TOURMENTÉ.

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Paco


Je vais en bas, dans le sous-sol, je ne sais pas si Fernandinho est toujours réveillé et vivant. Je passe la porte et l'aperçois debout avec son dos ensanglanté.

— Qui t'as fait ça ?!

Il se retourne et je remarque que son visage est toujours gonflé.

— Paco va dans ta chambre, ordonne-t-il froidement

— Qui t'a fait ça ?! Demandé-je affolé

Je m'approche de lui.

— C'est moi qui est voulu.

— T'as voulu qu'on te fasse La cosecha del pecador ?!

— Oui.. maintenant aide moi à aller dans ma chambre

Je cours vers lui et mets sa main sur mon épaule. Nous montons dans sa chambre, je le pose sur le lit et je vais chercher la boîte de secours.

— Allonge toi.

Il fait ce que je dis, je prends du coton et mets du désinfectant.

— Ça va piquer..

Il enfonce sa tête dans l'oreiller. Je touche à peine ses blessures qu'il gémit. J'essaie de faire abstraction de ses bruitages et de continuer mais ça commence à être compliqué.

— Bon j'en ai marre d'entendre tes lamentations donc je vais utiliser une méthode plus rapide.

Je prends le désinfect et le vide sur son dos. Il hurle, il hurle de douleur. Je saisis le bandage et l'enroule, je passe sur ses épaules, son dos, ses côtés et c'est terminé. Je l'aide à s'asseoir et lui souris.

— Désolé maiq tes cris étaient une mélodie horrible à mes oreilles...

— Pas grave maintenant prends une valise et mets mes affaires, exige-t-il.

— Où vas-tu ?

— En vacances.

— En vacances ?! Depuis quand ?

— Depuis que Rodrigo a accepté.

— Donc c'est Rodrigo qui t'a fait ça, marmonné-je mécontent

Je fais sa valise et lui parle de tout ce qu'il sait passé à la maison. Il n'est pas très intéressé mais commente.

— Tiens, tu veux que j'appelle un chauffeur ?

— Non t'inquiète j'ai déjà tout prévu..

— Prévu ? Quand ça ?

— Quand tu m'as trouvé en bas j'avais un téléphone dans ma poche..

— Ah, alors laisse moi t'accompagner en bas !

— Non Paco... Va dans ta chambre et laisse moi.

Il se lève et part. Je le suis mais m'arrête aux escaliers, il ouvre la porte et se retourne.

— Dit au-revoir de ma part à Edelia !

Il ferme la porte, la pièce est plongée dans un silence et dans une obscurité pas possible. Je déteste ce genre d'ambiance, je préfère la joie, les rires et le bonheur. Je cours dans ma chambre et allume la télé, je regarde les infos et vois que les forces de l'ordre sont à notre recherche. Bon ça ne m'étonne pas, j'y suis déjà habitué, pour les Gõmes c'est une routine.

Flor


C'est le matin, personne n'est encore réveillé à part Marina qui se prélasse sur le sofas. Étrangement, elle a l'air morose et chagrinée, je m'assois à côté d'elle.

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