GNAGNAGNA.

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Arrivé au poste de police nous descendons et allons chacun de son côté sans se perdre de vue

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Arrivé au poste de police nous descendons et allons chacun de son côté sans se perdre de vue. Je me dirige vers mes hommes et n'oublie pas de mettre mon arme sur ma ceinture. 

— Allez avec Carlos et Daniel, ils vous diront quoi faire.

Ils baissent la tête en signe d'acquisition puis partent, Paco débarque toujours avec son paquet de cigarette dans la main, son sourire mesquin sur les lèvres mais c'est ça qu'on nous a appris.

— Tu veux une clope ? Me propose-t-il

— Non.

— T'en ai sûr ? Ils risquent de te les briser.

Je le regarde allumer la sienne, ses gestes sont lents comme si c'était pour me donner l'eau à la bouche. Ses cheveux bruns ont des reflets châtains clairs dans le soleil, c'est étrange car aucun membre de notre famille n'a ça. Après l'avoir fixé, Paco prend l'initiative de me coincer une cigarette entre les babines.

— Je savais que tu allais accepter.

Je ricane et l'allume moi-même avec un briquet qu'il m'a prêté.

— Que vas-tu faire après avoir eu les codes ?

Je prends une bouffée et le recrache de suite avant de lui répondre. 

— On va aller là-bas.

— Là-bas... Tu risques de le voir.

Je hausse les épaules, je ne suis cet enfant bête et innocent qu'il pense que je suis. Je suis un Gõmes alors je reste fort malgré mes peurs et mes incertitudes.

— Je n'ai plus peur.

Nous continuons de fumer, il me parle de la mère d'Edelia et à quel point elle est magnifique. Merde j'ai l'impression de l'avoir perdu, c'est la première fois qu'il me parle autant d'une meuf enfin d'une femme qui a déjà des gosses et que ses gosses travaillent pour nous.

Señores ( messieurs )

J'écrase ma cigarette et me retourne. Je savais qu'ils allaient venir à notre rencontre, ils ne savent pas être tranquille avec notre présence ici et ça, j'adore.

—  ¡La policía! Ha pasado mucho tiempo ( la police ! Ça fait longtemps ) s'exclame Paco 

Paco les saisit par l'épaule et l'embrasse. Ils avancent vers moi et me montre leur joues pour que je leur fasse la bise.

— Je ne suce personne alors je vous pris de ranger vos joues de salopes. Merci.

Je leur jette ma dernière fumée que j'avais dans la bouche sur leur visage, ils sont dégoûté mais ils ne le montrent pas, à la place. Ils se raclent la gorge et s'envoie un regard ennuyé.

— Par ici.

Je les suis de près et dès que nous rentrons, des hommes viennent avec des menottes. Ils sont plusieurs, tous vêtue de bleu et de blanc. Ils transpirent et ils ont des tâches de cafés sur le chemise. Niveau professionnel, on est très bas.

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