| MIENNE |

COSTA RICA.

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Un an que nous vivons ce calvaire, nos corps sont fatigués et meurtris. Néanmoins, nous allons partir car nous avons trouvé une faille malgré la haute sécurité qui nous entoure. Cette chambre moisi et sombre me donne la nausée mais je dois encore supporter quelques heures.

— Aujourd'hui nous allons au Nicaragua ! C'est le dernier jour et le dernier filmage que je fais ou qu'on fait..

Nous avons réussi à garder le téléphone de Marina, Paco lui avait donné un soutien gorge avec de l'espace dedans pour mettre un téléphone et un chargeur. Je suis quand même contente que dans cette famille il y ait quelqu'un de bien. Elle filme un peu notre quotidien et tout ce qui se passe. Normalement, elle va les envoyer aux autres pour leur montrer la vérité et la bêtise qu'ils ont commise.

— Edelia, veux-tu venir devant la caméra ?

— Non mais n'envoie pas cette vidéo. Garde la, j'ai pas envie qu'ils nous retrouvent.

— Très bien mais viens dire bonjour.

— Marina dernière fois que je le dis.

— Grincheuse, marmonna-t-elle.

Je souffle d'ennuie parce que depuis des mois elle me répète que j'ai changé. Je suis devenue plus froide, plus indépendante, dans le mauvais sens, et plus fermée. Elle a aussi dit que je ne souriais plus mais quand on est enfermé et qu'on se fait battre, toucher et insulter tous les jours, la joie n'est plus présente.

— Voilà, c'est finit de faire la youtubeuse c'était une chouette et une mauvaise aventure mais la vie est faite de haut et de bas !

Par contre, Marina est devenue plus bavarde, plus joyeuse et plus ouverte. Elle me raconte ses rêves et tout ce qu'il lui passe par la tête. Je suis contente pour elle, c'est ma seule raison de vivre, j'ai envie de lui donner une vie digne et la vie qu'elle mérite. Donc pour ça on doit aller au Nicaragua, changer nos noms, nos dates et tout ce qui nous concerne.

— Il est l'heure, il va bientôt venir alors éteins ça et tu enverra plus tard.

Je cache mon sac sous le lit, Marina éteint son téléphone et le cache dans son oreiller. On se couche sur le matelas et attendons qu'il arrive faire son petit rituel.

— Pourquoi on peut pas partir maintenant ?

— Il y a des garde qui se promènent dans la maison.

— Et on ira comment jusqu'à la frontière ?

— Si j'ai le temps. Je volerai les clés d'un garde et si on a pas, on ira à pieds mais je vais essayer de les voler.

— Comment vas-tu faire ?