Chapitre 18

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Lundi en arrivant au travail j'angoisse. Je suis stressée et je n'ai aucune idée de ce qui va se passer. Arrivée à mon bureau, il y a un dossier avec des annotations dessus. Je m'installe, ouvre le dossier en question et commence à le traiter.Une heure s'écoule avant que la porte du bureau du PDG s'ouvre. Je sursaute. Il me regarde attentivement et je fais de même. Il me fait un discret signe de la tête en direction de son bureau comme pour me demander de le rejoindre. Je me lève et entre dans celui-ci.

Monsieur Conti : Je t'en prie installe toi sur le canapé s'il-te-plait.Sa voix est douce et rassurante comme vendredi soir.

Monsieur Conti : Écoute je vais aller droit au but. Oublie ce qu'il s'est passé vendredi soir.

Moi : Quoi ? Je.... Je ne comprends pas.

Monsieur Conti : Je vais te le répéter une dernière fois. Il faut que tu oublies cette soirée.

Sa voix est toujours douce comme ce week-end mais elle a perdu son réconfort. Je scrute ses yeux pour chercher des indices mais il reste stoïque. Il n'est pas en colère, ni dégouté par ce qu'il s'est passé lors de cette soirée alors pourquoi me demande-t-il cela ? Il est le PDG Amalya, a quoi tu t'attendais sérieusement, qu'il te déclare sa flemme ? Qu'il s'affiche avec toi en public dans l'entreprise ? J'ai la poitrine qui se sert suite à cette annonce. J'ai apprécié ce baiser et je me sentais bien à ses côtés. Soudain ses mots me reviennent en mémoire : « Je n'ai pas réussi à décoller une seule minute mes yeux de toi quand tu étais en train de danser tout à l'heure. Il y a quelque chose chez toi de différent des autres filles mais je ne sais pas quoi. Je n'ai jamais ressenti ça pour qui que ce soit avant toi ». J'avais beau être bourrée, je m'en souviens très bien. Je me décide alors à rétorquer.

Moi : Alors vous m'avez menti ! Je ne suis pas si différente des autres filles à vos yeux.

Il essaye d'intervenir et de me répondre avant de se raviser. Je suis comme une bête blessée, il joue avec mes sentiments ce qui me fait rentrer dans une colère noire.

Moi : Ok ! Très bien ! Oublions, faisons comme si de rien ne s'était passé.

Monsieur Conti : J'avais trop bu dit-il pour se défendre.

Et en plus, il ose me mentir. Moi j'étais bourrée et je m'en souviens ! Lui par contre, je l'ai embrassé et il ne sentait pas du tout l'alcool. Je redresse les épaules et le fixe intensément. Ses yeux sont peinés mais peu importe, je le foudroie du regard bien trop en colère pour rester une minute de plus dans son bureau. Je me redresse, marche en direction de la sortie et claque la porte derrière moi.

Je retourne à mon poste de travail. La rage m'envahit. Comment ai-je fait pour me faire rouler dans la farine ainsi ? Au bout de quelques secondes, je décide de me redresser sur ma chaise et d'être plus forte à l'avenir. Que cela me serve de leçon.

Au final, la semaine s'est terminée sans trop d'encombre et j'ai eu la chance de ne pas croiser le tyran. J'ai finalisé chacun de ses dossiers, je me suis occupée du classement, des réunions téléphoniques et des prises de rendez-vous. Mon travail a été impeccable. Il ne peut donc rien me reprocher dans ce sens.

Les contacts avec mon patron sont devenus rares et c'est tout aussi bien. Nous communiquons principalement par mail. Pour le reste, on essaye d'éviter de se croiser et quand c'est le cas, nos regards se fuient.

Samedi Chloé m'appelle pour m'inviter à une soirée déguisée. Le thème : Aristocratie. Je me prête au jeu et décide de l'accompagner. Elle me précise que la fête a lieu dans le même bar que le week-end dernier. Peu importe de toute façon la chance que je le croise deux fois au même endroit à une semaine d'intervalle est minime et même si par chance ou plutôt malchance il serait là, je porterai un masque donc aucune chance qu'il me reconnaisse.

Une fois sur place, je me rends compte que le décor a changé pour l'occasion. Les gens sont masqués et habillés en aristocrate. On a l'impression de faire un bon dans le passé. J'adore l'idée. On s'installe à une table près de la piste et le nouveau copain de ma meilleure amie nous rejoint durant la soirée. Elle est heureuse donc je le suis aussi pour elle. On commence à déguster une flûte de champagne, discuter puis soudain son ami l'invite à danser un slow qu'elle accepte immédiatement. Elle se tourne vers moi et dit :

Chloé : Je reviens tout de suite promis ma poule avec un grand sourire sur les lèvres.

Moi : Ne t'inquiète pas pour moi, profite ! (Je lui rends également son sourire pour qu'elle ne s'inquiète pas).

Je reste assise à table à les contempler, ils sont tellement mignons. Soudain, un raclement de gorge sur ma droite m'interpelle. Je me retourne pour voir d'où provient le bruit et me retrouve face à un homme masqué très élégant dans une tenue d'époque qui lui va à merveille. Il me tend la main pour m'inviter à danser sans dire un mot. Je sourie et accepte son invitation. Après tout, je suis là pour profiter.

Il m'entraine au milieu de la piste, m'attrape une main et l'autre se glisse sur le creux de mon dos. Nous commençons à valser au rythme de la musique. Il me guide et je remarque qu'il est très bon danseur, ce qui n'est pas déplaisant. Il me regarde dans les yeux et quand je décide à mon tour de lui rendre un regard, je suis frappée par un sentiment de déjà vu et préfère détourner le regard pour ne pas être trop insistante. Je profite du moment.

A la fin de la danse, il me fait une révérence puis m'attrape la main pour que nous puissions quitter la piste. Il me raccompagne devant ma table qui est toujours vide, mon amie doit surement encore être en train de danser. Il me baise la main en me fixant dans les yeux comme pour me remercier de lui avoir accordé cette danse. Il fait demi-tour sans dire un mot, je reste plantée debout à le suivre des yeux curieuse et étonnée de cette rencontre lorsque soudain, il se retourne comme pour se raviser et revient dans ma direction. C'est alors qu'il se jette sur moi pour m'embrasser.

Un boss pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant