Chapitre 30

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Monsieur Klein : Alejandro ! Bonjour dit-il avec une voix grave.

Il se retourne alors et avance en direction du Banquier pour lui serrer la main. C'est un homme d'âge mur, environ la quarantaine, cheveux bruns coiffés sur le côté, pas très grand, environ 1m70 mais imposant avec une musculature bien dessinée.

Monsieur Conti : Patrick, Bonjour tu vas bien ?

Monsieur Klein : ça fait un bail !

Son regard se pose sur moi, il me dévisage rapidement. Monsieur Conti me présente alors :

Monsieur Conti : Je te présente mon assistante, Amalya.

Je lui tends ma main pour me présenter à mon tour mais il la saisit pour me faire un baisemain.

Monsieur Klein : Enchanté Amalya.

Moi : Enchanté ajouté-je légèrement gênée.

Monsieur Klein : Venez, on va s'installer dans mon bureau.

Il se penche alors discrètement vers mon boss pour lui chuchoter « Quel odeur » et il fait demi-tour pour qu'on le suive. Je lève les sourcils, de quoi parle-t-il ?

Je commence à sortir un stylo et un carnet de mon sac pour pouvoir prendre des notes. Ils discutent de projets, de finances par rapport à une nouvelle ligne d'accessoires et j'inscris un maximum d'information sur mon papier. Mais soudain, mon regard est attiré par un tatouage sur l'avant-bras de Monsieur Klein alors qu'il se retrousse les manches. Je regarde surprise avec un sentiment de déjà vu. Mais oui, le même que Monsieur Conti pensé-je, celui que j'ai surpris sur son omoplate... Monsieur Klein remarque que mon regard est posé sur celui-ci avec insistance et stoppe net sa conversation avec mon patron. Il me regarde à présent de façon curieuse ce qui n'a pas échappé à mon supérieur.

Monsieur Conti : Amalya, merci pour tes services mais je vais continuer l'entretien seul, le reste est du domaine privé annonce t-il pour rompre le silence.

Je hoche la tête, range mes affaires et prends congé avant de m'extirper du bureau. En fermant la porte, il me semble entendre Monsieur Klein interroger mon patron pour savoir si je suis au courant. De quoi parlait-il ? Peut-être que le tatouage a une signification particulière, je suis curieuse maintenant. J'espère juste de pas avoir fait mauvaise impression pour une fois que je peux participer plus amplement aux directives de l'entreprise et que ça devenait intéressant.

Il est déjà 16h quand je quitte les locaux de la banque. Je peux encore me rattraper, il me reste une heure avant de débaucher. Je décide alors de filer à Orora pour faire un compte-rendu à chaud de la réunion avec Monsieur Klein pour éviter de perdre des précieuses informations. Je vérifie qu'il n'est pas présent dans son bureau et dépose le papier sur celui-ci pour qu'il puisse avoir toutes les informations quand il reviendra à l'entreprise ce soir ou même demain.

Vendredi en arrivant à mon poste de travail, Priscillia m'attend assise sur ma chaise les jambes croisées. La journée commence bien... que j'ai déjà envie de repartir.

Priscillia : Ce n'est pas trop tôt !

Il est huit heures moins cinq de quoi elle me parle ! Je m'avance vers mon bureau sans me préoccuper de sa présence et pose mes affaires. Je n'aime pas trop qu'on m'agresse dès mon arrivée. Elle me regarde sans rien dire et une fois prête à m'installer, je regarde ma chaise pour lui faire comprendre qu'elle est à ma place.

Priscillia : J'ai besoin de voir Monsieur Conti, où est-il ?

Moi : Je viens d'arriver et je ne connais pas par cœur son emploi du temps, vous permettez ? Dis-je en montrant du doigt mollement mon ordinateur.

Priscillia : Grouille-toi, je n'ai pas que ça à faire !

Moi : ça vous arrive d'être respectueuse ?

Si personne n'est capable de la remettre en place par rapport à son statut dans l'entreprise, moi je vais le faire. J'en ai plus que marre qu'elle s'adresse à moi comme si je n'étais qu'une moins que rien, sans compter les deux fois où elle m'a bousculée volontairement. Elle semble réagir à ma remarque mais plisse les yeux, vraisemblablement irritée par mon comportement.

Priscillia : Tu te prends pour qui ? dit-elle en se relevant pour venir m'affronter. La chute dans les escaliers ne t'a pas remis les idées en place ?

Je recule d'un pas, elle est clairement très en colère. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle réagisse de façon aussi impulsive. Aucune discussion n'est possible avec ce genre de personne d'où son surnom de tyran. Je ne la quitte pas des yeux, lui tourner le dos serait une mauvaise idée. Soudain, sa mâchoire se desserre et un sourire commence à s'afficher. C'est encore plus flippant parce que je n'ai aucune idée de ce qui se trame dans sa tête. Je fais à nouveau un pas en arrière pour prendre mes distances mais je me heurte à quelque chose ou plutôt quelqu'un car deux mains sont en train de se poser sur ma taille pour me retenir.

Un boss pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant