Chapitre 32

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Son regard est à présent rouge. J'ouvre la bouche de stupéfaction. Comment fait-il cela ?

Moi : Vos yeux chuchoté-je.

Il m'attrape alors d'une main par la taille, me soulève du sol et je me retrouve dans son bureau en un battement de cils. Comment fait-il pour se déplacer si vite merde ! Il claque alors la porte derrière moi ce qui me fait sursauter. Il s'avance doucement à ma hauteur ce qui m'oblige à relever la tête légèrement pour le regarder. Ses yeux n'ont pas changé de couleur. C'est la troisième fois maintenant que je suis confrontée à cette situation. Je n'ai plus peur mais je suis simplement curieuse de savoir de quelle maladie il s'agit. Je n'arrive pas à les quitter du regard.

Monsieur Conti : Tu as peur ?

Moi : Non répondis-je simplement.

Il lève un sourcil comme déconcerté par ma réponse. S'attendait-il à une autre réaction ? Son comportement est bizarre, c'est vrai mais je crois bien que je m'y suis faite. Il m'examine et finit par s'incliner sur moi ou plus précisément sur mon cou. Il l'embrasse passionnément et finit par passer sa langue dessus. Son contact est si délicieux, chaud, que l'intégralité de mon corps le réclame. Je gémis de plaisir. Soudain, il s'extirpe rapidement et s'éloigne de moi dans un mouvement brusque.

Monsieur Conti : Je ne peux pas ! Hurle t-il.

Quoi ? Il se détourne en se tenant la bouche d'une main. Qu'est-ce-que j'ai fait ? Tout d'un coup, le visage de Priscillia apparait dans mes pensées. Furieuse, je réponds :

Moi : Elle vous plaît c'est ça ?

Monsieur Conti : Quoi ? dit-il en me regardant à nouveau interloqué.

Moi : Priscillia ! Hurlé-je.

Et il se met à rigoler à l'annonce de son prénom. Sérieusement ? Et voila qu'il se met à se moquer de moi maintenant. C'est la cerise sur le gâteau.

Monsieur Conti : Plutôt mourir !

Hein ? Je ne comprends décidément plus rien.

Monsieur Conti : Ce n'est pas du tout ce que tu crois.

Il sourit à pleine dent.

Moi : Alors pourquoi lui avoir caressé la cuisse ?

Monsieur Conti : Pour te rendre jalouse dit-il simplement.

Je reste ébahie face à sa révélation. Ma meilleure amie avait alors vu juste ! Je n'y crois pas.

Moi : Je ne comprends décidément plus rien avec vous.

Je plisse les yeux, est-il sérieux ou est-il simplement en train de se moquer de moi une énième fois.

Monsieur Conti : Je me suis voilé la face c'est tout dit-il en se caressant la nuque.

Devant mon manque de réaction, il poursuit :

Monsieur Conti : Tu m'as ensorcelée. Je n'ai de yeux que pour toi depuis le début Amalya.

La douche froide ! Est-il réellement en train d'avouer ses sentiments ? Je suis perplexe. Il change tout le temps d'avis, comment lui faire confiance ? Il s'avance alors vers moi pour m'embrasser la joue délicatement. Pourquoi, ce changement de comportement aussi brusque ? Je pensais qu'il jouait avec moi.

Monsieur Conti : Allez viens, je te raccompagne chez toi.

Il m'ouvre la porte pour m'inviter à quitter son bureau. Que vient-il de se passer sérieusement ? L'étage est vide, tout le monde est en week-end. L'ascenseur s'ouvre et il m'invite à le prendre avec lui. Curieuse, je lui demande lorsque les portes se referment.

Moi : Pourquoi cette règle n°1 si vous ne la respectez pas ?

Monsieur Conti : Je n'ai pas envie de respecter les règles avec toi !

Mon sang ne fait qu'un tour et mon rythme cardiaque s'affole. Prendre l'ascenseur avec lui est divinement plaisant. La scène de notre dernier baiser me traverse l'esprit et à cette idée, mon bas-ventre commence à me chatouiller. J'ai clairement chaud ou peut-être est-ce l'ambiance ? Ou peut-être les deux et son regard brûlant sur moi n'aide en rien.

Un boss pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant