PRÉ CHAPITRE.

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Maintenant que j'ai relâché Paco, tout est si facile. Suivre leur plan à la lettre, ne rien dire à personne, être dans un tourbillon de pensées. Je ne faisais que ça pendant des jours et même sur la route déserte du Nicaragua. Dans la voiture, Carlos et Daniel discutent mais je les écoute d'une oreille, si Marlon n'est pas présent c'est pour une bonne raison. La chaleur étouffante m'irrite, les musiques des paysans me donnent la migraine mais je suis obligé. Aucun d'eux ne se doute de la suite car j'ai réussi à fermer la bouche sur ce point.

— L'église n'est plus si loin Rodrigo, tu peux te détendre.

Je regardais Daniel par le rétroviseur, il lève des lunettes de soleil et me sourit. Le plus incroyable dans tout ça c'est que j'ai l'impression que ses yeux sourient eux-aussi. À mesure que nous nous approchons de la foule de personnes, la boule dans mon estomac s'intensifie. Aujourd'hui, je mettrai la vie de plusieurs innocents en danger.

— Je ne veux aucun meurtre, exigais-je.

— À part Julio et Fernandinho.

— Carlos, aucun mort. Si vous voulez les tuer, prenez-les et amenez-les plus loin. Ne salissez pas un lieu sacré seulement pour une vengeance.

Il opine, de toute façon, il n'a pas le choix. Il doit m'obéir sinon c'est sa tête qui sera au porte de la ville, sur un piquet. Mes pensées dérivent vers Edelia, elle me manque, je me sens vide sans elle. Un corps sans son âme, une maison sans fondation, j'allais m'écrouler.

— Respire Rodrigo ! On va les retrouver ce soir, me rassurait Carlos.

Si seulement c'était le cas. Les jours à venir seront plus compliqués.

JULIO



Débile, c'est ce que je pense d'eux. Ils rentrent dans cette église sans se douter d'une seconde que je les surveille. Dans la voiture noire, je vois tout, leurs pas déterminer et leur soif de vengeance. Je suis à quelques mètres de l'entrée, le monde se bouscule pour assister à la messe. Le soleil me tape sur le système, j'ose baisser un peu ma vitre pour respirer l'air frais de dehors.

Quelques minutes plus tard, mon portable sonne.

— Clara ?

— Julio…

Je sais déjà ce qu'elle allait me demander. Cette femme ne me demande jamais rien mais aujourd'hui, c'est différent et je ne sais pas si je peux réaliser son rêve.

— C'est pour ton fils, n'est ce pas ?

Elle se tait mais j'entends sa respiration rapide.

— Clara, on en a déjà discuté…

— S'il te plaît ! Tu sais bien que je déteste Fernandinho et ce qu'il fait subir aux filles. Si j'ai envie, je balance l'adresse à Rodrigo et tout ses plans !

| MIENNE | Où les histoires vivent. Découvrez maintenant