PROMIS ? PROMIS.

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Sept mois d'attente, sept mois que je n'ai plus espoir

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Sept mois d'attente, sept mois que je n'ai plus espoir. Il est mort au lit d'hôpital, dans mes bras, son visage pâle me revient et une larme m'échappe. C'était un poids lourds.

— Edelia par ici...

Ma mère fait voler la cuillère et espère que j'ouvre la bouche mais je ne le fais pas. Assise dans le lit, je caresse mon ventre et me dis que bientôt, je les verrai. Je vais devoir assurer en tant que mère célibataire, une mère qui est encore amoureuse de son mari.

— S'il te plaît Lia, aujourd'hui est un jour spécial.

C'était un jour spécial pour Marlon et Flor mais en rien je me voyais rigoler comme si de rien était. Encore moins en sachant que c'est dans notre cathédrale qu'ils vont sceller leur union. Dans ma bouche, c'était amer. Tout le monde a essayé de me faire changer les idées mais cette bague, cette grossesse et cette solitude. Tout me faisait penser à lui.

— Carmen, ne l'oblige pas à manger.

Mon père embrasse les cheveux bouclés de ma mère puis vient me déposer un baiser sur le front. Ses cheveux gris étaient en arrière et il portait un costume trois pièces noirs.

Il ouvre ses bras où je trouve mon deuxième refuge. Sa chaleur me berce, son parfum musqué me réconforte. Depuis que j'ai perdu Rodrigo, mes parents ont emménagé avec moi car ils se préoccupent de ma santé. Pour eux, je ne mangeais pas assez, je ne dormais pas et je ne sortais pas. Ils étaient toujours là pour moi mais mon cœur était parti.

Carlos, tous les soirs il m'envoie un message pour savoir comment je vais. Même s'il est occupé avec Kayeles qui a maintenant un an, il vient souvent me voir. Ma relation avec lui s'est renforcée, je peux lui parler de tout et même pleurer sur son épaule jusqu'à l'épuisement. Bien-sûr qu'après, il appelle mes parents pour les avertir de ma fatigue.

— Bientôt on doit partir, m'averti ma mère. Alors tu vas faire un effort pour sortir du lit et te préparer.

Ils me font tous les deux un bisou sur le haut de la tête puis partent me laissant avec un vide. Les rayons du soleil frappent contre ma fenêtre, aujourd'hui le monde entier sait que ce jour est un jour inébranlable et joyeux. Suffit d'avoir fait un tour en ville pour voir l'animation des citoyens, les jeunes sortaient, les musiciens jouaient dans la rue et les oiseaux se mélangeaient aux humains.

J'étais la seule qui n'arrivait pas à me réjouir mais par amour à ma belle-sœur. Je me lève en me tenant le ventre. Seulement mes deux pieds hors du lit qu'une envie de vomir se colle à moi, je respire profondément. Je saisis le paquet de lingettes pour bébé et me nettoie le visage et le cou.

Lorsque j'ai fini de me nettoyer, je me dirige vers la garde-robe mais voir ma robe de mariée me rend nostalgique. Ses iris gris, ses cheveux légèrement ondulés, ses longues canines et ses mains calleuses.

De tellement serrer les poings, j'en finis par prendre une robe longue évasée blanche fleurie, les roses sur la robe me rappellent celles qu'il a dispersées au salon. Je l'enfile sans enthousiasme.

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