Chapitre 22

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What !? Il délire complètement ma parole. Puis il semble se raviser vu la tête que je fais.

Monsieur Conti : Ce que je veux dire, c'est que je veux que tu travailles pour moi, je n'ai pas envie de te virer.

Je suis surprise par sa réponse ou plutôt ses réponses et ce retournement brusque de situation. Je suis perdue. J'ai par moment l'impression d'être un poids pour lui, il est désagréable, hautain et dans d'autres situations, il semble si attentionné, doux qu'on pourrait croire que je compte pour lui. Je ne sais plus comment me comporter en sa présence. Je décide alors de ne rien dire de plus pour éviter de creuser ma tombe et scrute son attitude qui semble maintenant si bienveillante.

Monsieur Conti : Laisse-moi te raccompagner s'il te plait.

Moi : Très bien dis-je sous son regard inquiet.

J'abdique en levant mes yeux au ciel et en y repensant, cela me parait être la meilleure chose à faire à l'heure actuelle par rapport à mon état de santé.

Il me tend alors sa main pour m'aider à me relever, ma respiration s'accélère après ce contact et mon cœur est a deux doigts de sortir de ma poitrine. Même avec tous les efforts du monde, je n'arrive pas à rester insensible à sa beauté envoûtante. On marche dans les couloirs de l'hôpital et sa main effleure par moment subtilement le creux de mon dos. Il semble être là prêt à me rattraper si jamais je tombe ce qui m'apaise et me rassure en même temps.

Me revoilà donc à nouveau installée dans sa fameuse Ferrari noire. Qu'est-ce-que je fais encore assise ici une nouvelle fois sérieusement Amalya ! Il va vraiment falloir que tu arrêtes de te retrouver dans des situations inconfortables. Pourquoi il faut toujours que tout soit compliqué avec moi ? Je reste silencieuse mais il vient interrompre ce doux silence.

Monsieur Conti : Puis-je te tutoyer ?

Moi : J'ai le choix ?

J'ai osé ? Non, non, il faut vraiment que je me calme. Je vois bien qu'il essaye de faire en sorte d'être aimable pour se faire pardonner mais j'avoue être à cran.

Monsieur Conti : Oui dit-il en jetant un coup d'œil dans ma direction avant de regarder à nouveau la route.

J'ai envie de lui demander si ça va être en fonction de son humeur du jour comme il est cyclothymique mais je décide de passer mon tour sur le coup là.

Moi : A une seule condition !

Je crois que je deviens folle ce n'est pas possible. A mon avis la chute dans les escaliers a surement dû déconnecter quelques neurones, je ne vois pas d'autres explication là tout de suite.

Monsieur Conti : Dis-moi dit-il tout en relevant les sourcils surpris devant mon audace du jour.

Moi : Seulement si c'est définitif.

Un sourire se dessine sur ses lèvres.

Monsieur Conti : Très bien Amalya !

Moi : Parfait.

Puis je détourne le regard pour admirer le paysage qui défile triomphante. J'ai osé lui tenir tête aujourd'hui et qu'est-ce-que ça fait un bien fou. Mais je reste quand même gênée de la situation au fond de moi, peut-être que le coup sur la tête m'a fait pousser des ailes qui vont surement disparaitre à mon réveil demain matin...

Une fois garé devant mon appartement, il sort du véhicule rapidement pour venir m'ouvrir la porte et me tendre sa main afin de m'aider à me redresser. Puis il m'annonce :

Monsieur Conti : Prends ta journée de demain pour te reposer, tu es toute blanche.

Moi : Non ce n'est pas nécessaire, je vais déjà beaucoup mieux.

Monsieur Conti : C'était un ordre Amalya, gronde-t-il.

Je pense qu'il a remis le masque de PDG et personnellement pour ce soir, la limite a été atteinte, je préfère éviter de sortir une autre connerie et j'obtempère.

Moi : Très bien.

Ravie que je cède si facilement, un sourire victorieux se dessine sur son visage. Je me surprends à le regarder avec intensité, comment fait-il pour être aussi canon ? Puis, son regard descend jusqu'à mes lèvres et il ouvre discrètement la bouche, ses pupilles se dilatent. Il reste quelques instants dans cette position comme hésitant à faire un pas dans ma direction.

Un boss pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant