On a parlé pendant longtemps de sa fille et de Carlos. Elle tente toujours de me convaincre de le pardonner, elle me raconte qu'il a beaucoup souffert et que tellement je lui ai manqué, il a donné mon prénom à sa fille. Kayeles Edelia Sierra Lortega, un prénom original et magnifique. Mais bien-sûr, je n'avais pas oublié mon plan d'escapade, je ne pouvais pas baisser ma garde alors avec surprise je lui sorti :— On peut aller faire les magasins ?
Elle tourne sa tourne sa tête vers moi et sourit de toutes ses dents. Ça me dérange un peu de lui faire des faux espoirs mais je suis obligé.
Premier moi, deuxième moi, troisième moi et quatrième ma vie.
— Tu veux vraiment faire du shopping avec moi ?!
J'ai l'impression de voir Flor parler.
— Oui si tu veux bien.
— Je vais juste mettre Kayeles dans le lit et demander à Carlos de la surveiller !
Elle se lève tout doucement pour ne pas réveiller ma nièce qui dort avec sa tétine rose dans sa bouche. Mélissa sort alors j'en profite pour fouiller les boîtes et prendre un sac à dos où je range plusieurs affaires qui me seront utiles lors de mon escapade. J'avais besoin de la liberté, resté dans cette chambre qui sent l'homme me répugnait. Tout me faisait penser à lui. L'air frais me manquait, le contact humain aussi mais un contact pur et non avec des narcos. Je descendis dans le salon épuré qui n'avait pas changé, tout était clair et vide.
— On peut y aller ! s'écrit Mélissa excitée
Je force un petit sourire puis nous nous dirigeons vers la voiture mais le soucis c'est que Mélissa me raconte sa vie et la douleur de l'accouchement comme si cela m'intéressait. Je pense à comment je vais pouvoir me débarrasser d'elle, mon cerveau chauffe à force de penser et de devoir écouter ce qu'elle me dit. Devoir faire deux choses en même temps c'est facile mais quand tu ne veux pas, c'est autre chose.
— Tu m'écoutes ?
Non car je n'en ai pas envie.
— Hein ? Euh.. oui je t'écoute.
— Tu as l'air dans la lune.
— Non ne t'inquiète pas, tu peux continuer à parler.
Elle continue réellement de parler alors que je venais de mentir, je souffle bruyamment pour lui faire comprendre mon ennui mais elle ne comprend pas. Mais dès que j'aperçois le centre commercial, je me réjouis et sors de la voiture alors qu'elle n'avait pas fini de se garer complément. J'analyse les horizons pour être sûre que nous n'avions pas été suivi et pour une fois. Rodrigo a fermé les yeux.
— Tu viens ?
J'hésite entre partir maintenant ou encore supporter les longues heures de bavardage qu'elle va me faire subir. Mais après avoir réfléchi, je la suis. Je ne veux pas qu'elle appelle Carlos ou Rodrigo juste parce que je me suis barré en courant à cause de l'excitation qui palpite dans mes veines. Le centre commercial est gigantesque, les élévateurs sont immenses et tout est propre, les gens passent devant nous comme si nous n'étions pas constamment surveillés par des narcos. C'était ça, la vraie liberté. Après des heures de boutiques, nous étions assis dans un café où j'engloutis toutes les viennoiseries que je pouvais. Ça puait le tabac à des kilomètres mais la nourriture passait avant tout.
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| MIENNE |
Roman d'amourElles ont voulu échapper à l'enfer ensemble mais il a fallu un sacrifice. Cependant, elle a dû tenir une promesse qui n'était pas facile. A-t-elle réussi ? Un changement radical dans sa vie, des problèmes à régler avant que la décision de son père n...