LOLA.

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On sonne et c'est Carlos qui va ouvrir la porte pour que  Mélissa rentre avec Kayeles dans sa poussette

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On sonne et c'est Carlos qui va ouvrir la porte pour que  Mélissa rentre avec Kayeles dans sa poussette. Ils s'embrassent langoureusement mais cette vision me dégoûte alors je toussote pour qu'ils s'arrêtent. Chose faite, Mélissa me fait un petit geste de la main, je lui redonne son bonjour muet. Je suis heureux pour eux mais l'amour me donne toujours la nausée, c'est comme si les gens étaient obligés d'avoir de l'amour pour vivre alors que nous pouvons bien nous en passer. Tout le monde est près à sortir de sa zone de confort juste pour trouver l'affection dont ils ont besoin pour au final se retrouver sans repère.

Carlos prend Kayeles mais celle-ci lâche un gros cri aigu.

— Je dois lui donner à manger sinon elle va devenir chiante.

— Elle l'est déjà, plaisante Carlos.

Mélissa rigole légèrement avant de reprendre son bébé.

— Je vais dans ta chambre ?

— Je préfère que tu ailles lui donner à manger avec la présence de sa tante.

— Elle est revenue !?

— Ouais mais elle est un peu froide.

— Montre-moi le chemin !

Il sourit et montent avec elles en discutant sur Edelia, leurs rires me donnent autant de frissons que le dégoût que je ressens quand je pense à Fernandinho. L'amertume que je ressens pour lui le rendrait sûrement fier si je lui disais, c'est horrible comment l'image que nous avons d'une personne peut changer en quelques secondes à cause d'une action. C'était le désarroi complet dans ma tête, un gros brouillard qui n'avait aucun chemin et où je marchais à l'aveugle. Mon cœur était lourd mais je ne pouvais pas le montrer, ni à Edelia ni à mon frère.

FLASHBACK.

On se disputait comme d'habitude, mes parents étaient assis sur le sofa en train d'assister à la guerre qu'il y avait entre Fernandinho et moi. C'était un jour de pluie et l'orage grondait à chaque fois qu'il faisait tomber un verre.

Le ciel était en accord avec nos sentiments.

ESPÈCE DE MERDE ! TU NE SERS À RIEN DANS CETTE PUTAIN DE FAMILLE !

Je ne pensais pas un mot de ce que je disais car c'était mon frère jumeau et j'avais grandi avec lui.

Dans le même ventre et le même sac.

Nous avions souffert de la même façon, l'indifférence de mon paternel, la terreur de Julio et la crainte de notre mère. Nous étions deux en un. Deux respirations différentes mais rejettent une chose commune.

La peur de ne pas être à la hauteur de l'attente de notre père.

Fernandinho fait renversé du pied la table en verre où trônait un cadre de famille. Il était rouge et pleurait à chaudes larmes tandis que je m'obligeais à retenir les gouttes qui me menaçaient de couler. Les bouts de verre se dispersent un peu partout, sous mes pieds, sous les chaussures de Flor et les chaussettes de mon géniteur qui n'enlevait pas les yeux de son journal.

| MIENNE | Où les histoires vivent. Découvrez maintenant