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Mon crâne me donne le martyre, on me tape le cerveau à coup de marteau et ça ne s'arrête pas mais une voix lointaine et machinale me réveille

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Mon crâne me donne le martyre, on me tape le cerveau à coup de marteau et ça ne s'arrête pas mais une voix lointaine et machinale me réveille. J'ouvre mes paupières avec difficulté, une lumière aveuglante me brûle les pupilles mais à force de cligner des yeux. Je m'habitue.

Je suis dans un lit qui sent la lavande, c'est ni le mien ni le nôtre. Je regarde autour de moi pour découvrir une sorte de petite chambre toute bleue, mon lit était en plein milieu d'armoires en bois. Il n'y avait pas de fenêtre, seulement un air conditionné. Je m'assis sur ce lit assez confortable, les draps n'ont aucun motif, ils sont blanc mais propre. Cependant, le fait que je me retrouve dans une pièce que je ne connais pas et qui n'a aucune fenêtre pour que je puisse voir à travers, me met la boule au ventre. À force de penser, mon mal de crâne revient mais aussi les souvenirs d'hier et la haine dans la voix de la dame. Elle me déteste pour une raison que je ne connaissais pas.

— Numéros 155 veuillez vous préparer.

Comme une folle, j'agite ma tête de droite à gauche, de haut en bas pour savoir d'où vient cette voix. Mais un appareil noir en forme de rond était installé au plafond et étant méfiante, je marche en direction de cette machine et lui fais des doigts d'honneur pour savoir si quelqu'un me voient. Mais un bruit derrière moi retentit, mon cœur tambourine dans ma cage thoracique. Avec crainte, je me retourne et là, des hommes masqués sont en rang devant ma porte. Ils sont vêtus d'une combinaison bleu marine qui recouvre tout leur corps.

— Suivez-nous, s'il vous plaît.

Ils s'écartent pour me faire un chemin telle une haie d'honneur. Je reste paralysé sur place, ils n'attendent que moi mais je ne veux pas y aller.

— Rien de mal ne vous arrivera, vous allez juste partager votre dîner avec les autres.

Son ton est sec alors par crainte d'avoir de grosses conséquences, car ils sont tous armés, je m'avance. Mes jambes tremblent et mes mains deviennent moites mais quand je pose mon pied en-dehors de la chambre. Ils commencent une marche structurée et synchronisée. Entre eux, je me sens minuscule et maladroite parce que je manque plusieurs fois de me prendre le sol mais des petits escaliers se présentent devant moi. Ils s'arrêtent et je fais pareil.

— Vous y êtes, veuillez prendre à manger et vous asseoir sans faire de dégâts

Je hoche la tête, ils partent et tous les regards se dirigent vers moi. Je place une mèche derrière mon oreille pour calmer ma nervosité. Je cherche aussi une place mais à force de fixer les gens, le sol, les gardes qui nous entourent et les vitrines qui nous seulement voir une petite cour. J'en trouve une à côté de la fenêtre, je m'y précipite pour ne pas la perdre. Elle est un peu éloignée du reste mais ça me va. En analysant les autres et leur nourriture, mon ventre se tord car ça à l'air gluant et graisseux.

— Ça va ? Tu n'arrêtes pas de souffler depuis tout à l'heure.

— Quand l'expiration est forte et prolongée, elle est appelée soupir. Cette manifestation physique est assez connotée négativement, puisqu'elle est souvent associée à de l'énervement, de la contrariété, de la tristesse voire à un signe de dépression.

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