Chapitre 67

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En retournant au travail lundi, j'ai un sourire sur les lèvres pendant tout le trajet en voiture que je n'arrive pas à effacer. Mon week-end en tête à tête avec Alejandro a dépassé toutes mes attentes. Il est si prévenant avec moi. J'ai vraiment l'impression d'être une Princesse à ses côtés. D'abord le petit-déjeuner dimanche matin. Ensuite, il n'a pas décroché son portable pro de toute la journée pour qu'on puisse rester ensemble et du coup, on a profité de chaque moment. Je suis sur un petit nuage plein d'amour. Il a répondu à toutes mes questions et tous mes doutes. Je suis à présent plus sereine.

Moi : J'ai passé un super week-end !

Il faut que je lui avoue.

Alejandro : Moi aussi Princesse a t-il répondu en caressant ma cuisse.

Il gare sa voiture dans le parking sous-terrain d'Orora puis nous nous sommes finalement séparés devant mon bureau. Il m'embrasse les cheveux puis referme sa porte derrière lui.

Je m'attele à mes tâches d'assistante toute la matinée sans voir le temps passer. Je suis en train de mettre mon ordinateur en veille quand la porte du bureau d'Alejandro s'ouvre. Je me retourne vers lui pour l'admirer. Il marche avec une telle grâce et son smoking taillé sur mesure le rend si sexy ! Comment le quitter des yeux ?

Alejandro : Tu comptais déjà me quitter ?

Moi : Jamais ! Dis-je en rigolant. Je pensais aller manger un morceau dehors avec Isobel.

Alejandro : Justement, je venais te prévenir que les paparazzis étaient devant l'immeuble.

Moi : Encore ? Repondis-je en soufflant.

Ça ne s'arrêtera donc jamais ?

Alejandro : Je ne t'interdis pas de sortir mais soit prudente. Mon garde du corps sera dans les parages si besoin et il sera invisible, tu ne le remarqueras même pas.

Moi : Très bien merci, je vais en discuter avec Iso si elle préfère qu'on se fasse livrer ou pas.

Je me suis mise sur la pointe des pieds pour l'embrasser avant de partir pour me diriger vers les ascenseurs.

Isobel : Hey salut ma belle !

Moi : salut Iso, tu as passé un bon week-end ?

Isobel : Nickel et toi la nouvelle vedette ?

Moi : Parfait ! A ce propos ai-je rajouté pour ne pas lui laisser le temps de me questionner davantage.

Pour le moment, notre relation est encore professionnelle, je préfère prendre mon temps. Je lui explique vaguement la situation par rapport aux paparazzis mais jouer les starlettes et se faire prendre en photo ne la dérange pas, bien au contraire. Je décide alors de franchir le cap et de sortir les affronter. De toute façon, je ne peux pas me cacher éternellement et puis je ne suis pas seule, ça me rassure un peu d'être avec elle. De plus, le garde du corps d'Alejandro n'est pas loin. Je ne risque donc rien.

Je porte une belle création de Vivien. Une magnifique robe violette et une paire d'escarpins argentée. Il va être heureux lorsqu'il verra son travail pris en photo dans les magazines pensé-je.

Finalement, les journalistes n'ont pas trop insisté et je suis ravie, ce n'était pas si horrible que ça. Quelques photos et le tour était joué. Pour ce qui est des questions indiscrètes, ils peuvent se mettre le doigt dans l'oeil pour obtenir des réponses.

On opte pour le restaurant Italien et ses délicieuses lasagnes. On discute de tout et de rien, dans la bonne humeur. J'ai même eu le droit à quelques ragots sur l'entreprise. Après tout, je n'ai fait que les écouter donc rien de mal ! Et puis, la situation avec Alejandro a pris un tournant différent depuis le début de nos discussions sur les fameuses 3 règles. Je ne sais même plus si c'est toujours d'actualité.

Dans le hall d'accueil d'Orora, à notre retour de pause, je tombe sur le tyran, la fameuse Priscillia. Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas croisée et autant vous dire qu'elle ne m'avait mais alors pas du tout manquée. Bien entendu, Isobel profite de la situation pour déguerpir à son bureau me laissant seule avec la goule. Je ne peux pas lui en vouloir. Moins on la voit, mieux on se porte !

Moi : Bonjour dis-je simplement en espérant que mon visage reste le plus neutre possible.

Priscillia : Bonjour ! Alejandro te cherche, il est au garage.

Ah bon ? Bizarre...

Moi : Merci, je vais le rejoindre répondis-je à peine alors qu'elle continue déjà son chemin.

J'emprunte les escaliers pour descendre au parking. Pourquoi m'attend-il au sous-sol ? J'ouvre la porte qui mène au garage et je le cherche du regard mais il n'y a personne, c'est vide ici ! Je m'approche de sa voiture mais il n'est pas dedans. Après quelques minutes, je réalise que la situation est improbable. Elle s'est sûrement moquée de moi ! Je regarde ma montre, je suis en retard... peut-être essaye t-elle de me mettre dans une mauvaise situation auprès d'Alejandro. La pauvre, si elle savait le magnifique week-end que j'avais passé avec lui !

Je fais finalement demi-tour lorsque soudain, j'entends un bruit de pas.

Moi : Alejandro ?

Pas de réponse, seulement l'écho de ma voix. J'ai un mauvais pressentiment ! Si c'était lui, je l'aurais senti grâce à notre connexion et ce n'est pas le cas. Je commence à courir en direction des escaliers. Cette situation ne me dit rien qui vaille. Les bruits s'accentuent, s'approchent de moi. Je n'ose pas tourner la tête de peur de perdre des secondes précieuses. J'attrape la poignée de porte mais trop tard, un mouchoir s'écrase sur ma bouche et mon nez pour m'empêcher de crier, d'appeler au secours. J'essaye de me débattre, sortir de cette position mais impossible, la personne qui se tient derrière moi est beaucoup plus forte. Je manque cruellement d'air, est-ce que je vais mourir ici ? Dans un dernier effort pour chercher de l'oxygène, je balance un grand coup de tête en arrière sur mon ravisseur. Malgré ses jurons, il ne lâche pas son emprise mais le mouchoir n'est à présent plus que sur ma bouche. J'inspire par le nez espérant gonfler au maximum mes poumons d'oxygène mais l'odeur qui se dégage du mouchoir me fait perdre connaissance.

Un boss pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant