malgré que ce soit mon patron. De quel droit décide-t-il pour moi ? Je pars me réinstaller sur ma chaise, s'il n'a pas de raison professionnelle de me déranger alors ce n'est pas la peine de me faire venir dans son bureau. Qu'il commence déjà par s'excuser, c'est la moindre des choses.

Je me reconcentre sur mon travail et en milieu de matinée, la porte de son bureau se réouvre. Je ne relève pas la tête faisant comme si je ne l'avais pas vu, je sais qu'il a rendez-vous avec Vivien, c'est noté dans son agenda. Il ferme la porte derrière lui et se dirige vers les ascenseurs, ouf ! Mais à mi-chemin, il fait demi-tour et avance en direction de mon bureau. La poisse ! Courage Amalya, ça va aller.

Comme à son habitude, il pose une main sur mon bureau et se penche sur moi. Je garde les yeux fixés sur mon écran. Sa main libre attrape une mèche de mes cheveux qu'il glisse derrière mon oreille, je me recule instinctivement. Pas que je n'aime pas le contact de ses mains sur moi, bien au contraire mais je ne suis pas sa chose.

Alejandro : Arrête de lutter Amalya, je sais que tout comme moi, tu en as envie.

Moi : Je n'ai rien envie venant de toi dis-je calmement.

Il pouffe légèrement comme pour se moquer de ma réponse.

Alejandro : J'ai rendez-vous demain avec la presse reprend-il en passant du coq à l'âne.

Le fameux rendez-vous ! Qu'est-ce qu'il veut que ça me fasse sérieusement ? On est de toute façon plus ensemble. Il n'a qu'à se débrouiller avec eux ! Trouver une excuse, raconter une histoire, après tout c'est lui qui s'est mis dans cette situation tout seul. Je décide de ne rien répondre à sa dernière phrase.

Soudain, il attrape mon menton pour me forcer à quitter des yeux mon écran d'ordinateur et finir par le regarder. Moi, qui essaye d'esquiver depuis le début son rapprochement, pour le coup c'est raté. Il me regarde avec un sourire malicieux et des yeux profonds où on pourrait s'y perdre très vite et s'y abandonner.

Alejandro : Comme tu voudras chérie répond-il doucement.

Son souffle chaud venant caresser mes lèvres et éveiller en moi l'envie subite de l'embrasser. Avant que je ne perde toute volonté, il s'est redressé, à réajusté son costume tout en me fixant du regard et m'a fait un clin d'œil envouteur avant de partir. Mon corps s'est enflammé aussitôt pour seule réponse. C'est inhumain de faire autant d'effet ! J'essaye tant bien que mal de faire du vent sur mon visage tout en remuant les mains près de ce dernier afin de me refroidir mais ce n'est pas évident, j'ai l'impression d'être en hyperthermie dès qu'il est dans les coins.

Finalement, après une matinée très compliquée, l'après-midi est passé super vite. Je n'ai pas eu d'autres occasions d'être confrontée à mon patron du coup, j'étais plus détendue et plus concentrée et mon travail était à jour, quoi demander de plus ?

Vendredi et dernier jour de boulot avant le week-end pensé-je avant d'arriver à Orora et essayant de garder les épaules hautes alors que mon esprit me dictait de fuir cet endroit. Alors que je venais de traverser le hall d'accueil et faire un petit signe de la main à Isobel pour la saluer, mon regard a été attiré sur ma droite car une personne semblait marcher à la même allure et m'accompagner. J'ai poussé un petit cri de surprise quand je me suis rendue compte que c'était mon boss qui venait de me rejoindre.

Alejandro : Je ne savais pas que je te faisais autant d'effet dit-il tout en rigolant.

Si tu savais !

Moi : Ne prend pas tes rêves pour des réalités répondis-je tout en continuant de me diriger vers l'ascenseur, le plus loin de lui si possible.

Alejandro : Bonjour ma belle, moi aussi tu m'as manqué dit-il d'un ton sarcastique.

Comment fait-il pour faire comme si de rien ne s'était passé ? Comme si son ex n'était jamais venue l'embrasser ? J'ai envie d'hurler à la mort tellement cette situation me fait mal au cœur et lui, il est là en train de faire de l'humour. S'il pense pouvoir me récupérer de cette façon, c'est mort !

Le bip d'avertissement retentit pour m'avertir que l'ascenseur que j'ai appelé et qui se trouve en face de moi, est arrivé. Je ne vais pas vous faire un dessin mais vous imaginez bien qu'il m'a accompagnée dans le mien sans me demander mon accord. Mais après tout, je ne suis que son assistante alors ai-je le droit de lui refuser ?

Un boss pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant