Chapitre 49

14.4K 998 28
                                    

Vivien : Vous alliez déjeuner ? Demande-t-il à l'intention d'Isobel.

Isobel : Oui.

Vivien : Ok, est-ce-que tu peux aller chercher un truc à manger et le ramener ici ?

Isobel : Oui, je vais faire ça. Tu veux quelque chose aussi ?

Vivien : Non rien pour moi merci, on t'attend dans mon bureau d'accord ?

Isobel : ça marche !

Il m'emmène dans son bureau au premier étage et me propose une chaise pour m'assoir afin que je reprenne le contrôle de mes émotions. J'arrive difficilement à reprendre mon souffle, j'ai la respiration coupée et le cœur qui tambourine dans ma poitrine.

Moi : C'était quoi ça ?

Vivien : Des paparazzis répond-il simplement.

Oui merci, j'avais remarqué, je suis presque aveugle maintenant !

Moi : C'est quoi ce délire, c'est pas possible, c'est un véritable cauchemar cette journée !

Vivien : Je suis désolé, je compatis.

Moi : Non, non, non ! Je n'ai pas signé pour ça moi dis-je affolée.

Vivien : Hey, ça va aller, je comprends c'est nouveau mais ne t'inquiète pas, tout va bien se passer d'accord ?

Moi : D'abord des gens qui s'inclinent et maintenant ça !

Vivien : C'est normal, tu as été mar...

Je le regarde avec des grands yeux ronds, il est courant de quelque chose !

Vivien : Tu n'es pas au courant c'est ça ?

Moi : Pas au courant de quoi ?

Vivien : Il ne t'a rien dit pas vrai ?

Il caresse sa barbe visiblement mal à l'aise.

Moi : Je vais devenir folle ! Grondé-je.

Je suis en colère, j'en ai marre d'être mise à l'écart alors que j'ai l'impression d'être la personne la plus concernée par la situation mais personne ne me prévient.

Vivien : Ecoute-moi Amalya, je ne peux rien te dire je suis désolé, ce n'est pas à moi de le faire mais à Alejandro.

Sa phrase est sincère et sa voix douce m'apaise instantanément. Il n'y ait pour rien après tout. Je ne peux pas lui en vouloir. Je dois être patiente malheureusement, Alejandro a besoin de temps, je ne sais pas pourquoi mais en attendant, il va falloir que je trouve une solution. J'espère que les photographes seront partis en fin d'après-midi.

Moi : Je comprends Vivien répondis-je en m'efforçant de sourire.

Isobel a fini par revenir avec des salades composées et Vivien nous a proposé un bureau vide à son étage pour qu'on puisse manger ensemble.

Isobel : ça n'a pas l'air de t'emballer la célébrité dit-elle.

Moi : C'est nouveau pour moi, je ne sais pas trop comment réagir.

Isobel : C'est ultra simple, tu tapes la pose et tu réponds excusez-moi, je n'ai pas le temps, répond-elle en rigolant et en mimant une starlette.

Elle arrive à me faire décrocher un sourire. Au fond, je n'ai pas envie de rigoler, je suis plutôt apeurée mais je vois bien qu'elle fait de son mieux pour me détendre. Si j'avais su les conséquences avant sur le tapis rouge, quand le photographe m'a interpellée, j'aurais regardé le sol et j'aurais avancé tout droit mine de rien.

Moi : Ce n'est pas si simple que ça.

Isobel : Mais si avec le temps, tu vas devenir une pro, c'est sûr !

Moi : Avec le temps ? Non, non ! Je vais aller me cacher dans une grotte pendant plusieurs jours s'il le faut, le temps qu'ils m'oublient.

Isobel se met soudainement a explosé de rire, heureusement qu'elle a positionné sa main devant sa bouche sinon elle aurait recraché toute la salade qu'elle était en train de mâcher.

Isobel : Tu me fais trop rire essaye-t-elle d'articuler tout en essayant d'avaler sa bouchée. Amalya, il se passe quelque chose avec Monsieur Conti c'est ça ?

Est-ce-que c'est une question ou une affirmation ? Je n'ai pas envie de répondre à sa question, déjà parce que même moi, je n'en suis pas certaine et surtout aussi, par rapport à la règle 3. Elle reprend aussitôt.

Isobel : Parce que sinon autant te le dire direct, ils ne vont pas te lâcher.

Moi : Pourquoi ?

Isobel : Parce qu'ils ont pour la première fois, une photo de Monsieur Conti, l'homme célibataire le plus convoité par la gent féminine, au bras d'une femme.

Moi : ça ne veut rien dire ! Dis-je en haussant le ton pour essayer d'être convainquant.

Isobel : Amalya il t'a embrassée la tête, ce n'était pas anodin...

Elle a raison. Ils ne vont pas me lâcher à présent.

Je suis retournée à mon poste de travail vers 13h30 et par chance, Monsieur Conti était déjà en réunion de direction, de 13h jusqu'à 18h précisément ce qui m'arrange fortement, je n'aurais pas besoin de l'affronter aujourd'hui si jamais il a l'intention de continuer à me tirer les vers du nez.

A 17h15, j'éteins mon ordinateur et prends mon sac à main pour rentrer chez moi. La journée est enfin finie ! L'ascenseur me ramène dans le hall principal et je m'approche de la porte de sortie quand soudain les images de ce midi refont surface. Je fais un pas en arrière. Sont-ils encore là ? J'avance discrètement vers les fameuses portes en verre pour essayer de regarder dehors et je recule vivement. Ils n'ont pas bougé de place ! Non, non, non, je veux rentrer chez moi, fait chier ! Foutu paparazzi ! Tant pis, je me dirige vers les machines à café pour prendre une boisson et patienter le temps qu'ils partent. Ils ne vont pas rester ici toute la nuit. A 18h pareil, ils n'ont pas bougé, à 19h idem et 20h toujours pareil. Je commence à perdre patiente, ils n'ont rien d'autre à foutre ou quoi ma parole. J'ai beau enchainer les cafés, la fatigue se fait tout de même ressentir. A 20h30, je retente ma chance et me penche discrètement pour regarder dehors mais une main vient se poser sur mon épaule.

Un boss pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant